Jean-Louis Chenillion

sculpteur français
Jean Louis Chenillion
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité

Jean-Louis Chenillion est un sculpteur français né à Auteuil le et mort à Paris le [1].

Biographie modifier

Jean-Louis Chenillion est né à Auteuil le . Il est le fils de Pierre-Charles-Louis Chenillion, jardinier, et de Marie-Louise Beaugrand. Protégé par le marquis de Talhouët, il passe son enfance dans la propriété de ce dernier, au château du Lude au Lude ; il finit par se considérer comme originaire de ce pays. Revenu à Paris pour étudier, il devient élève de David d'Angers et entre à l'École des beaux-arts, le . Il est possible qu'il se soit initié à la peinture car, à partir de 1853, on cite au nombre de ses maîtres Charles-François Daubigny, le peintre paysagiste, plus jeune que lui de sept ans.

Il débute au Salon de 1835 avec une statue en plâtre de Jeune captif ; il continua de prendre part régulièrement à chaque exposition. Dès le commencement de sa carrière, il obtient d'exécuter pour le roi une copie en marbre du buste de Thomas Corneille par Jean-Jacques Caffieri et, de 1839 à 1816, il reçoit deux autres commandes officielles et plusieurs encouragements pécuniaires payés sur les fonds de la liste civile. Vers cette époque, il semble vivre une situation financière précaire et adresse une requête au directeur des Beaux-Arts le [2] qui lui permet de recevoir une commande : l'artiste fut chargé d'entreprendre, moyennant le prix de 6 000 francs, une statue de Saint Julien destinée à la cathédrale du Mans, qui possédait déjà de lui deux figures en pierre, église pour laquelle, plus tard, il sculpte encore le Monument funéraire de l'évêque Jean-Baptiste Bouvier.

À Paris, Chenillion collabore sous la direction de Viollet-le-Duc à la restauration de Notre-Dame ; il travaille aussi pour les églises de Saint-Vincent-de-Paul et de Sainte-Clotilde et pour la tour Saint-Jacques-la-Boucherie. À Moulins, on lui doit cinq statues en pierre qui décorent la façade et les deux tours de la cathédrale. Dans l'église du Lude, il exécute une figure de saint Paul. Il est l'auteur du buste en bronze du Monument à Collin d'Harleville érigé à Maintenon. Enfin, ses œuvres sont conservées dans des musées français.

Il remporte une médaille de deuxième classe au Salon de 1873, avec un groupe en plâtre représentant un Jeune berger pansant son chien blessé, groupe exposé en bronze en 1876 et envoyé ensuite par l'État au musée des Beaux-Arts de Chartres.

Jean-Louis Chenillion meurt à Paris le  ; il demeurait alors au 32, rue du Montparnasse[3].

Notes et références modifier

  1. Archives de Paris Acte de décès no 2519 dressé le 01/11/1875, vue 4 / 31.
  2. « Monsieur le Directeur,

    Il est encore temps, faites donc, je vous en supplie, un acte d'humanité, sauvez-moi la vie en m'accordant du travail. Je souffre au delà de toute expression ! Je sens que je ne pourrai résister encore longtemps à cet affreux état de désespoir. Je me débats contre la mort, mais je sens, que le mal gagne de jour en jour et que bientôt il faudra me résigner.

    Quelle triste position, Monsieur ! Me voilà réduit à l'âge de 36 ans à remettre ma vie entre vos mains. Qu'allez-vous en faire? Hélas ! Il vous serait facile de ne pas la briser en avertissant M. le ministre de la cruelle position où je me trouve réduit.

    Enfin, Monsieur, la vie d'un homme est pourtant quelque chose. Vous savez l'intérêt que me portent mes protecteurs, tout ce qu'ils ont fait depuis trois ans en personne et par écrit ; je vous en supplie donc, Monsieur, accordez-moi la commande qu'ils ont tant de fois sollicitée.

    Je ne vous demanderai pas d'argent avant un an si vous voulez, mais avec la garantie de cette commande, je pourrai payer ce que je dois avec des délégations et trouver le crédit nécessaire pour vivre et faire le travail[réf. nécessaire]. »

  3. Stanislas Lami, Dictionnaire des sculpteurs de l'École française au dix-neuvième siècle. T. I. A-C, 1914-1921 (lire en ligne), p. 244.

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