Gare de Jeumont

gare ferroviaire française

Jeumont
Image illustrative de l’article Gare de Jeumont
Bâtiment voyageurs.
Localisation
Pays France
Commune Jeumont
Adresse Rue de la Gare
59460 Jeumont
Coordonnées géographiques 50° 17′ 46″ nord, 4° 05′ 15″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87295014
Site Internet La gare de Jeumont, sur le site officiel de SNCF Gares & Connexions
Services TER Hauts-de-France
Fret SNCF
Caractéristiques
Ligne(s) Creil à Jeumont
Voies 2
Quais 2
Transit annuel 72 986 voyageurs (2022)
Altitude 126 m
Historique
Mise en service
Architecte Robert Danis
Correspondances
Bus Stibus    A     55   55E   61   CTJ 

Carte

La gare de Jeumont est une gare ferroviaire française de la ligne de Creil à Jeumont, située sur le territoire de la commune de Jeumont, dans le département du Nord, en région Hauts-de-France.

Elle est mise en service en 1855 par la Compagnie des chemins de fer du Nord. C'est une gare de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), desservie par des trains TER Hauts-de-France.

Situation ferroviaire modifier

Établie à 126 mètres d'altitude, la gare de Jeumont est située au point kilométrique (PK) 237,922[1] de la ligne de Creil à Jeumont, entre la gare française de Recquignies et la gare belge d'Erquelinnes située sur la ligne belge 130A, de Charleroi-Central à Erquelinnes (frontière).

Pour permettre l'accès des trains mono-courant de la SNCB, la gare de Jeumont possède des voies dont les caténaires sont commutables. À l'aide d'un interrupteur protégé, on peut ainsi d'abord couper le courant, et passer du 3000 V continu SNCB au 25000 V alternatif 50 Hz SNCF, et vice-versa.

intérieur de la gare, voies et quais
Intérieur de la gare.

Histoire modifier

La station de Jeumont est mise en service le [2], par la Compagnie des chemins de fer du Nord lorsqu'elle ouvre la section d'Hautmont à Erquelinnes. Le bâtiment voyageurs définitif remplace le bâtiment provisoire en 1865[3]. Le tableau du classement par produit des gares du département du Nord pour l'année 1862, réalisé par Eugène de Fourcy ingénieur en chef du contrôle, place la station de Jeumont au 19e rang, et au 45e pour l'ensemble du réseau du Nord, avec un total de 222 406,00 francs[4]. Cela représente, dans le détail : 31 659,29 francs pour un total de 15 664 voyageurs transportés, la recette marchandises étant de 5 513,42 francs (grande vitesse) et 185 233,29 francs (petite vitesse)[4].

Elle est agrandie en 1881 par l'architecte Danis. En , le Conseil général du Nord a communication de travaux en cours pour un agrandissement général de la gare[5].

Lors de la Première Guerre mondiale, la gare et les installations ferroviaires sont détruites par les Allemands. La gare sera reconstruite en 1920.

Jeumont était autrefois reliée à Namur par Erquelinnes et Charleroi par des trains express de la Compagnie du Nord - Belge, puis de la Société nationale des chemins de fer belges. En remplacement des anciennes liaisons express transfrontalières, la SNCB a prolongé huit de ses trains L Charleroi - Erquelinnes jusqu'à Jeumont pour assurer à Charleroi des correspondances vers Anvers, Bruxelles, Liège, Namuretc.

Une partie des locaux de la gare, conçus pour un trafic et une activité beaucoup plus importante que celle que la gare peut connaître aujourd'hui ont été fermés. Ceux-ci sont à nouveau ouverts au public à la suite de leur reconversion en « plateforme d’art et de technologie numérique », par les agences Architecture Sophie Thomas et ARTEO Architectures. Les anciens locaux du fret ont été réaménagés en médiathèque.

Le , la SNCB a cessé tout service voyageurs permettant de relier les gares de Jeumont et d'Erquelinnes[6]. Depuis lors, les seuls trains de voyageurs qui passent encore la frontière à cet endroit sont des IC belges (IC 41) reliant, depuis la fin de 2018[7], Namur à Maubeuge, quatre fois par jour dans chaque sens, sans s'arrêter à Jeumont. Cependant, à partir du , les IC précités, ayant comme seul arrêt intermédiaire Charleroi, sont supprimés ; toutefois, la relation omnibus (trains S63) entre Charleroi et Erquelinnes est alors prolongée jusqu'à Maubeuge, à nouveau sans s'arrêter à Jeumont[8].

Service des voyageurs modifier

Accueil modifier

Gare[9] SNCF, elle dispose d'un bâtiment voyageurs, avec guichets, ouvert tous les jours. Elle est équipée d'automates pour l'achat de titres de transport.

Desserte modifier

Jeumont est desservie par les trains TER Hauts-de-France (ligne d'Aulnoye-Aymeries à Jeumont).

La gare dispose de vastes installations, du fait de sa situation à la frontière belge et d'ancien terminus des trains en provenance de Paris-Nord. C'était aussi une grande base de départ des trains miniers vers le sud ou bien la mer. C'était aussi le terminus des trains express en provenance de Paris-Nord et qui ne poursuivaient pas en Belgique ou aux Pays-Bas, jusqu'à l'arrivée du TGV. Désormais, seuls les trains de fret parcourent de bout en bout la ligne de Creil à Jeumont ; cette dernière est également principalement empruntée par des TER et par des trains S63 Maubeuge – Charleroi (ne faisant pas d'arrêt à Jeumont).

Intermodalité modifier

La gare est desservie par les lignes A, 55, 55 Express, 61 et Citadine de Jeumont du réseau Stibus.

Service des marchandises modifier

Cette gare est ouverte au service du fret[10].

Personnalités qui ont transité par la gare de Jeumont modifier

  • Le tsar de Russie Alexandre II s'est arrêté pour le déjeuner en gare de Jeumont, lors de son trajet pour Paris à la fin du mois de , pour rencontrer Napoléon III à l'occasion de l'exposition universelle[11].
  • Laurel et Hardy se sont arrêtés en gare de Jeumont à l'occasion d'une tournée européenne au début des années 1950 (des photos où on peut les voir plaisanter avec des cheminots sont visibles à la plateforme d'art et de technologie).
  • Le roi Frédéric IX de Danemark fut accueilli officiellement, à son arrivée en France, en gare de Jeumont le [12].
  • Le commissaire Jules Maigret y mène une enquête dans la nouvelle de Georges Simenon publié en 1944, Jeumont, 51 minutes d'arrêt.

Galerie de photographies modifier

Notes et références modifier

  1. Revue : La Vie du Rail, no 1 769, page 6
  2. François Palau et Maguy Palau, Le rail en France : 1852-1857, Palau, (présentation en ligne), p. 119.
  3. Site gallica.bnf.fr « Chemin de fer du Nord, rapport de l'ingénieur en chef du contrôle : Gares et stations », dans Rapports et délibérations - Nord, Conseil général, 1865, p. 171 intégral (consulté le 16 janvier 2012).
  4. a et b Site gallica.bnf.fr « 7 Exploitation commerciale », dans Rapports et délibérations - Nord, Conseil général, 1863, p. 176 intégral (consulté le 27 janvier 2012).
  5. Site gallica.bnf.fr, « Chemins de fer », dans Rapports et délibérations - Nord, Conseil général, 1885/08 (R) p. 380 intégral (consulté le 2 janvier 2012).
  6. [1]
  7. « Charleroi à 35 minutes de Maubeuge en train d’ici fin 2018, c’est fait ! » Accès payant, sur lavoixdunord.fr, (consulté le ).
  8. « Dès le  : offre de trains adaptée : Entre Namur, Charleroi et Maubeuge », sur belgiantrain.be (consulté le ) ; cette page est une archive.
  9. Site SNCF TER Nord-Pas-de-Calais, Informations pratiques sur les gares et arrêts : Gare de Maubeuge lire (consulté le 1er janvier 2012)
  10. Site Fret SNCF : la gare de Jeumont.
  11. « Les souverains à Paris / Adrien Marx ; portraits photographiés par Franck » Accès libre, sur Gallica, (consulté le ).
  12. « Arrivée du Roi Frederik de Danemark en France » [vidéo], sur ina.fr (consulté le ).

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Origine Arrêt précédent Train Consultez la documentation du modèle Arrêt suivant Destination
Lille-Flandres Maubeuge TER Hauts-de-France
(Krono)
Terminus Terminus
Valenciennes Maubeuge
ou Recquignies
TER Hauts-de-France
(Proxi)
Terminus Terminus
Aulnoye-Aymeries Maubeuge TER Hauts-de-France
(Proxi)
Terminus Terminus
Dunkerque Maubeuge TER Hauts-de-France
(ligne saisonnière)
Terminus Terminus