Georges Bernard (résistant)
Georges Bernard, né le à Tours[1] et mort fusillé le à Avon-les-Roches, est un résistant français, militant communiste et membre des Francs-Tireurs et Partisans[2],[3].
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Biographie
modifierAprès l'obtention d'un CAP, Georges Bernard travaille comme ajusteur en usine. Il se marie et le couple a un enfant[2].
Lorsque la France est sous occupation allemande, il milite au sein du Parti communiste clandestin.
Responsable d'un groupe des Bataillons de la jeunesse, futur Francs-Tireurs et Partisans, il participe notamment en 1942 au sabotage de la voie ferrée Paris-Bordeaux et à un attentat manqué contre Marcel Déat[4], figure de la collaboration pendant l'Occupation : le , lors d'une conférence au théâtre de Tours, il lance un engin explosif artisanal depuis les troisièmes galeries, mais la mèche s'éteignit après que Marcel Déat ait saisi la bombe qui avait atterri sur la table derrière laquelle il faisait son discours et l'ait jeté violement au sol, l'engin n'explosa pas[5],[6].
Les auteurs de l'attentat, Georges Bernard et Maxime Bourdon[7], responsable du Front national, ainsi que Louis André et Maurice Beaufils, seront retrouvés et fusillés en compagnie de quatre autres jeunes communistes, selon un témoin de l'attentat[5], au camp du Ruchard (Avon-les-Roches, Indre-et-Loire)[8].
Reconnaissance
modifierGeorges Bernard est reconnu résistant FFI[9] et la mention Mort pour la France lui est attribuée le [2].
La rue Georges-Bernard, à Évreux, porte son nom.
Références
modifier- ↑ Mort pour la France : Georges BERNARD.
- Dictionnaire biographique, mouvement ouvrier, mouvement social, « Le Maitron » : BERNARD Georges, Jean.
- ↑ Delphine Leneveu, Annie Pennetier, BERNARD Georges, Jean, Les Fusillés (1940-1944) (Dictionnaire biographique des fusillés et exécutés par condamnation et comme otages et guillotinés en France pendant l'Occupation), sur univ-paris1.fr.
- ↑ Rédaction, Qui se souvient de Georges Bernard ?, La Nouvelle République, 20 février 2012, lire en ligne.
- « Maxime Bourdon », sur resistants-fusilles-touraine.wifeo.com (consulté le )
- ↑ Marcel Déat, Mémoires politiques, éd. Denoël, p. 679 : « Un objet enflammé tomba avec un bruit sourd sur la petite table où j'appuyais le bras en parlant. La flamme rejaillit sur mon veston et le roussit au poignet gauche. Je compris tout de suite qu'il s'agissait d'une bombe. L'engin était d'ailleurs rudimentaire, ainsi que l'indiquait le procédé de la mèche trempée dans l'essence et qui brûlait en fumant. Je saisis vivement le cylindre de métal avec la main droite et le jetai violemment sur le sol : le geste était heureux, la secousse éteignit du coup la mèche. Un pompier ramassa l'engin et, précautionneusement, le trempa dans un seau d'eau. (...) On devait s'apercevoir par la suite que le pétard en question, tout grossièrement fabriqué qu'il était, contenait un kilo et demi de cheddite, de quoi faire sauter la salle et y réaliser un beau hachis de cadavres. »
- ↑ Dictionnaire biographique, mouvement ouvrier, mouvement social, « Le Maitron » : BOURDON Maxime.
- ↑ Le camp du Ruchard pendant la Seconde Guerre mondiale, sur maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr.
- ↑ « Georges BERNARD », sur memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le ).
Liens externes
modifier- Ressource relative à la vie publique :
- Hameau de Tastevin à Thines, dans l’Ardèche sur museedelaresistanceenligne.org.