Gérôme Guibert

sociologue français

Gérôme Guibert (né en 1970) est un sociologue français, actuellement Professeur à l'université Sorbonne-Nouvelle (Paris). Spécialiste de l'étude des musiques populaires, son approche articule sociologie de la culture et sociologie économique. Il est l'un des cofondateurs des Éditions Mélanie Seteun et de Volume ! la revue des musiques populaires, et a ainsi joué un rôle clé dans le développement de ce champ de recherches en France.

Gérôme Guibert

Biographie
Naissance
Nationalité française
Thématique
Études sociologie, économie
Formation Université de Nantes
Titres Professeur des universités
Profession Sociologue, professeur des universités et maître de conférencesVoir et modifier les données sur Wikidata
Employeur Université Sorbonne-Nouvelle, Volume ! et Éditions Mélanie SeteunVoir et modifier les données sur Wikidata
Intérêts musiques populaires, sociologie et économie de la culture

Carrière

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Études

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Après une maîtrise d'économie appliquée, une maîtrise de sociologie et un diplôme d'études approfondies de sciences sociales, il obtient sous la direction de Joëlle Deniot un doctorat de sociologie à l'université de Nantes (intitulé Scènes locales, scène globale. Contribution à une sociologie économique des producteurs de musiques amplifiées en France, 2004). Il termine sa formation par un contrat post-doctoral dans un programme de recherche pluridisciplinaire (sociologie, économie, gestion) en économie solidaire à l'université de Nantes (2007). Il soutient son habilitation à diriger des recherches en 2021 au Centre de recherche sur les liens sociaux (garant : Olivier Thévenin).

Rapports pour le secteur musical

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Entre 1997 et 2009, il est sociologue indépendant chargé d'études dans le domaine culturel ; il travaille notamment pour des fédérations d'acteurs professionnels dans le secteur musical (Fédération des lieux de musiques actuelles, Pôle régional des musiques actuelles des Pays de la Loire, Réseau aquitain des musiques actuelles, Réseau des musiques actuelles en Île-de-France).

Éditions Mélanie Seteun & Volume !

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En 1998, alors qu'il est encore doctorant, il fonde avec Samuel Étienne les Éditions Mélanie Seteun[1], structure associative consacrée à la publication de travaux universitaires en sciences sociales et humaines traitant des musiques populaires. En 2001, les deux chercheurs créent avec Marie-Pierre Bonniol, la revue Copyright Volume !, pour encourager « des réflexions sérieuses sur les musiques populaires »[2], selon la formule de Simon Frith[3].

Fonctions universitaires

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Après y avoir été maître de conférences à partir de 2009, il est nommé professeur à l'université Sorbonne-Nouvelle en 2022. Chercheur à l'IRMECCEN (EA 7546), il est directeur de l'Institut de la communication et des médias et directeur adjoint de la spécialité de Master 2 Médias, Genre et Cultural Studies.

Recherches

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Gérôme Guibert a écrit, coécrit et codirigé de nombreux ouvrages, dossiers de revues scientifiques et rapports sur les musiques populaires en France (chanson, variétés, rock, punk, metal, rap). Ses thèmes de prédilection sont l'industrie du live et de la musique à l'ère numérique, les scènes et les subcultures musicales (particulièrement le metal), la patrimonialisation et l'archéologie médiatique des genres musicaux, et plus généralement la socioéconomie de la production et des pratiques musicales, la dimension culturelle de l'économie et l'économie sociale et solidaire.

Comités de lecture & sociétés savantes

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Outre Volume !, il est membre des comités scientifiques des revues de recherche suivantes :

  • Metal Music Studies
  • Transposition (musique et sciences sociales)
  • Revue musicale OICRM
  • Journal of World Popular Music
  • Zines
  • Communiquer.

Il est directeur de la collection Musique & Société (Éditions Mélanie Seteun) et membre du comité éditorial d'Emerald Studies in Metal Music Culture.

Il est membre de différents comités :

  • comité scientifique de l'Association pour le développement des données en économie sociale (ADDES) (2010-2017),
  • conseil d'orientation du Centre national de la chanson, des variétés et du jazz (CNV, 2013-2016),
  • comité scientifique du CNM lab (depuis 2020),
  • comité scientifique de la Plateforme de la vie nocturne (depuis 2020).

Publications (sélection)

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Ouvrages

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  • avec Guillaume Heuguet (dir.), Penser les musiques populaires, Paris, Éditions de la Philharmonie de Paris, 2022 : une anthologie de textes fondamentaux partageant une approche "popular music studies"[4].
  • avec Catherine Rudent (dir.), Made In France. Studies in Popular Music, Londres & New York, Routledge, 2018 : une anthologie de textes récents de chercheurs travaillant sur les musiques populaires.
  • avec Franck Rebillard & Fabrice Rochelandet, Médias, culture et numérique. Approches socio-économiques, Paris, Armand Colin, 2016, en ligne.
  • avec Dominique Sagot-Duvauroux, Musiques actuelles ça part en live. Mutations économiques d'une filière culturelle, Paris, Ministère de la Culture (DEPS)/IRMA, 2013, en ligne.
  • La Production de la culture. Le cas des musiques amplifiées en France, Saint-Amand-Tallende, Éditions Mélanie Seteun/IRMA, 2006, en ligne : une version remaniée de sa thèse.
  • Les Nouveaux courants musicaux. Simples produits des Industries culturelles ?, Nantes, Éditions Mélanie Seteun, 1998.

Direction de dossiers de revues scientifiques

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  • “Paradoxal metal. Entre pratiques ordinaires et représentations transgressives”, Volume ! la revue des musiques populaires, vol. 15, n°2, 2018, en ligne
  • avec Guy Bellavance (dir.), “La notion de ‘scène’. Entre sociologie de la culture et sociologie urbaine”, Cahiers de Recherches Sociologiques, vol. 57, 2014, en ligne.
  • avec Fabien Hein (dir.), “Les scènes metal”, Volume ! la revue des musiques populaires, vol. 5, no 2, 2006, en ligne.
  • avec Emmanuel Parent (dir.), “Sonorités Hip-Hop. Logiques globales et hexagonales”, Volume! la Revue des Musiques Populaires, vol. 3, no 2, 2004, en ligne.

Notes et références

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  1. Interview de Samuel Étienne en 2006 et cette présentation sur le site d'Ent'revues.
  2. Cf. la biographie officielle sur le site de l'association.
  3. Simon Frith, Taking Popular Music Seriously, Ashgate, 2007, 343 pp. Cf. également cet entretien de Philip Tagg.
  4. Présentation de l'ouvrage sur la page de l'éditeur.

Annexes

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Liens externes

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Articles connexes

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