Hablot Knight Browne

artiste britannique

Hablot (ou Hablôt) Knight Browne, souvent appelé Hablot K. Browne, dit Phiz[N 1],[1], né le à Lambeth, un quartier de Londres, et mort le à Brighton (Sussex), est un graveur, illustrateur et caricaturiste du XIXe siècle anglais qui a collaboré avec de nombreux écrivains, notamment Charles Lever, Harrison Ainsworth et Charles Dickens.

Hablot Knight Browne
Hablot Knight Browne (1815-1882)
Biographie
Naissance
Décès
(à 67 ans)
Brighton (Sussex)
Surnom
Phiz, Hablot K. Browne
Pseudonyme
PhizVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Enfant
Gordon Frederick Browne (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Adopté par William Loder Browne et sa femme Katherine, il est le neuvième fils de cette famille de la classe moyenne qui comprendra dix garçons et cinq filles. Il est en fait l'enfant illégitime de leur fille aînée et d'un certain Nicolas Hablot, de la Garde impériale de Napoléon Ier d'où son prénom non conventionnel. Alors que l'enfant n'a que sept ans, son père adoptif quitte l'Angleterre pour s'installer aux États-Unis où il meurt en 1855 à Philadelphie. Le jeune Hablot n'ayant gardé que peu de souvenirs de William Browne, c'est le beau frère de Nicolas Hablot, Elhanan Bicknell, homme d'affaires autodidacte et collectionneur, en particulier d'œuvres de J. M. W. Turner, qui exerce sur lui l'influence la plus décisive.

Portrait de Sir Ralph Abercromby, par William Finden (1787–1852).

Après un apprentissage chez les frères William et Edward Finden, graveurs à Londres, durant lequel le jeune Hablot s'intéresse aussi à l'aquarelle et à l'eau-forte et a beaucoup fréquenté le British Museum, il rompt son contrat en 1834 pour s'installer à son compte en association avec son camarade Robert Young comme « graveur, graveur à l'eau-forte et illustrateur[2],[3] ».

À cette date, Dickens, né en 1812, a vingt-deux ans et est déjà, d'après Philip V. Allingham, « une étoile montante dans les cercles littéraires londoniens[3] ». Il a utilisé les services de George Cruikshank pour son premier grand livre, Sketches by Boz, et il commande à Browne une série d'illustrations pour le pamphlet Sunday under Three Heads (Dimanche sous trois têtes), puis pour son roman Les Papiers posthumes du Pickwick Club[N 2]. C'est pour cette commande que Browne choisit, en harmonie avec celui de Dickens, « Boz », son célèbre pseudonyme Phiz.

Hablot Knight Browne travailla aussi pour d'autres romanciers célèbres, tels que Charles Lever, Frank Edward Smedley et William Harrison Ainsworth.

Œuvres principales

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Hablot Knight Browne a illustré pour Charles Dickens, Pickwick Papers, Nicholas Nickleby, Barnaby Rudge (2 plaques), Dombey et Fils, Martin Chuzzlewit (40 plaques plus des esquisses), David Copperfield (42 plaques plus des esquisses), A Tale of Two Cities (plaques et discussions), 'Bleak House (39 plaques plus esquisses), Little Dorrit (10 plaques plus esquisses), The Old Curiosity Shop (3 plaques), Sunday under Three Heads.

Pour Charles Lever, il a travaillé sur Harry Lorrequer (1838), Charles O'Malley (1840), Roland Cashel (1849), The Martins of Cro' Martin (1856) et Barrington (1863).

Pour Sir Edward Edward Bulwer-Lytton, il a illustré Pedlam ; pour William Harrison Ainsworth, il a réalisé les illustrations de Auriol or The Elixir of Life ; pour James Grant, ses Sketches in London ; pour George Halse, Agatha ; pour Augustus Mayhew, Paved with Gold, pour Thomas Miller, Godfrey Malvern ; pour W. J. Neale, Paul Periwinkle ; pour Albert Smith, The Pottleton Legacy ; pour George Meredith, Juggling Jerry[4].

Notes et références

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  1. Phiz, pour physiognomy, est un mot à la mode pendant la période victorienne, que Robert Browning place dans la bouche de son moine-peintre Fra Lippo Lippi (« Already not one phiz of your three slaves/ Who turn the Deacon off his toasted side »), argot pour « visage ». Hablot K. Browne l'adopte après avoir rencontré Dickens qui, dans ses premiers écrits, signe du pseudonyme Boz.
  2. À l'occasion de l'illustration de ce roman, Browne se trouva en compétition avec l'écrivain William Makepeace Thackeray qui, il est vrai, avait un bon coup de crayon.

Références

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  1. Page 1988, p. 150.
  2. Browne Lester 2004.
  3. a et b (en) Philip V. Allingham, « Hablot Knight Browne (pseudonym "Phiz"), 1815-82 » (consulté le ).
  4. « Œuvres de Hablot Kinght Browne en collaboration avec les romanciers de son temps » (consulté le ).

Annexes

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Bibliographie

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  • (en) John Forster, Life of Charles Dickens, Londres, 1871–1874.
  • (en) F. G. Kitton, Phiz: A Memoir, Londres, 1882.
  • (en) D. Croal Thomson, Hablot Knight Browne, Phiz: Life and Letters, Londres,1884.
  • (en) Charles Dickens and his Illustrators, Londres, 1899.
  • (en) M. H. Spielmano, The History of Punch, Londres, 1895.
  • (en) John Harvey, Harvey, Victorian Novelists and their Illustrators, Londres, Sidgwick and Jackson, 1970.
  • (en) Michael Steig, « The Critic and the Illustrated Novel: Mr. Turveydrop from Gillroy to Bleak House », The Huntington Library Quarterly, vol. 36, no 1, 1972, p. 55-67.
  • (en) Ian Ousby, « The Broken Glass: Vision and Comprehension in Bleak House », Nineteenth-Century Fiction, vol. 29, no 4, 1975, p. 381-392.
  • (en) Phiz et John Buchanan-Brown, Phiz! illustrator of Dickens' world, New York, C. Scribner's sons, 1978.
  • (en) Michael Steig, Dickens and Phiz, Bloomington et Londres, Indiana U.P., 1978.
  • (en) Valerie Browne Lester, Phiz : The Man Who Drew Dickens, Londres, , 269 p. (ISBN 0-7011-7742-X et 1-84413-534-9).
  • (en) Norman Page, A Dickens Chronology, Boston, G.K. Hall and Co., .

Articles connexes

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Liens externes

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