Jean Vincent de Vaugelas plus connu sous le nom Jean de Vaugelas né le à Paris et mort le à Mendoza[1] (Argentine), est un militaire français, cadre de la Milice française, et officier (Sturmbannführer) de la Waffen-SS.

Jean de Vaugelas
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Biographie
Naissance
Décès
(à 37 ans)
Mendoza
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Conflit

Biographie

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Origines familiales, études

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Jean de Vaugelas est né le à Paris. Il est issu d'une famille du Lyonnais, les Vincent de Vaugelas, anoblis par une charge de secrétaire du roi (1761-1769) et qu'il ne faut pas confondre avec les Favre de Vaugelas d'origine savoyarde.

Il est un ancien élève de l'École militaire de l'air.

Sa carrière militaire durant la seconde guerre mondiale

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Lors de la Seconde Guerre mondiale, il combat avec le grade de lieutenant dans une escadrille combattante. Après avoir servi dans les Chantiers de la jeunesse française, il intègre la Milice française dans les premiers jours en même temps que ses deux frères qu'il entraîne.
Après avoir été chef régional de la Milice à Marseille, il est impliqué en février 1944 dans la réduction du maquis des Glières, cité pour ce succès à l'ordre de la nation, le . Entretemps, il a été nommé le , directeur du maintien de l'ordre pour la région de Limoges par Joseph Darnand. Il sera aussi en liaison étroite avec les services allemands de l’Abwehr et du SD qui sont installés à une villa à l’angle de l’impasse Tivoli et du cours Gay-Lussac face au Champ de Juillet tout près de la Gare de Limoges-Bénédictins et sont dirigés par les officiers August Meier et Erich Barthels Avec lui, Jean Filiol, ils meneront une répression contre le Maquis du Limousin qui d'ailleurs sera convoqué par le général Heinz Lammerding de mettre 4 miliciens à disposition des SS pour les aider à « préparer une opération en cours d’organisation dans la région de Saint-Junien » qui sera par se fait le Massacre d'Oradour-sur-Glane[2]. Jean de Vaugelas est remplacé à son poste par Émile Raybaud[3]. Le , Jean de Vaugelas dirige un convoi de familles de milices, des blessés, truands, prostituées et francs-gardes fuyant l'arrivée des forces de Libération notamment les FFI de Georges Guingouin qui encercle Limoges. Dans leurs bagages, plusieurs millions de francs prélevés au passage et destinés à financer la folle cavale. Son convoi de 95 véhicules de tout types traverse Bourganeuf le 19, Guéret le 23 puis Montluçon et Dijon quelques jours après pour arriver en Allemagne[4]. Il intègre la Division SS Charlemagne en cours de formation à Wildflecken. Incorporé au grade SS de Hauptsturmführer, il est promu en février 1945 Sturmbannführer. Lors de la montée au front en , il occupe le poste de chef d'état-major de la division, secondant ainsi Edgar Puaud.

Faisant une partie de la bataille de Poméranie à cheval, Vaugelas est capturé par les Soviétiques peu après le massacre du régiment de réserve[Lequel ?] à Belgard le . Il est emprisonné au camp de Posen avec d'autres officiers SS français, la cour de justice de la Haute-Vienne l'ayant condamné à mort par contumace en 1945. Lors du transfert qui les rapatrie en 1946 vers la France, Jean de Vaugelas et Jean Bassompierre s'échappent du convoi pour atteindre l'Italie. Nantis d'un unique passeport de la Croix-Rouge, c'est le privilège du grade qui permet à Jean de Vaugelas d'échapper à la justice. Il rejoint Buenos Aires et l'Argentine en 1948 où il fonde avec René Fayard, ancien officier de la Division Charlemagne, les Caves Franco-Argentines, dont il est devenu administrateur. Il trouve la mort dans un accident de la route à Mendoza, en (note de la famille la plus proche)[5].

Anecdotes

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  • Un de ses frères, Henri de Vaugelas, servit en Poméranie au sein de la Division Charlemagne, avec un grade inférieur (Standarten-Junker).

Bibliographie

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  • Pierre Giolitto, Histoire de la Milice, Éditions Librairie Académique Perrin, Paris, 2002.
  • Jean Mabire, La Division Charlemagne, Fayard.
  • Robert Forbes, Pour l'Europe, Éditions de l'Æncre, 2005.

Notes et références

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Liens internes

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Liens externes

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