Henri Albert Niessel
Henri Albert Niessel, né le à Paris où il est mort le [1],[2], est un général français, grand-croix de la Légion d'honneur et titulaire de la médaille militaire.
Henri Albert Niessel | ||
Naissance | 1er arrondissement de Paris |
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Décès | (à 89 ans) 7e arrondissement de Paris |
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Origine | France | |
Grade | Général de brigade | |
Commandement | 9e Régiment de Marche de Zouaves 58e Division d'Infanterie de Réserve 37e Division d'Infanterie 9eCorps d'Armée 11e Corps d'Armée 12e Corps d'Armée 19e Corps d'Armée 9e Corps d'Armée |
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Distinctions | Médaille militaire Légion d'honneur Croix de Guerre 1914-1918 Prix Fabien (1929) Prix Général-Muteau (1940) |
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Autres fonctions | Membre du Conseil supérieur de la guerre | |
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Biographie
modifierHenri Albert Niessel naît à Paris le . Sorti de Saint-Cyr en 1886 comme lieutenant au régiment de tirailleurs algériens, il fait les campagnes d'Algérie de 1886 à 1894, puis la campagne de Tunisie de 1899 à 1901, et enfin la campagne du Maroc de 1912 à 1914.
À l'entrée en guerre, il est colonel du 9e régiment de zouaves. Il est blessé une première fois le . Promu officier de la Légion d'honneur en , il est cité à l'ordre de l'armée le , « colonel, commandant une brigade : a puissamment contribué au succès de l'attaque du 6 juin, par une préparation méticuleuse à laquelle il s'est consacré avec un dévouement inlassable et par l'impulsion qu'il a su donner à ses troupes au moment de l'action » [3],[4]. Nommé général de brigade à titre temporaire le [5], il commande successivement la 58e division d'infanterie (août 1915-février 1916), qui prend part à la bataille de l'Artois, puis la 37e division d'infanterie (février-octobre 1916), lors de la bataille de Verdun, à Susville et à Fleury. Général de division à titre temporaire le , il commande ensuite le 9e corps d'armée lors de la bataille de la Somme, puis en avril 1917 sur l'Aisne.
A partir de septembre 1917, il commande la mission militaire en Russie[6].
Le , il est nommé général de division à titre définitif. Placé à nouveau à la tête d'un corps d'armée en , il est intoxiqué par les gaz trois jours après[6].
Il sert ensuite sur les rives de la Baltique et intervient dans le cessez-le-feu entre Lettons et Lituaniens d'une part et les forces des Russes blancs et Allemands de la Baltique en [6].
De mars 1920 à septembre 1920, il commande le 19e corps d'armée à Alger en remplacement du général Nivelle[6].
Chef de la mission militaire française en Pologne (1920-1922), inspecteur général de l'aéronautique (1924-1926), il réorganise l'instruction des cadres de réserve[6].
De 1921 à 1955, année de sa mort, il réside dans un immeuble au 34, boulevard des Invalides (Paris), où une plaque lui rend hommage[7],[8].
Distinction
modifier- Médaille militaire (10 juillet 1931)[9]
- Grand-croix de la Légion d'honneur le , remise le par le maréchal Pétain[2].
- Grand officier le 15 janvier 1920 (est général de division commandant le 9e corps d'armée), remise le 12 avril 1921 par le maréchal Foch
- Commandeur le (est général de division à titre temporaire d'un corps d'armée)
- Officier le (est colonel commandant le 9e RZ)
- Chevalier le
- Titulaire de la Francisque[10].
- Grand officier de l'ordre de la Couronne en 1927 (Belgique).
- Décoration de Ve classe de l'ordre de la Virtuti Militari ( Pologne), 1921[11]
- Prix Fabien de l’Académie française en 1929
- Prix Général-Muteau de l’Académie française en 1940
Hommages
modifierLa rue du Général-Niessel dans le 20e arrondissement de Paris
L'avenue du Général Niessel à Tours
Écrits
modifier- Traduction de l'allemand de Notes sur la Prusse dans sa grande catastrophe, 1806, par Carl von Clausewitz, R. Chapelot, Paris, 1903
- La Maîtrise de l'air, Paris, Perrin, 1928, 255 p. Prix Fabien de l’Académie française en 1929
- D. A. T : Défense aérienne du territoire (en collaboration avec Rémy Alphonse Chabord et G. de Guilhermy), Éditions cosmopolites, Paris, 1934, 250 p.
- L'évacuation des pays baltiques par les Allemands : contribution à l'étude de la mentalité allemande, Charles-Lavauzelle, Paris, Limoges, Nancy, 1935, 272 p.
- Le triomphe des Bolchéviks et la paix de Brest-Litovsk : Souvenirs 1917-1918, Plon, 1940, 381 p. Prix Général-Muteau de l’Académie française
Notes
modifier- Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 7e, n° 1580, vue 6/9.
- « Cote 19800035/95/11898 », base Léonore, ministère français de la Culture
- « Citations à l'ordre de l'armée », Journal officiel de la République française, , p. 5568 (lire en ligne)
- « A l'ordre du jour de l'armée », Journal des débats, , p. 3 (lire en ligne)
- « État-major général de l'armée : nominations et mutations », Journal officiel de la République française, , p. 5982 (lire en ligne)
- Le Monde, 28 décembre 1955, Lire en ligne.
- « Niessel (Henri Albert), général », sur Paris au fil des plaques (consulté le )
- Alain Dautriat, Sur les murs de Paris : guide des plaques commémoratives, Éditions L'Inventaire, , 167 p. (ISBN 978-2-910490-20-1, lire en ligne), p. 75
- « FICHE QUESTION », sur questions.assemblee-nationale.fr (consulté le )
- Henry Coston, L'Ordre de la Francisque et la révolution nationale, Paris, Déterna, coll. « Documents pour l'histoire », , 172 p. (ISBN 2-913044-47-6), p. 142.
- Décret du Commandant en chef L. 2956 de 1921 r. (Dziennik Personalny z 1922 r. Nr 1, s. 11)
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- « Le général Niessel », in Le Pays de France, no 212, , p. 3
- René Vanlande, Avec le Général Niessel en Prusse et en Lituanie : la dernière défaite allemande, C. LaVanzelle, Paris, 1921, 184 p.
- Pierre Le Goyet, « La mission du général Niessel en Pologne » (chapitre II), in France-Pologne, 1919-1939: de l'amitié romantique à la méfiance réciproque, Éditions France-Empire, 1991, 396 p.
Liens externes
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- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :