Hafez Makhlouf

militaire syrien
Hafez Makhlouf
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (53 ans)
DamasVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
حافظ مخلوفVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Père
Mohammed Makhlouf (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Rami Makhlouf
Iyad Makhlouf (en)
Ihab Makhlouf (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Arme
Grade militaire

Hafez Makhlouf (en arabe : حافظ مخلوف, né le à Damas) est un colonel syrien et chef de la branche interne à la Direction générale de la Sécurité[1]. Il a fait partie du cercle intime de Bachar el-Assad[2].

Biographie modifier

Jeunesse modifier

Hafez Makhlouf est né à Damas le . Il est cousin maternel du président syrien Bachar el-Assad, et le frère de Rami Makhlouf, homme d'affaires de premier plan de la Syrie. Hafez Makhlouf est surtout connu pour être l'un des deux survivants de l'accident de voiture à haute vitesse en 1994 qui a tué le frère aîné de Bachar el-Assad, Bassel el-Assad, vu alors comme successeur putatif éventuel de leur père Hafez el-Assad[3].

Carrière militaire modifier

Makhlouf est un colonel et le chef du renseignement de la branche de Damas de la Direction générale de la Sécurité[4],[5].

Controverse modifier

Hafez Makhlouf est sanctionné par le Département du Trésor des États-Unis en 2007 pour « atteinte à la souveraineté du Liban ou à ses processus et institutions démocratiques. » Les sanctions demandent que soient gelés « tous les biens que les personnes visées pouvaient avoir placés aux États-Unis », et que tout contact entre un Américain et ces personnes soit interdit[6]. En , l'Union européenne impose des sanctions contre Makhlouf, en disant qu'il était un associé de Maher Assad [qui] finance un régime permettant la répression contre des manifestants « associé de Maher el-Assad [qui] finance un régime permettant la répression contre des manifestants » et avait été « impliqué dans la violence contre des manifestants » en tant que chef de la branche de Damas de la Direction générale de la Sécurité. Le département américain du Trésor a également annoncé de nouvelles sanctions contre Hafez Makhlouf en , indiquant que Makhlouf a eu « un rôle de premier plan dans la réponse aux manifestations en Syrie, et a été fortement impliqué dans les actions du régime syrien à Deraa, où des manifestants ont été tués. » Des militants de l'opposition ont fait valoir que Makhlouf a une plus grande influence sur le président que le chef de la Direction générale de la Sécurité, Ali Mamlouk.

Les autorités suisses ont gelé le compte de Hafez Makhlouf d'environ 3 millions d'euros dans une banque de Genève pour blanchiment d'argent en 2011[7]. En , Makhlouf a pu légalement débloquer 3 millions de francs suisses (3,3 millions de dollars) détenus dans des comptes bancaires en Suisse[8] après avoir fait appel, en disant que cette somme datait d'avant les sanctions[7]. Cependant, sa tentative juridique pour entrer en Suisse afin de rencontrer ses avocats a été rejetée par la Cour suprême de la Suisse à la fin de 2011[9].

Il est cité dans l'affaire des Panama Papers en [10].

Rapports contradictoires sur sa mort modifier

Le , Al-Arabiya rapporta que Hafez Makhlouf avait été tué dans un attentat visant le siège de la sécurité nationale de la Syrie à Damas[11]. D'autres sources ont cependant indiqué qu'il ne fut que blessé dans l'attaque[12].

Notes et références modifier

  1. (en)[PDF]« Individual and Command Responsibility for Crimes against Humanity in Syria », sur Human Rights Watch,
  2. (en)« Bashar al-Assad's inner circle », sur BBC,
  3. (en)Alan Sipress, « Assad's Son Is Killed In A Car Accident It Was Speculated That Basil Al-assad Was To Succeed His Father. Syria Went Into Mourning. », sur philly.com,
  4. (en)Anup Kaphle, « Who’s who in Bashar al-Assad’s inner circle? », sur The Washington Post,
  5. (en)[PDF]« List of persons... (Official Journal of the European Union) », sur europa.eu,
  6. (en)[PDF]Jeremy M. Sharp, « Unrest in Syria and U.S. Sanctions Against the Asad Regime », sur fpc.state.gov,
  7. a et b (en)Phillip Inman London, « Assad keeps it all in the family with a hoard up to $1.5bn », sur The Sydney Morning Herald,
  8. (en)« Assad cousin wins case to unfreeze Swiss assets », sur Swissinfo,
  9. (en)Frank Jordans, « Assad cousin denied visa to Switzerland », sur dailystar.com.lb,
  10. « The Power Players », sur panamapapers.icij.org (consulté le )
  11. (en)« Bomb kills Syria defense minister, Assad’s brother-in-law and key aides », sur Al-Arabiya,
  12. « http://m.irishtimes.com/holding.html?via=frontpage »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)