Artémis (groupe)

holding
(Redirigé depuis Holding Artemis)

Artémis est une holding contrôlée par l'homme d'affaires français François Pinault.

Groupe Artémis
logo de Artémis (groupe)
illustration de Artémis (groupe)

Création 10 juillet 1992
Fondateurs François Pinault
Forme juridique Société par actions simplifiée
Siège social 12 rue François Ier (Paris)
Drapeau de la France France
Direction Jean-François Palus (directeur général délégué)
Président François-Henri Pinault
Actionnaires Financière Pinault (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité Investissements diversifiés
Holding
Société mère Financière Pinault
Filiales Kering
SIREN 378 648 992
TVA européenne FR67378648992[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web www.groupeartemis.com

Fonds propres 4,4 mds d'€ en 2021
Chiffre d'affaires 12 milliards d'€ en 2021
Résultat net 272 millions d'€ en 2021

Artemis est le premier actionnaire du Groupe Kering, avec 42,23 % du capital et 59,31 % des droits de vote[2].

La holding possède également le magazine Le Point, les Éditions Tallandier, le Stade Rennais FC, les Croisières Ponant et la maison d’enchères Christie's.

Elle est aussi présente dans la viticulture avec les vignobles Château Latour, Vray Croix de Gay (Pomerol), Le Prieuré (Saint-Émilion), le Clos-de-tart (Côtes de Nuits) et Siaurac (Lalande-de-Pomerol).

Historique

modifier

En 1992, François Pinault crée la société Artémis en y apportant sa participation dans PPR (groupe fondé en 1963 et rebaptisé Kering en 2013).

En , Artémis rachète 94,5 % du vignoble de Château Latour (Pauillac - Médoc)[3]. En , Artémis rachète 100 % du magazine Le Point[4]. En , Artémis devient l'actionnaire majoritaire de la maison de vente aux enchères Christie's en rachetant 29,1 % de ses actions, avant d'en prendre le contrôle à 100 % la même année[5]. Le groupe rachète également le Stade rennais FC[6], puis les éditions Tallandier l'année suivante[7].

En 2005, Artémis devient propriétaire du Palazzo Grassi à Venise[8]. La rénovation est menée par l'architecte japonais Tadao Ando, et le palais rouvre ses portes en , officiant comme le premier site d'exposition de la Pinault Collection[9]. En 2006, Artémis rachète le domaine vigneron René Engel et le renomme Domaine d'Eugénie (Vosne-Romanée)[10]. En , Artémis reprend la Punta della Dogana à Venise[11], ancien entrepôt délabré transformé en musée d'art contemporain par Tadao Ando[12] qui rouvre ses portes en [13]. En , Artémis ouvre le fonds d'investissements Red River Holding, doté d'un capital de $225 millions à placer dans des entreprises non-cotées au Vietnam[14].

En 2011, Artémis rachète Château-Grillet (Condrieu)[15]. En 2012, le groupe acquiert une ouvrée du Grand Cru Le Montrachet du Château de Puligny-Montrachet (Montrachet)[16]. En 2013, il reprend le domaine californien de la Napa Valley Araujo Estates Wines (Calistoga) rebaptisé Eisele Vineyard[17]. L'année suivante, Artémis rejoint le capital des vignobles Baronne Guichard, propriétaires des châteaux Vray Croix de Gay (Pomerol), Le Prieuré (Saint-Émilion) et Siaurac (Lalande-de-Pomerol)[18].

En , Artémis procède à l'acquisition de la société de croisières de luxe Ponant[19]. En , François Pinault et la mairie de Paris officialisent le projet de transformer la Bourse de commerce de Paris en musée d'art contemporain, devenant le 3e site d'exposition de Pinault Collection et son 1er en France[20].

En 2017, Artémis reprend le domaine Le Clos-de-tart (Côtes de Nuits)[21]. En , Artémis entre au capital de la maison de couture de l'Italien Giambattista Valli[22]. Le même mois, le groupe investit 100 millions d'euros dans le lancement de la société d'investissement Red River West[23]. En 2018, Artémis maintient 20 % du capital de la marque sportive Puma que sa filiale Kering vient de céder à ses actionnaires[24]. Le groupe Artémis, déjà propriétaire de 40,9 % de Courrèges, reprend 100 % de la maison de couture[25]. Artémis s'associe également à Stéphane Bern pour racheter le magazine Point de Vue spécialisé dans les actualités des familles royales[26].

Le , Artémis Domaines, prend une participation minoritaire dans le capital de Champagne Jacquesson & Fils, puis rachète 100 % de Jacquesson en [27],[28]. Artémis Domaines concentre les investissements les plus importants du family office Artémis[29].

En 2024, Artémis rachète les 40 % que détenait Henry Hermand et ses héritiers dans le capital de l'hebdomadaire, Le 1[30].

Description

modifier

Artémis est une société holding ainsi qu'un family office qui gère les participations financières et la fortune de la famille Pinault.

Le groupe Artémis est lui-même détenu en totalité par la Financière Pinault, une autre holding de la famille Pinault.

Portefeuille et participations

modifier
Secteur Société Activité
Mode Kering Groupe de luxe mode, maroquinerie, joaillerie, horlogerie.
Puma[24] Marque sportswear et athleisure.
Giambattista Valli[22] Maison de couture.
Courrèges[25] Maison de couture.
Art Christie's[5] Maison de ventes aux enchères.
Pinault Collection Société exploitant la collection privée d'œuvres d'art de la famille Pinault. Trois lieux d'exposition :

Ainsi qu’une résidence d'artistes à Lens.

Vin Artémis Domaines Participations dans des vignobles de prestige.
Tourisme Ponant[19] Croisières de luxe.
Presse Le Point[4] Magazine d'information généraliste.
Point de Vue[26] Actualités des familles royales et des personnages en vue.
Le 1 Culturel
Édition Éditions Tallandier Maison d'édition spécialisée dans le domaine de l'Histoire.
Sport Stade rennais FC Club de football français évoluant en Ligue 1.
Restauration Breizh Café Crêperie fusion Bretagne-Japon.
Tech Red River West[23] Société d'investissement.

Gouvernance

modifier
  • Président du conseil d'administration : François-Henri Pinault
  • Directeurs généraux adjoints délégués : Héloïse Temple-Boyer (par ailleurs représentante d'Artémis chez Kering), Alban Greget et Jean-François Palus[31].

Notes et références

modifier
  1. data.gouv.fr (site web).Voir et modifier les données sur Wikidata
  2. « Kering : Artémis s'est renforcé au capital fin juillet », sur BFM Bourse, (consulté le ).
  3. « Pinault s'offre château-latour », Les Échos,‎ (lire en ligne).
  4. a et b « François Pinault rachète « Le Point » à Havas pour près de 200 millions », Les Échos,‎ (lire en ligne).
  5. a et b Philippe Chevilley, « François Pinault devient le principal actionnaire de Christie's », Les Échos,‎ (lire en ligne).
  6. (en) « History of the Stade Rennais », Stade Rennais Online,‎ (lire en ligne).
  7. « Qui sommes-nous ? », sur Tallandier.
  8. a et b Philippe Defawe, « François Pinault s'offre le Palazzo Grassi à Venise », Le Moniteur,‎ (lire en ligne).
  9. « Pinault dévoile sa collection au Palazzo Grassi », La croix,‎ (lire en ligne).
  10. Franck Bernadet, « En 2006, François Pinault fait l'acquisition du domaine René Engel », Le Figaro,‎ (lire en ligne).
  11. a et b « Pinault signe l'acte de concession de la «Pointe de la Douane» », Bati Actu,‎ (lire en ligne).
  12. Milena Chessa, « La pointe d’architecture contemporaine de Tadao Ando à Venise », Le Moniteur,‎ (lire en ligne).
  13. Harry Bellet, « François Pinault met l'art à la Pointe de la Douane », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  14. (en) « French billionaire Pinault forms Vietnam fund », Reuters,‎ (lire en ligne).
  15. « L’homme d’affaires François Pinault s’offre Château Grillet », Lyon Entreprises,‎ (lire en ligne).
  16. Franck Bassoleil, « François Pinault s’offre du montrachet », Le Bien Public,‎ (lire en ligne).
  17. « Pinault (François Pinault) vigneron 2016 », Dico du Vin,‎ (lire en ligne).
  18. Laura Bernaulte, « Pinault et Siaurac : « une démarche d’excellence en cours », Terre de Vins,‎ (lire en ligne).
  19. a et b « La compagnie du Ponant embarque chez Artémis », Le Point,‎ (lire en ligne).
  20. a et b Sibylle Vincendon, « Bourse de commerce de Paris, chantier chic », Libération,‎ (lire en ligne).
  21. « Le-Clos-de-Tart, joyau de Bourgogne acheté par Pinault », La Revue du Vin de France,‎ (lire en ligne).
  22. a et b Godfrey Deeny, « Artémis prend une participation dans Giambattista Valli », Fashion Network,‎ (lire en ligne).
  23. a et b « Artémis met Red River West sur les rails avec 100 M€ », Les Échos,‎ (lire en ligne).
  24. a et b « Les actionnaires de Kering valident la cession de Puma », BFM Business,‎ (lire en ligne)
  25. a et b Dominique Muret, « Artemis, la holding de Kering, s’empare de Courrèges », Fashion Network,‎ (lire en ligne)
  26. a et b « Stéphane Bern rachète le magazine « Point de vue » avec la famille Pinault », Ouest France,‎ (lire en ligne).
  27. TT, « François Pinault achète le champagne Jacquesson », sur bfmtv.com, BFM Business, (consulté le ).
  28. https://www.terredevins.com/actualites/business/la-famille-pinault-entre-au-capital-du-champagne-jacquesson
  29. Anne-Marie Rocco, « Les Pinault privilégient les coups de cœur », Challenges, no 794,‎ , p. 86 (ISSN 0751-4417)
  30. Thierry Wojciak, « Le 1 : Artémis fait son entrée dans le capital », sur cbnews.fr, (consulté le )
  31. « Artémis », sur societe.com (consulté le ).

Voir aussi

modifier

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier