Georges Galichon

diplomate français
Georges Galichon
Fonction
Ambassadeur de France près le Saint-Siège
Biographie
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Conflit
Distinctions

Georges Galichon ( à Paris - à Paris), est un diplomate français.

Biographie modifier

Il fait ses études au Lycée Janson de Sailly à Paris XVIe. Licencié en droit, puis diplômé de l'École des Sciences Politiques ( Sciences-Po Paris) en 1936. Il prépare ensuite le concours d'entrée au Conseil d'État, cette préparation étant interrompue par son service militaire puis sa mobilisation en 1939-40, à la suite du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. Il commence son service militaire cette même année 1936 comme simple soldat au 30e Dragons à Saint-Avold. Ce service devait théoriquement durer 24 mois. Après quelques mois, il est reçu à l'examen des Élèves Officiers de Réserve (EOR). Il choisit comme arme la Cavalerie, et passe l'année 1937 à l'École d'Equitation de Saumur. Il termine son service militaire en 1938 comme aspirant, affecté au 8e Chasseurs à Cheval, à Orléans. Il est promu automatiquement sous-lieutenant au bout de quelques mois. Dès , il est rappelé sous les drapeaux à Orléans, en raison du risque de guerre avec l'Allemagne, qui menace la Tchécoslovaquie. Au début de 1939, il est démobilisé après les accords de Munich entre l'Allemagne, l'Angleterre, la France et l'Italie. Quelques semaines plus tard, il est de nouveau rappelé à Orléans, en raison de la menace qu'exerçait Hitler sur la Pologne. L'invasion de la Pologne provoque alors la déclaration de guerre à l'Allemagne par l'Angleterre et la France, le . Il quitte Orléans avec son Régiment le , vers la frontière belgo-luxembourgeoise (Fourmies, puis les Ardennes entre Sedan et Stenoy). Le , l'armistice est signé. C'est alors qu'il est fait prisonnier avec tous les officiers survivants de son régiment. En , il est transféré en Allemagne, en Westphalie, à l'oflag VI A. Au début de , il rentre à Paris, libéré en qualité de soutien de famille.

Il est reçu le au Conseil d’État où il entre aussitôt comme Auditeur. Il épouse, le , Solange Desjobert, fille aînée de Conrad Desjobert et de Marie-Thérèse Forest, qui leur apporteront plus tard le château de La Forêt-sur-Sèvre. D' à , il est au cabinet du Préfet de la Loire-Inférieure. D'avril à , il est affecté au Secrétariat Général de la Marine Marchande, rattaché au Ministère des Travaux Publics et des Transports. En , il devient chef de cabinet de René Mayer, Commissaire général aux Affaires Allemandes et Autrichiennes, puis en juillet de la même année, chef de cabinet de Georges Bidault, Président du Gouvernement Provisoire de la République Française. Il revient ensuite au Conseil d'État comme Maître des Requêtes (), passe par différentes fonctions de direction administrative, dont celle du Secrétariat Général du Gouvernement, rattaché à la Présidence du Conseil (). De 1955 à 1958, il est membre du Haut Comité de la Jeunesse de France et d'Outremer (créé en ). En , il est choisi comme directeur du cabinet de Pierre Chatenet, Ministre de l'Intérieur. En , Pierre Chatenet renonce à ses fonctions pour raisons de santé. Roger Frey assure l'intérim du Ministre de l'Intérieur et Georges Galichon en demeure directeur du cabinet, notamment pendant le putsch d'Alger de 1961[1].

En 1961, il est appelé comme directeur du cabinet du Président de la République, Charles de Gaulle, poste qu'il occupera jusqu'en 1967. Lorsqu'il quitte ce poste important en 1967, on lui propose la présidence d'une prestigieuse société nationale, la Compagnie Air France, fonction qu'il assure jusqu'en [1]. Il réintègre alors le Conseil d'État. De 1976 à 1979, il est Ambassadeur de France auprès du Saint-Siège[1] et réside à la Villa Bonaparte, siège de cette ambassade, à Rome.

En parallèle, il obtient quelques mandats politiques locaux comme conseiller général du canton de Cerizay dans les Deux-Sèvres (élu en 1967, réélu en 1973), et conseiller municipal de La Forêt-sur-Sèvre dans le même département, puis il est élu maire de cette commune en 1969[2]. Il assure ce mandat jusqu'en 1973.En 1984, il est admis à faire valoir ses droits à la retraite, et se retire de la vie publique.

Distinctions modifier

Remarques modifier

Son patronyme a le sens de "joyeux luron" en Berry.

Son grand-père homonyme "Georges" (Mathurin Antoine) Galichon (1850-1893), issu d'une famille angevine et époux en 1875 de Marie Labarthe (1857-1905) qui lui donna onze enfants, fut négociant et "commissionnaire en vins aux entrepôts de Bercy" (Paris), et siégea au Conseil d'Escompte de la Banque de France du à sa mort. Il fut inhumé au cimetière du Montparnasse. Ses descendants ont fondé l'Association Galichon Fuissé[4].

Personnage de roman modifier

Il apparaît sous le nom de M. de Galichon dans le savoureux ouvrage pamphlétaire d'André Ribaud sur le pouvoir gaulliste, Le Roi (Julliard, 1962 ), qui le dit proche d'Yvonne de Gaulle.

Il est également évoqué par sa belle-sœur Françoise Parturier dans La Lettre d'Irlande (Albin Michel, 1979, p. 48 à 52), au moment où avec un inhabituel "air de préfecture, un maintien de protocole", et non sans courtisanerie il intervint sans l'en informer afin d'empêcher la lecture par Charles de Gaulle de son livre politique Marianne - dont ès qualités elle lui avait fait lire les épreuves - jugé par lui irrévérencieux pour le chef de l'État...qui, lecteur attentif du Monde, découvrit son existence par un article de Jacques Fauvet publié dans ce journal le , et reprocha ce "court-circuitage" au censeur improvisé.

Références modifier

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Rédaction Le Monde, « M. Galichon est nommé directeur du cabinet du président de la République », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  • Rédaction Le Monde, « M. Galichon maire de La Forêt-sur-Sèvre », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  • Rédaction Le Monde, « M. Georges Galichon est nommé Ambassadeur auprès du Saint-Siège », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  • Rédaction Le Monde, « Mort de Georges Galichon, ancien directeur de cabinet du général de Gaulle », Le Monde,‎ (lire en ligne).

Liens externes modifier