Gournay-le-Guérin
Gournay-le-Guérin est une commune française située dans le département de l'Eure en région Normandie.
Gournay-le-Guérin | |
L'église Saint-Lambert. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Bernay |
Intercommunalité | Communauté de communes Interco Normandie Sud Eure |
Maire Mandat |
Jules Privé 2020-2026 |
Code postal | 27580 |
Code commune | 27291 |
Démographie | |
Gentilé | Gournayais |
Population municipale |
121 hab. (2021 ) |
Densité | 9,9 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 42′ 29″ nord, 0° 46′ 33″ est |
Altitude | Min. 188 m Max. 227 m |
Superficie | 12,27 km2 |
Type | Commune rurale à habitat très dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Verneuil d'Avre et d'Iton (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Verneuil d'Avre et d'Iton |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Géographie
modifierLocalisation
modifierClimat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays d'Ouche et au Perche et bénéficiant d’un caractère continental affirmé avec des précipitations atténuées et des amplitudes thermiques fortes[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 719 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Beaulieu à 4 km à vol d'oiseau[5], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 836,7 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Gournay-le-Guérin est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Verneuil d'Avre et d'Iton, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[10]. Cette aire, qui regroupe 24 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (74 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (62,7 %), forêts (26 %), zones agricoles hétérogènes (6,7 %), prairies (4,6 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
modifierLe nom de la localité est attesté sous les formes De Gornaio en 1196[14], Gornaium Garini en 1208 (cartulaire de Jumièges)[15], Gourneium en 1274 (cartulaire de Saint-Père de Chartres), Gournai-les-Bois en 1828 (L. Dubois)[16].
Toponyme comparable aux innombrables Gournay et Gornac de France et signifiant « bief, pêcherie » sur la base de l'appellatif celtique *gorn > gord et le suffixe celtique localisant bien connu -ako[17] (latinisé en -acum).
-le-Guérin fait référence à "Garin de Gournay" (Guerinus de Gourneio) évoqué en 1274 pour une donation en faveur de l'abbaye de Saint-Père, puis, avec son épouse Isabelle en 1276, pour une autre donation sur « l'église de Saint-Christophe près de Chennebrun, au diocèse d'Évreux »[Note 2].
Le complément -le-Guérin a été ajouté du fait qu'il y avait un risque minime de confusion avec Gournay-en-Bray dans la Seine-Maritime.
Histoire
modifierGournay-le-Guérin a fusionné en 1809 avec Petiteville.
Le village est de caractère rural avec des fermes anciennes.
Le Nouveau dénombrement du royaume, publié par Saugrain en 1735, ne comptabilisait que vingt-deux feux pour Petiteville et soixante-dix pour Gournay.
La paroisse de Petiteville comptait deux seigneuries[18] :
- la seigneurie de Petiteville, tenue anciennement par la famille de Belleau ;
- la seigneurie de Bois-Jean, longtemps entre les mains de la famille Girard.
Politique et administration
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].
En 2021, la commune comptait 121 habitants[Note 3], en évolution de −9,7 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- Bâtiments civils
- château de Petiteville, reconstruit au XIXe siècle (1867) ;
- château de Gournay, XIXe siècle.
- Bâtiments religieux
- église Saint-Lambert de Gournay, clocher du XIXe siècle.
- ancienne église de Petiteville, consacrée à saint Gilles, XIIe siècle.
L'église Saint-Gilles de Petiteville possède un élégant clocher pointu surmontant un édifice aux solides murs de pierre.
C'est un vaisseau rectangulaire en blocage de silex avec angles, baies, et contreforts. La construction initiale remonte au XIIe siècle. Au XVIe siècle furent ajoutées deux ailes de transept éclairées par deux fenêtres de style gothique.
La première travée de la nef a été ajoutée au XIXe siècle. Le transept méridional est percé de baies Renaissance à meneaux. Les ailes de transept communiquent avec la nef par des arcades en plein cintre reposant au nord sur un pilier octogonal et sur une pile carrée flanquée de huit pilastres doriques.
L'église fut dévastée sous la Révolution, puis restaurée en 1892 par Robert Gouhier de Petiteville (consul général de France), secondé par Christophe Édouard Mauss, architecte du sanctuaire de Sainte-Anne de Jérusalem.
Site inscrit
modifier- La place de l'église Saint-Gilles Site inscrit (1934)[23].
Personnalités liées à la commune
modifierHéraldique
modifierBlason | Tiercé en pairle renversé : au 1er de gueules à trois fleurs de lis d'or, au 2e de gueules à deux léopards d'or armés et lampassés d'azur, l'un au-dessus de l'autre, au 3e d'argent au fer de lance d'azur[24]. |
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Détails | Les deux léopards représentent les armoiries de Normandie.
Le fer de lance représente saint Lambert, sous le patronage duquel l’église de Gournay-le-Guérin fut construite au XVIe siècle. Les fleurs de lys d’or représentent les armoiries historiques de la France[25].Officiel |
Notes et références
modifierNotes
modifier- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- BNF, lat. 5417, p. 291 : « Guerinus de Gourneio, miles » et p. 235 : « Garinus, dominus de Gornaio, miles, et domina Isabella, uxor mea [...] in ecclesia Sancti Christophori, iuxta Quercum Brunam Ebroicensis dyocesis [...] »
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Gournay-le-Guérin et Lieuvillers », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Beaulieu » (commune de Beaulieu) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Beaulieu » (commune de Beaulieu) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Verneuil d'Avre et d'Iton », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, p. 441.
- François de Beaurepaire - 1981 - Les noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure - Page 118.[réf. incomplète].
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l'Eure, Paris, , p. 10.
- Pierre-Yves Lambert, La Langue gauloise, éditions Errance, 1994.
- Michel Mériel, Introduction au dépouillement de la paroisse de Petiteville (baptêmes 1629-1809 - mariages 1632-1809 - sépultures 1652-1809 / dépouillement et publication)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « La place de l'église Saint-Gilles », sur Carmen - L'application cartographique au service des données environnementales (consulté le ).
- « Blason… », sur armorialdefrance.fr.
- Mairie de Gournay-le-Guérin, « Quel beau blason ! », .