Jacques Sevestre
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Jacques Maurice Sevestre |
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École navale (- |
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- |
| Parentèle |
Henri Tenting (grand-père) Paul Baratte (grand-oncle) Yvonne Baratte (cousine) Jacques Baratte (cousin) |
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| Archives conservées par |
Service historique de la Défense (CC8 62 K 12417)[1] |
Jacques Sevestre (Bar-sur-Aube, 2 juin 1908[2] - Mort pour la France[3] le 15 décembre 1940 au large des îles Kerkennah) est un militaire français, Compagnon de la Libération. Officier de marine expérimenté au moment du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, il est embarqué sur le sous-marin Narval. Il décide, en compagnie de son commandant et de son équipage de rallier la France libre en juin 1940. Il disparaît lors de la perte corps et biens de son bâtiment qui a sauté sur une mine marine au large de la Tunisie.
Biographie modifier
Jeunesse et engagement modifier
Fils de magistrat, et petit-fils du député Henry Tenting, Jacques Sevestre naît le 2 juin 1908 à Bar-sur-Aube dans l'Aube et passe une partie de son enfance à Éclaron dans le département voisin de Haute-Marne[4]. Il décide de s'engager dans la marine nationale et entre à l'école navale en octobre 1927[5]. Très bien noté et ses supérieurs qui devinent en lui un officier destiné à une brillante carrière, il est promu aspirant à l'issue de sa première année de scolarité puis sort de l'école en 1929 avec le grade d'enseigne de vaisseau de 2e classe[6].
Il embarque successivement sur le croiseur-cuirassé Edgar Quinet, ensuite sur le cuirassé Provence, puis sur le torpilleur Sénégalais, enfin sur le contre-torpilleur Bison[4]. Promu enseigne de vaisseau de 1re classe en octobre 1931, il embarque alors sur le torpilleur Touareg avant de devenir instructeur à l'école des officiers canonniers du port militaire de Toulon[6]. De 1934 à 1935, il embarque sur le torpilleur Bourrasque[7]. Volontaire pour servir à bord des sous-marins, il est affecté en 1936 à l'escadrille de sous-marins de la 4e région[7]. Promu lieutenant de vaisseau en avril 1937, il devient en juin l'officier en second du sous-marin Narval[6].
Seconde Guerre mondiale modifier
Durant les premiers mois de la Seconde Guerre mondiale, le Narval navigue dans l'Est de la Méditerranée[5]. En février 1940, le lieutenant de vaisseau François Drogou prend le commandement du sous-marin qui, au début du mois de juin suivant, se trouve basé à Sousse en Tunisie[4]. C'est depuis ce port, que le Narval appareille pour surveiller le trafic italien vers la Libye[5]. Après l'annonce de l'armistice du 22 juin 1940, sous l'impulsion de François Drogou et de Jacques Sevestre, la majorité de l'équipage se rallie à la France libre. Le Narval appareille de Sousse pour rallier Malte où il arrive le 25 juin[4].
Dès lors, Jacques Sevestre participe à deux patrouilles de septembre à novembre, entre Malte, l'île de Lampedusa et celle de Kerkennah[4]. Le 15 décembre, alors que le Narval participe à sa troisième patrouille depuis le 2 décembre, le navire saute sur une mine dans le golfe de Sfax, au large de Kerkennah[6]. Jacques Sevestre disparait dans le naufrage aux côtés du capitaine de corvette Drogou et de tout l'équipage, le bâtiment étant perdu corps et biens[6]. Sépulture marine, tous ses marins reposent dans l'épave qui n'a été localisé qu'en 1957[4]. Jacques Sevestre a été promu Capitaine de corvette à titre posthume le 1er janvier 1941[7].
Grades modifier
- : aspirant
- : enseigne de vaisseau de 2e classe
- : enseigne de vaisseau de 1re classe
- : lieutenant de vaisseau
- : capitaine de corvette (à titre posthume)
Décorations modifier
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| Chevalier de la Légion d'honneur | Compagnon de la Libération | Croix de guerre 1939-1945 Avec une palme | |||
| Médaille de la Résistance française | Officier de l'Ordre du Nichan Iftikhar (Tunisie) | ||||
Hommages modifier
- À Éclaron, son nom figure sur le monument aux morts de la commune ainsi que sur une plaque commémorative sur les murs de l'église[8],[9].
- À Brest, son nom figure sur la stèle érigée en hommage à l'équipage du Narval sur l'esplanade du château[10].
- À Toulon, Jacques Sevestre est inscrit sur le monument commémoratif aux sous-mariniers érigé dans le parc de la tour royale[11].
Références modifier
- « https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/client/mdh/recherche_transversale/bases_nominatives_detail_fiche.php?fonds_cle=7&ref=1853802&debut=0 »
- « Acte de naissance Jacques Sevestre », sur Archives départementales de l'Aube
- « Fiche sur le site "Mémoire des Hommes" »
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)
- « Biographie - Ordre National de la Libération »
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
- « Ecole Navale / Espace tradition / Officiers célèbres », sur ecole.nav.traditions.free.fr (consulté le )
- « Mémorial Genweb - Monument aux Morts - Éclaron »
- « Mémorial Genweb - Plaque commémorative - Éclaron »
- « Mémorial GenWeb - Monument Narval Brest »
- « Mémorial GenWeb - Monuments sous-mariniers Toulon »
Bibliographie modifier
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 2-356-39033-2).
- François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance, Robert Laffont, (ISBN 2-221-09997-4).
- François Broche, L'épopée de la France libre : 1940-1946, Pygmalion, (ISBN 2-857-04633-2).
- Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Tallandier, (ISBN 2-847-34008-4).
- Hugo Ben, Le sous-marin Narval de la Drôle de guerre à la France Libre (septembre 1939 - décembre 1940), Université Paul Valéry – Montpellier 3, (lire en ligne).
