Jean Mayné
Jean Mayné, né à Watermael-Boitsfort le et mort à Ixelles le , est un peintre belge.
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Son champ pictural couvre les scènes de genre et les portraits. Sa palette est parfois orientaliste.
Biographie
modifierFamille
modifierNé à Watermael-Boitsfort le , Jean Mayné est issu d'une famille d'artistes. Il est le fils de Philippe Mayné (1823-1898), dessinateur et fabricant de mobilier de jardin, et de Marie Catherine Debecker (1822-1879), peintre et aquarelliste[1].
Jean Mayné épouse à Ixelles, le Joséphine Pilloy (1860-1919)[2]. Le couple a trois enfants : Raymond (1887), ingénieur, Berthe (1889), peintre et Jules (1891), dessinateur.
Formation
modifierJean Mayné fait ses premiers pas de dessinateur dans l'atelier de son père. Plus tard, il fréquente régulièrement l'atelier privé de Jean-François Portaels. De 1873 à 1879, il se forme à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles[3]. Il se perfectionne successivement dans le dessin d'après modèles antiques (torse et fragments) et dans le dessin et peinture d'après nature. Aux examens de l'année scolaire 1878-1879, il termine douzième, devançant d'une place James Ensor[4].
Carrière
modifierEn 1880, Jean Mayné est nommé professeur de dessin et de modelage à l'École communale de dessin et de modelage d'Ixelles, dénommée en 1884 École des arts industriels et décoratifs d'Ixelles[5].
En 1881, il participe à la dernière exposition du groupe d'artistes La Chrysalide, dont il est membre. L'année suivante, il expose au Salon triennal d'Anvers. Appartenant au groupe fondateur du Cercle des Aquarellistes et des Aquafortistes Belges, fondé le 3 août 1883 et dissout quelques mois plus tard, il devient membre, en 1884, du cercle Les Hydrophiles, et participe à trois de leurs cinq expositions[6].
Il fait partie du groupe L'Essor avec François Halkett, Alexandre Hannotiau, Léon Houyoux, et Léon Herbo. Il expose régulièrement à L'Essor de 1879 à 1891.
En , Jean Mayné reçoit une médaille de bronze à l'Exposition universelle de Paris[7]. Il illustre, cette année également, le second album de la Société des aquafortistes belges avec une œuvre choisie par le jury du concours et intitulée Vieille femme en prière[8]. En 1892, il participe à l'exposition inaugurale du Musée d'Ixelles[9]. En 1895, Jean Mayné est l'un des peintres belges représentés à l'Exposition de Bordeaux.
À partir de 1912, il fait partie du comité exécutif de l'Union des Artistes Ixellois, dont Léon Mundeleer est président. En 1918, ses œuvres sont exposées au Salon des Artistes Ixellois, aux côtés de celles de sa fille Berthe Mayné[6].
Le , Jean Mayné, veuf depuis 1919, meurt à Ixelles, à l'âge de 70 ans[5].
Œuvre
modifierChamp pictural
modifierJean Mayné peint des portraits, des scènes de genre et des scènes orientales. Il a également contribué à la peinture du Panorama du Caire[3].
Contrairement à ses peintures à l'huile minutieuses, ses œuvres au pastel et au crayon noir se caractérisent par une grande expressivité due à la rigueur du trait et à de forts contrastes du clair-obscur[6].
Expositions
modifierExpositions triennales
modifier- Salon de Bruxelles de 1881 : Coin de nature et Le Mouton[10].
- Salon d'Anvers de 1882[11].
- Salon de Bruxelles de 1884 : Le Moissonneur[12].
- Salon de Bruxelles de 1887 : Portrait de Mr V.D.[13].
- Salon d'Anvers de 1888 : Une Procession[14].
- Salon de Gand de 1889 (XXXIV) : Portrait de Mr R.[15].
- Salon de Bruxelles de 1890 : Procession[16].
- Salon de Gand de 1892 (XXXV) : À la côte[17].
- Salon de Bruxelles de 1893 : Un Coin de nature, Idylle et Portrait de Mme M.[18].
- Salon de Bruxelles de 1897 : Portrait du commandant Lothaire et Portrait de M.G.H.[19].
- Salon de Bruxelles de 1900 : Zélandaises et Portrait de Mme S.[20].
- Salon de Bruxelles de 1903 : Un Bal d'enfants, Le Sabotier et La Dentellière[21].
- Salon de Bruxelles de 1907 : Portrait de M.R.[22].
Expositions de cercles artistiques (sélection)
modifier- Quatrième exposition de La Chrysalide (1881)[23].
- Exposition du Cercle artistique de Bruxelles de 1882 (X)[24].
- Exposition de blanc et noir de L'Essor de : dessins[25].
- Exposition de L'Essor (VIII) (1883-1884)[26].
- Exposition du cercle Les Hydrophiles 1885 (II)[27].
- Exposition du cercle Les Hydrophiles de 1886 (III)
- Exposition du cercle Les Hydrophiles de 1887 (IV)[28].
- Exposition individuelle au Cercle artistique de Bruxelles, du 1er au .
Réception critique
modifierLorsqu'il expose au Salon de Bruxelles de 1890, le critique de L'Indépendance belge écrit :
« M. Mayné a fait un effort qui n'a pas été infructueux dans sa Procession, où l'on remarque le naturel des figures de prêtres et d'assistants, une exécution qui a de la fermeté et de la précision sans dureté et un effet de plein air bien observé, en ce sens que la lumière enveloppe les objets au lieu de les pénétrer, comme cela se voit dans les peintures de certains novateurs[16]. »
Galerie
modifier-
Scène d'hiver. -
La Procession du Saint-Sacrement (1888).
Références
modifier- (nl) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en néerlandais intitulé « Jean Mayné » (voir la liste des auteurs).
- « État-civil de Watermale-Boitsfort », sur agatha.arch.be, (consulté le ).
- « État-civil de Ixelles », sur agatha.arch.be, (consulté le ).
- Louise Fredericq, « Jean Mayné », sur kikirpa.be, (consulté le )
- Constantin Ekonomidès, Jacobs Smits (1855-1928) : Exposition au Musée Charlier de Bruxelles, Pandora, , 128 p. (ISBN 9789053252680), p. 121.
- « Mort de M. Jean Mayné », Le Soir, no 340, , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
- Constantin Ekonomidès, Jacob Smits, Bruxelles, Musée Charlier, , 125 p. (ISBN 978-9-05325-268-0), p. 121.
- « Les médaillés belges à l'Exposition de Paris », Journal de Bruxelles, no 197, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
- Rédaction, « La Société des aquafortistes belges », Journal de Bruxelles, no 297, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
- Rédaction, « Inauguration du musée d'Ixelles », Journal de Bruxelles, no 153, , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
- Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1881, catalogue explicatif, Bruxelles, Adolphe Mertens, , 171 passage=80 (lire en ligne).
- Rédaction, « Exposition triennale des Beaux-Arts à Anvers », Journal de Bruxelles, no 233, , p. 1-2 (lire en ligne, consulté le ).
- Byron, « Le Salon de Bruxelles », Le Patriote, no 306, , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
- Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1887, catalogue explicatif, Bruxelles, Ad. Mertens, , 117 p. (lire en ligne), p. 53.
- Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, J.E. Buschmann, , 134 p. (lire en ligne), p. 63.
- Société royale pour l'encouragement des beaux-arts, Salon de Gand de 1889, Gand, Eug. Vanderhaeghen, , 144 p. (lire en ligne), p. 90.
- Rédaction, « Le Salon de Bruxelles », L'Indépendance belge, no 267, , p. 1-2 (lire en ligne, consulté le ).
- Société royale pour l'encouragement des beaux-arts, Salon de Gand de 1892, Gand, Eug. Vanderhaeghen, , 156 p. (lire en ligne), p. 73.
- Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1893, catalogue explicatif, Bruxelles, E. Lyon-Claesen, , 174 p. (lire en ligne), p. 72.
- Catalogue, Exposition internationale de Bruxelles, Beaux-Arts, catalogue général, Bruxelles, E. Lyon-Claesen, , 206 p. (lire en ligne), p. 41.
- Catalogue, Exposition triennale des Beaux-Arts de 1900, Bruxelles, Imprimerie Veuve Monnom, , 116 p. (lire en ligne), p. 56.
- Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1903, Bruxelles, Imprimerie Fred. Tilbury, , 262 p. (lire en ligne), p. 71.
- Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1907, Bruxelles, Imprimerie Charles Lelong, , 188 p. (lire en ligne), p. 32.
- Rédaction, « L'exposition de la Chrysalide », Journal de Bruxelles, no 134, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
- Rédaction, « L'exposition du Cercle artistique », Journal de Bruxelles, no 113, , p. 1-2 (lire en ligne, consulté le ).
- Léon L., « L'exposition du Cercle artistique », Journal de Bruxelles, no 206, , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
- Rédaction, « Exposition de l'Essor », Journal de Bruxelles, no 364, , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
- Byron, « Les Hydrophiles », Le Patriote, no 101, , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
- Byron, « Les Hydrophiles », L'Émancipation, no 156, , p. 2-3 (lire en ligne, consulté le ).
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressources relatives aux beaux-arts :
