Henri Fournier (sportif)

cycliste français
Henri Fournier
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Henri Fournier vers 1900.
Biographie
Nom complet Edmond Henri Fournier
Date de naissance
Lieu de naissance Le Mans (France)
Date de décès (à 48 ans)
Lieu de décès Neuilly-sur-Seine (France)
Nationalité Drapeau de la France Français

Carrière
Qualité pilote automobile, coureur cycliste, motocycliste

Henri Fournier, né le au Mans et mort le à Neuilly-sur-Seine[1], est un pilote automobile, coureur cycliste, pilote de vitesse moto et aviateur français.

Biographie modifier

Photo d'un homme en tenue de ville sur un tricycle motorisé.
Henri Fournier en avril 1898 au guidon d'un tricycle motorisé.
Photo d'un homme prenant la pose devant son véhicule de course, le copilote est à bord et, le public en arrière plan.
Henri Fournier victorieux sur Mors du Paris-Berlin 1901.
Photo deux hommes et une femme dans les conditions d'un pique-nique.
Henri Fournier discutant avec le couple Serpollet en 1902 à Dourdan.

Découvert par Frédéric de Civry, il commence sa carrière en course sur vélo (en 1886, chez Adolphe Clément, avec un championnat de France junior à la clé), grand-bi, motocyclettes et tricycles. En 1898, il est le premier importateur de motocycles sur le sol américain, où il découvre le Canadien Jake De Rosier (en) (futur recordman mondial de vitesse moto en ), qu'il convainc de venir courir un temps en France[2].

En 1900, il termine premier des motocycles dans la dernière étape de Paris-Toulouse-Paris (Limoges-Paris, sur de Dion-Bouton), et il dispute la coupe Gordon Bennett comme mécanicien embarqué de Fernand Charron, sur un trajet ParisLyon (les deux hommes manquent de peu un accident mortel à 100 km/h dans une descente de dix kilomètres avant Lyon, quand un Saint-Bernard adulte vint s'encastrer entre le châssis et la roue[3]), à la suite de laquelle Charron le place un temps chez son beau-père Adolphe Clément-Bayard[4]. Il remporte la victoire sur motocycle de Dion-Bouton lors de la dernière étape Limoges-Paris du Paris-Toulouse-Paris.

En 1901, il commence à évoluer sur Mors et il remporte d'emblée deux courses d'importance depuis Paris, sa notoriété lui permettant à l'époque de participer à quelques courses aux États-Unis où il décide d'émigrer un temps (après quelques séjours préalables), notamment à Narragansett Park (en) (Pawtucket, Rhode Island) et à Coney Island, tout en servant d'instructeur aux éventuels pilotes américains intéressés par cette marque française[5]. C'est alors qu'il manque de se faire écraser par un train, près de New York, sa voiture Mors étant détruite dans le choc de la collision[6]. Il devient vice-président de la Fournier-Searchcomont Cie et réussit dès la fin 1901 à rouler à 112 km/h sur la piste de Buffalo à Coney Island (NY).

Au milieu des années 1900, il cesse un temps toute compétition pour vendre des Hotchkiss puis des Itala (ce qui lui permet de participer aux régates nautiques de Paris-Trouville à bord d'un Hotchkiss racer en 1904[7]), mais il revient courir sur route en 1907. Il cesse définitivement la course automobile en 1908 et il apprend à voler à Châlons-sur-Marne en . En août, il participe sur un biplan Voisin à moteur Itala de 50HP à la Grande Semaine d'aviation de la Champagne, le premier meeting mondial d'avion, organisé en Champagne, concentrant 41 avions, pour 30 pilotes de 6 nationalités. Trop lourd, il s'écrase lors du meeting à Reims et une nouvelle fois, plus tard, lors de la Grande Quinzaine de Port-Aviation. Sa santé se dégradant progressivement alors à partir de 1913, il ne peut qu'assumer des actions de volontariat durant la Première Guerre mondiale.

À la fin des hostilités, il fonde avec son frère Achille les Établissements Fournier pour construire à son tour des automobiles à Levallois-Perret, mais il décède alors rapidement de maladie.

La famille Fournier modifier

Départ du Tour d'Europe de Maurice Fournier, sur Oldsmobile en novembre 1904.
Photo d'un homme en tenue de ville avec son copilote roulant à allure modérée devant des passants (en arrière plan)
Maurice Fournier au Grand Prix de France 1911 (Le Mans).

Henri Fournier et ses frères, Achille et Maurice effectuent leur apprentissage en mécanique dans l'atelier de leur père[8].

Maurice ( Le Mans- à Ruaudin près du Mans, mort à 30 ans), de neuf ans le cadet d'Henri est champion du monde motocycliste, détenteur de plusieurs records après des débuts dans cette spécialité en 1901. À la mi-, il devient Champion de France et Champion du Monde des 10 kilomètres à Motocyclettes en battant Alessandro Anzani au vélodrome Buffalo lors du Prix cycliste de la République sur une Clément. En 1904 il entame un tour d'Europe en Oldsmobile[9]. En 1907, il participe au Kaiserpreis alors qu'il dirige L'Automobile Magazine, se classant huitième sur Itala. La même année il gagne le Grand Prix d'Épernay[10]. En 1910, il participe à des courses sur une voiture de sa conception. Il décède en 1911 avec son mécanicien embarqué Georges Louvel[11] lors du Grand Prix des Vieux Tacots (car organisé par l'ACO) sur une Corre La Licorne de 1906 : au sixième tour du circuit sartois, sa roue avant droite se vrille (essieu cassé et capot détaché) faisant verser le véhicule sur la gauche[12].

Palmarès modifier

Motocyclisme modifier

  • Champion de France juniors : 1889.

Cyclisme modifier

Automobile modifier

Photo d'un homme en tenue de ville prenant la pose au volant de son véhicule devant un parterre de spectateurs.
Henri Fournier au départ du Paris-Vienne 1902 (Mors).

Notes et références modifier

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Henri Fournier » (voir la liste des auteurs).
  1. Archives départementales des Hautes-de-Seine, commune de Neuilly-sur-Seine, année 1919, acte de décès no 616, vue 223/384
  2. (en) « Jacob "Jake" DeRosier », sur MotorcycleMuseum.org, AMA
  3. Le Miroir du Sport, 23 décembre 1920, p. 389
  4. (en) Robert Dick, Auto Racing Comes of Age : A Transatlantic View of the Cars, Drivers and Speedways, 1900-1925, McFarland & Co, (ASIN B00FDVG4XI, lire en ligne), chap. 1 (« Bennett »), p. 9
  5. (en) Ariejan Bos, « Recent Comments », sur VanderbiltCupRaces.com,
  6. « L'accident de Fournier », La Vie au grand air,‎ , p. 720
  7. Le Sport universel illustré, 3 juillet 1904, p. 557-558
  8. « Maurice Fournier », sur Corre-La-Licorne.com
  9. La Vie au grand air, 24 novembre 1904, p. 962
  10. « Moto France 1895-1911 », sur Racing Memo.free.fr
  11. Jean Louvel, « Deux pionniers de l'automobile, M. Fournier et G. Louvel, du Mans », La Vie Mancelle et Sarthoise - n°175,‎ , p. 13 et 14 (lire en ligne)
  12. (en) « 1911 Grand Prix », sur TeamDAN.com
  13. La Revue des Sports (Paris), 20 août 1892.
  14. (en) Walter Wellman, « Récit de la course Paris-Berlin », sur GrandPrixHistory.org
  15. « Ce qui se fait en une heure », La Vie au grand air,‎
  16. (en) Curtis Darrel Anderson et Judy Anderson, Electric and Hybrid Cars: A History, McFarland, (ASIN B0048ELGX4, lire en ligne), p. 28
  17. The New-York Times, 17 novembre 1901 [lire en ligne]
  18. La Vie au grand air, 5 janvier 1902, p. 10
  19. La Vie au grand air, 15 novembre 1902, p. 781
  20. (en) « 1902: Mors driven by W.K. Vanderbilt / H. Fournier / Augiers », sur UniquesCarsandParts.com.au
  21. (en) « 1903 Motorist », sur GracesGuide.co.uk
  22. (en) « Maurice Fournier », sur GracesGuide.co.uk

Biographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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