Józef Hecht

peintre et graveur polonais
Joseph Hecht
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Norvège (-), Paris (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
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Józef Moïse Hecht (né à Łódź en Pologne le et mort à Paris le ) est un peintre et graveur polonais ayant passé la plus grande partie de sa vie professionnelle en France.

Biographie modifier

Józef Hecht naît à Łódź le dans une famille de la moyenne bourgeoisie juive polonaise. Il est le fils de Nuchem Hechtet Liba Kaufman et de Samuel Hecht.

À 18 ans, soutenu par sa mère, il part étudier à l'Académie des beaux-arts de Cracovie entre 1909 et 1914. Il est à Berlin lors la déclaration de la Première Guerre mondiale mais réussit à se rendre en Norvège où il vit jusqu'en 1919 avant de s'installer à Paris, dans le quartier du Montparnasse en 1920 ; son atelier se situe au 14, cité Falguière, dans le 15e arrondissement de Paris.

Il expose au Salon d'automne et au Salon des indépendants, aux États-Unis, en Angleterre et en Allemagne. Il est le maître de gravure de Stanley William Hayter, dont le futur Atelier 17 prit naissance chez Hecht.[réf. nécessaire]

En 1928, il est avec Yves Alix, Amédée de La Patellière et Robert Lotiron, cofondateur de La Jeune Gravure contemporaine.

Deux de ses tableaux sont récompensés d'une médaille d'or à l'exposition universelle de 1937.

En 1940, il est présenté à Philippe Pétain, chef de l'État français par son protecteur, Jean de Lattre de Tassigny, alors le plus jeune général de France. Il passe la Seconde Guerre mondiale en Savoie, près de la frontière italo-suisse.

Après le décès de sa première femme Ingrid Sofia Morssing, il épouse en secondes noces une jeune artiste peintre et sculptrice suédoise, Danna Ellen Petrea Bildh. Sous l'influence de sa nouvelle épouse, Hecht réalise quelques sculptures en bronze de petit format.

Józef Hecht meurt subitement à son domicile de la cité Falguière, le , à l'âge de 59 ans[1].

Œuvre modifier

Józef Hecht représente principalement des paysages et des animaux .

Il a composé environ 350 compositions gravées. Au début de sa carrière, il a pratiqué la pointe sèche avant de privilégier le burin et l'eau-forte. Après la guerre, il met au point une nouvelle méthode de gravure originale inspirée du gaufrage consistant à découper des silhouettes dans le cuivre : l'estampage. Il a réalisé environ 50 estampes de ce type. Hecht maitrisait toutes les étapes de la fabrication de la gravure : sélection du papier, fabrication de l'encre, gravure et tirage.

L'État lui a commandé un carton de tapisserie exécuté par la Manufacture des Gobelins.

Liste de l'œuvre gravé :

  • Une gravure en collaboration avec Hayter : La Noyée (1946).
  • L'Arche de Noé, exposée à la Galerie Le Nouvel Essor par Auguste Jacquart ;
  • Suite libre de 10 estampes au burin figurant des vues de Paris, 1933.

Il a également illustré plusieurs ouvrages[2] :

  • Blaise Cendrars, L'Eubage aux antipodes de l'unité, Au Sans pareil, Paris, 1926, 5 burins hors-texte.
  • Préface de Gustave Kahn, texte de la Bible en hébreu et français, L'Arche de Noé, Aux Dépens de l'artiste, Paris, 1926, suite libre de 6 burins gravés et tirés par l'artiste sur papier de Montval.

Conservation modifier

Israël

Notes et références modifier

  1. Selon l'acte de décès no 2146 de la ville de Paris, 15e.
  2. « Hecht, Joseph 1891-1951 », in J. Bailly-Herzberg, Dictionnaire de l'estampe en France (1830-1850) (AMG-Flammarion, 1985), p. 150.

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • Nieszawer & Princ, Histoires des artistes Juifs de l'École de Paris, 1905-1939, (Denoël, 2000 - Somogy, 2015) Les étoiles éditions, 2020, p. 178-180.
  • Dominique Tonneau-Ryckelynk et Roland Plumart, Joseph Hecht Catalogue raisonné de l'Œuvre Gravé, Editions du Musée de Gravelines, 1992. Edité à l'occasion de l'exposition au Musée de Gravelines du au .
  • J. du Pasquier, Robert Lallemant, céramiste et décorateur d'une génération incertaine, éditions d'art Somogy, 2014.

Liens externes modifier