Jean-Antoine Petipa
Jean-Antoine Petipa, fils de Jean-François Petipa et de Marie-Anne Pussenot, est un danseur français né à Paris le et mort à Saint-Pétersbourg le [1]. En 1795, il figure à l'âge de huit ans dans la reprise de Psyché, ballet de Pierre Gardel créé à l'Opéra de Paris cinq ans plus tôt. Ses débuts ne sont connus que par le programme de ce ballet, ainsi que par une pétition que son père adresse en 1799 au ministre de l'Intérieur, en vue d'obtenir un congé d'un an pour ses enfants, élèves à l'école de danse de l'Opéra.
Naissance |
Paris, Royaume de France |
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Décès |
(à 68 ans) Saint-Pétersbourg, Empire russe |
Activité principale | danseur, chorégraphe |
Élèves |
Lucien Petipa, Marius Petipa, Lev Ivanov, Pavel Gerdt |
Conjoint | Victorine Morel (ou Maurel) |
Descendants | Lucien Petipa, Marius Petipa |
Œuvres principales
La Naissance de Vénus et de l'Amour
Psyché et l'Amour
Jocko ou le Singe du Brésil
Les Petites Danaïdes
Peu de temps après, le jeune Petipa est enrôlé dans la troupe de Filippo Taglioni qui sillonne l'Europe dès 1807, lors de la fermeture de plusieurs théâtres parisiens décidée par décret impérial ; la troupe s'établit à Cassel de 1810 à 1812. Lorsque la France envahit la Prusse à l'aube de la campagne de Russie, les danseurs quittent cette ville à la recherche d'autres engagements et ils séjournent notamment à Vienne et à Naples. Petipa est ensuite engagé comme maître de ballet à Lyon pour la saison 1813-1814. Il est ensuite l'hôte du prince royal de Suède Bernadotte, avec la troupe qu'il a formée, puis il dirige quelque temps le ballet du Théâtre-Français de Hambourg. En janvier 1814, Petipa et sa troupe donnent une série de représentations à Bruxelles, avant de rejoindre Paris pour la réouverture du théâtre de la Porte-Saint-Martin. Premier danseur de la nouvelle troupe, Antoine Petipa commence à composer des ballets, comme Les Six ingénus (musique d'Alexandre Piccinni) et Le Berger de la Sierra Morena (1815).
Engagé comme maître de ballet au théâtre de Marseille, Petipa donnera naissance dans cette ville à son fils aîné, Lucien, en 1815, et à Marius en 1818[2],[3]. En 1819, Petipa est rappelé à Bruxelles comme maître de ballet du théâtre de la Monnaie. Il y reste jusqu'en 1831.
Appelé à Lyon, Marseille et Bordeaux, Petipa revient à Bruxelles de 1833 à 1835, puis retourne à Bordeaux, où Lucien devient premier danseur. La famille s'embarque ensuite pour l'Amérique en 1839, où elle connaît une tournée triomphale. De retour à Bruxelles entre 1841 et 1843, Petipa y monte encore de nouveaux ballets. En 1847, Petipa et son fils Marius s'installent à Saint-Pétersbourg, où le père deviendra professeur à l'École impériale de Danse tandis que son fils entamera la brillante carrière qui fera sa renommée internationale.
Parmi ses élèves russes figurent Lev Ivanov, Pavel Gerdt, Timofei Stoukolkine (en), etc.
Principaux ballets
modifier- Les Six ingénus, d'après Louis Duport (Bruxelles, )
- Le Berger de la Sierra Morena, ou les Ruses d'amour (Paris, )
- La Naissance de Vénus et de l'Amour, d'après Jean-Baptiste Blache (Marseille 1817)
- La Kermesse (Bruxelles, )
- Clari, d'après Louis Milon (Bruxelles, )
- Monsieur Deschalumeaux (Bruxelles, )
- Psyché et l'Amour, d'après Pierre Gardel (Bruxelles, )
- Les Amours de Vénus ou le Siège de Cythère, d'après Coindé (Bruxelles, )
- Jenny ou le Mariage secret (Bruxelles, )
- Frisac ou la Double noce (Bruxelles, )
- Le Cinq juillet, ou l'Heureuse journée (Bruxelles, )
- Monsieur de Pourceaugnac (Bruxelles, )
- Jocko ou le Singe du Brésil (Bruxelles, )
- Gulliver, d'après Jean Coralli (Bruxelles, )
- Les Petites Danaïdes, ou Quatre-vingt-dix-neuf victimes (Bruxelles, )
- Les Enchantements de Polichinelle, ou le Talisman (Bruxelles, )
- La Tarentule, d'après Jean Coralli (Bruxelles, )
- Farfarella, o La hija del infierno (Madrid, )
- Alba Flor, la pesarosa (Madrid, )
- Satanilla, ou l'Amour et l'enfer (en russe Сатанилла, или Любовь и ад), d'après Joseph Mazilier (avec Marius Petipa, Saint-Pétersbourg, 1848)
Notes et références
modifier- « The Petipa Dynasty »
- « Marius Petipa : le Père du ballet classique », sur marseille.fr (consulté le ).
- Pierre Echinard, Edmond Echinard, Médéric Gasquet-Cyrus, Jean-Joseph Julaud, Marseille pour les Nuls, edi8, , 472 p. (ISBN 9782754054850, lire en ligne).
Liens externes
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