Johann Melchior Dreyer

Compositeur allemand de musique classique

Johann Melchior Dreyer, né le à Röttingen et mort le à Ellwangen, est un compositeur, chef d'orchestre, chef de chœur, organiste et violoniste allemand de style préclassique.

Johann Melchior Dreyer

Naissance
Röttingen
Drapeau du duché de Wurtemberg Duché de Wurtemberg
Décès (à 76 ans)
Ellwangen
Drapeau du Royaume de Wurtemberg Royaume de Wurtemberg
Activité principale Compositeur, chef d'orchestre, chef de chœur, organiste et violoniste
Style style préclassique
Lieux d'activité Ellwangen
Ascendants Melchior Dreyer, Margaretha Schönherr
Descendants Franziscus Henricus Dreyer (1769-1841)
Johann Joseph Dreyer (1771-1821)

Biographie modifier

Johann Melchior Dreyer naît le à Röttingen (Lauchheim) dans le duché de Wurtemberg[1],[2],[3],[4],[5],[6],[7].

Johann Melchior Dreyer est issu d'une famille de forgerons : il est le fils du forgeron du village de Röttingen, Melchior Dreyer, et de son épouse Margaretha Schönherr[1],[2],[7]. Il fait ses études au lycée jésuite à Ellwangen[1],[7],[8].

Comme l'atelier de forgeron de son père appartenait à son frère aîné, Johann Melchior Dreyer poursuit une carrière d'enseignant et, en 1767, il prend le poste de maître d'école à l'école secondaire d'Ellwangen[1],[2],[7]. Ses fonctions comprenaient également la direction de la musique d'église dans l'église Sainte-Marie et l'enseignement du chant, du violon et de l'orgue[1].

En 1779, Dreyer devient organiste du monastère d'Ellwangen[1],[9],[10],[11],[12].

En 1790, Johann Melchior Dreyer est le premier laïc à recevoir le poste de chef d'orchestre à Ellwangen : il est alors responsable, en tant que régent du chœur, de l'étude et de l'exécution de la musique vocale accompagnée d'un orchestre[1],[2]. Ill continue à servir la ville après la sécularisation en 1803[1],[2].

Il a deux fils, musiciens comme lui : Franziscus Henricus (1769-1841), organiste, et Johann Joseph (1771-1821), contrebassiste[3].

Johann Melchior Dreyer meurt le à Ellwangen dans le royaume de Wurtemberg[1],[2],[4],[5],[6],[7],[8],[13],[14].

Postérité modifier

L'école municipale de musique « Johann Melchior Dreyer » à Rindelbach (Ellwangen), qui porte le nom du compositeur, a été fondée en 1968[7].

Œuvre modifier

Johann Melchior Dreyer a composé de nombreuses musiques religieuses pour des circonstances simples, comme les « Missae rurales », dont la large diffusion prouve sa popularité[2].

Selon Georg Reichert (Neue Deutsche Biographie 4, 1959), la valeur de ses compositions « est plutôt culturelle et historique, car elles reflètent clairement le goût rural de l'époque. Le style se caractérise par la prédominance de l'orchestre, une disposition formelle intelligente et une mélodie agréable mais souvent triviale »[2].

Dreyer a composé plus de 50 messes et requiems, y compris de nombreux exemples de « messe campagnarde » ou « messe rurale » qui étaient populaires à l'époque parce qu'elles étaient courtes et faciles à interpréter[1],[7].

Il a également composé des œuvres musicales instrumentales (profanes), dont des quatuors à cordes, des sonates pour orgue et un total de 12 symphonies, destinées aux soirées princières et aux concerts municipaux : stylistiquement, Dreyer se situe dans la période préclassique[1].

De façon non exhaustive, on citera entre autres[8],[14] :

  • 1782 : 3 Quatuors à cordes op. 1
  • 1791 : XXVIII psalmi vespertini
  • 1792 : Requiem op. 7
  • 1792 : Messes op. 6
  • 1793 : Stabat Mater
  • 1794 : Tantum ergo op. 9
  • 1800 : Offertoires op. 14
  • 1800 : Te Deum op. 16
  • 1803 : Deutschemesse
  • 1808 : 6 symphonies op. 21

Références modifier

  1. a b c d e f g h i j et k (de) « Johann Melchior Dreyer », sur Ville d'Ellwangen (consulté le ).
  2. a b c d e f g et h (de) Georg Reichert, « "Dreyer, Johann Melchior" dans : Neue Deutsche Biographie 4 (1959) », sur Deutsche Biographie (consulté le ).
  3. a et b (de) Ludwig-Maximilians Universität München, « Dreyer, Johann Melchior », sur Bayerisches Musiker-Lexikon Online (BMLO) (consulté le ).
  4. a et b (de) « Dreyer, Johann Melchior », sur Württembergische landesbibliothek (consulté le ).
  5. a et b (de) « Dreyer, Johann Melchior », sur Landesarchiv Baden-Württemberg (consulté le ).
  6. a et b (en) Keith Johnson, « Johann Melchior Dreyer », sur allmusic.com (consulté le ).
  7. a b c d e f et g (de) « Johann Melchior Dreyer kommt quicklebendig zum jubilaeum », sur schwaebische.de, .
  8. a b et c Joachim, « Johann Melchior Dreyer (1746-1824) », sur Musique classique forum, .
  9. François-Joseph Fétis, Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique, deuxième édition, tome troisième, Librairie De Firmin Didot et Cie, (lire en ligne), p. 58-59.
  10. (en) John Denison Champlin Jr, William Foster Apthorp, Cyclopedia of Music and Musicians, Volume I, Charles Scribner's Sons, , p. 455.
  11. (en) Gerber, Choron, Fayolle, Count Orloff, Dr Burney, Sir John Hawkins, A dictionary of musicians, from the earliest ages to the present, second edition, Sainsbury & Co., , p. 219.
  12. (en) John W. Moore, Complete Encyclopædia of Music: Elementary, Technical, Historical, Biographical, Vocal, and Instrumental, Oliver Ditson & Company, , p. 266.
  13. (en) Oscar Thompson, The International Cyclopedia of Music and Musicians, Dodd, Mead & Company, , p. 595.
  14. a et b (en) « Dreyer, Johann Melchior », sur Consortium of European Research Libraries (CERL), .

Liens externes modifier