Jean-Pierre Kahane

mathématicien français
Jean-Pierre Kahane
Jean-Pierre Kahane en 2006.
Fonctions
Président
Comité national français d'histoire et de philosophie des sciences (d)
-
Président
Union rationaliste
-
Président
Commission internationale de l'enseignement mathématique
-
Miguel de Guzmán (d)
Président
Université Paris-Sud
-
Président d'université
Université Paris-Sud
-
Président
Société mathématique de France
-
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Formation
Activité
Père
Fratrie
Autres informations
A travaillé pour
Parti politique
Membre de
Directeur de thèse
Lieu de détention
Distinctions
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Œuvres principales
Théorème de Gleason-Kahane-Żelazko (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Jean-Pierre Kahane est un mathématicien français, né le à Paris (France) et mort le dans la même ville[1]. Homme de science engagé, son œuvre recouvre diverses branches de l'analyse mathématique : analyse harmonique, fonctions holomorphes et traitement du signal.

Biographie modifier

Parcours modifier

Ancien élève de l'École normale supérieure (promotion 1946), il a été professeur de mathématiques à l'Université de Montpellier.

En 1958, il participe à la création du Département de Mathématiques de la Facultés des sciences d'Orsay, avec Hubert Delange, Jacques Deny, et devient professeur à Paris-Sud.

Ses spécialités mathématiques sont l'analyse harmonique, la théorie du chaos et le mouvement brownien[2].

Il est président de l'université Paris-Sud[3] de 1975 à 1978, et devient membre de l'Académie des sciences (section mathématique) le [4].

Il a été le président de la Mission interministérielle de l’information scientifique et technique (MIDIST) de 1982 à 1986[5].

Il a été président de l'Union rationaliste de 2001 à 2004.

Il était membre du comité de parrainage de l'Association française pour l'information scientifique (AFIS) et de sa revue Science et pseudo-sciences.

Il est le directeur de Progressistes, la revue du Parti communiste français consacrée aux sciences, au travail et à l'environnement[6]. Entré au PCF en 1946, il y restera toute sa vie et participe au comité central du parti de 1979 à 1994. En , il écrit dans L'Humanité : « Les progrès des sciences, les progrès en médecine, tous les progrès auxquels nous pouvons penser traduisent et aggravent les inégalités dans le monde. Ils pourraient être au bénéfice de tous, ils sont d’abord au service des riches et des puissants »[2].

Le , il signe avec d'autres scientifiques un texte appelant à voter en faveur d'Emmanuel Macron lors du second tour de l'élection présidentielle de 2017, afin de « barrer la route au pire », représenté par Marine Le Pen[7].

Le a lieu une journée spéciale en hommage à Jean-Pierre Kahane et à son œuvre à l'Académie des sciences[8]. Un autre hommage avait eu lieu de la part de la direction du PCF, les 6 et , à l'Espace Oscar Niemeyer.

Vie privée modifier

Jean-Pierre Kahane est le fils du biochimiste Ernest Kahane et de la chimiste Marcelle Wurtz, ainsi que le frère du cinéaste Roger Kahane et du physicien André Kahane.

Il a épousé Agnès Kaczander le , avec laquelle il a eu trois filles, Geneviève, Françoise et Catherine[9]. Son épouse est décédée en 2014.

Jean-Pierre Kahane, alors âgé de 14 ans, est arrêté par les Allemands lors de la rafle dite "des notables", à la place de son père. Du fait de l'erreur liée son âge, il est libéré et rentre tout seul à Paris[10].

Distinctions modifier

Prix modifier

Décorations modifier

Publications scientifiques modifier

Références modifier

  1. « Décès de Jean-Pierre Kahane », sur Société mathématique de France.
  2. a et b David Larousserie, « Le mathématicien Jean-Pierre Kahane est mort », sur Le Monde (consulté le )
  3. « 1975-78 : Institutionnalisation », sur Plein Sud, .
  4. Décret du 5 janvier 1999 portant approbation d'élections à l'Académie des sciences
  5. « Entretien avec Jean-Pierre Kahane », Revue pour l'histoire du CNRS, no 12,‎ (lire en ligne).
  6. « PROGRESSISTES, Science, Travail & Environnement », sur revue-progressistes.org.
  7. « Appel de scientifiques à voter Macron "pour barrer la route au pire" », sur leparisien.fr, .
  8. Hommage à Jean-Pierre Kahane, sur le site de l'Académie des sciences, 18 décembre 2018.
  9. Page sur Jean-Pierre Kahane, dans Le Maitron, dictionnaire biographique du mouvement ouvrier.
  10. Annette Becker, « Rencontre "La rafle des notables et le camp de Compiègne" » (consulté le )
  11. Décret du 30 décembre 2016, sur le site de la Légion d'Honneur.
  12. Décret du 29 mars 2002 portant promotion
  13. Grande chancellerie de la Légion d'honneur Au grade d'officier

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier