Joseph Cachin

ingénieur français

Le baron Joseph Marie François Cachin, né à Castres le et mort à Paris le , est un ingénieur français.

Joseph Cachin
Buste de Joseph Cachin dans la salle des Illustres de l'abbaye-école de Sorèze
Fonction
Maire de Honfleur
-
Titre de noblesse
Baron
Biographie
Naissance
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Signature

Biographie

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Fils de Pierre Cachin, majordome du palais épiscopal de Castres, il suit sous la protection de l'évêque de Castres, Jean-Sébastien de Barral, des études chez les frères de Castres, puis au collège de Sorèze entre 1769 et 1776. Il suit des cours d'architecture à l'école des beaux-arts de Toulouse, avant d'intégrer en 1776 l'École des ponts et chaussées à Paris sous la direction de Jean-Rodolphe Perronet. Diplômé du titre d'ingénieur, il voyage en Grande-Bretagne et aux États-Unis.

Ingénieur aux travaux maritimes dans la généralité de Rouen, il est d'abord chargé de l'amélioration du port de Honfleur, où il rencontre et se marie avec une riche veuve, Judith de la Rivière, veuve en troisièmes noces de Karl Léopold, comte de Hornebourg (1716-1793), fils légitimé du prince de Montbéliard Léopold-Eberhard de Wurtemberg, dont il se sépare rapidement après un commun accord. Il propose la construction d'un canal parallèle à la Seine, entre Quillebeuf et la mer, mais la Révolution française empêche l'étude du projet. Il est porté comme maire à la tête de la commune de 1790 à 1792.

Nommé ingénieur en chef des travaux du Calvados, il travaille à l'étude et aux travaux du canal de Caen à la mer[1], et à l'établissement de marine militaire dans la fosse de Colleville à l'embouchure de l'Orne[2]. En 1792, il participe à la commission chargée d'étudier les travaux de la rade de Cherbourg, que la chute de la monarchie suspend.

Passé directeur des travaux maritimes après le 18 brumaire et inspecteur général des ponts et chaussées en 1802, il reprend les réflexions de la commission sur les travaux de la rade de Cherbourg, et publie un rapport en juillet 1802 dans le Moniteur, où il préconise la construction d'une batterie défensive centrale sur la digue. Affecté par Napoléon Ier à la direction générale des travaux maritimes de Cherbourg en 1804, il intègre également le conseil général de la Manche qu'il préside plus tard. Pendant 20 ans, il conclut l'édification et la fortification de la digue, réalise l'amélioration du port de commerce, et le creusement des bassins du port militaire, constituant le Nouvel arsenal.

Chevalier de l'Empire par lettres patentes le , il est fait baron et décoré officier de la Légion d'honneur à l'occasion de l'inauguration de l'avant-port militaire par l'impératrice Marie-Louise, le à Cherbourg. Poursuivant la mise en œuvre des travaux du port de Cherbourg, candidat à la Chambre des députés en 1816, il publie en 1820 un mémoire sur la digue de Cherbourg comparée au breakwater de Plymouth, et meurt en fonction. Les travaux sont terminés par Louis Benoît Fouques-Duparc.

Postérité littéraire

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Il parle aussi de lui dans La Duchesse de Langeais[4].

Publication

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  • Joseph-Marie-François Cachin, Mémoire sur la digue de Cherbourg, comparée au breakwater ou jetée de Plymouth, Paris, imprimerie de Firmin Didot père et fils, (lire en ligne)

Distinctions

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Hommage

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Au XXIe siècle, le nom de Joseph Cachin désigne le dispositif moderne, de mise à l'eau des sous-marins (forme Cachin) dans le port militaire de Cherbourg.

Notes et références

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  1. Il écrit à ce propos deux mémoires : Mémoire sur la navigation de l'Orne inférieure ou projet des ouvrages à exécuter pour l'établissement d'un port de commerce sous les murs de Caen et d'un port militaire sur le rivage de Colleville, Paris, Impr. Bailleul, an VII (1804), et Travaux maritimes. Rapport à l'administration centrale du département du Calvados, le 16 floréal an V, sur les décisions du ministre de l'Intérieur du 28 nivôse et 25 pluviôse an V, relativement aux travaux entrepris sur l'Orne pour l'établissement d'un nouveau port sous les murs de Caen, Caen, 1802.
  2. Voir le projet Cachin : un double port et un canal de navigation reliant Caen et Colleville sur Yves Petit-Berghem, « Géographie historique d’un espace côtier : l’exemple de la basse vallée de l’Orne (Basse-Normandie) », revue Mappemonde no 80, 2005
  3. Balzac : Le Curé de village édition Furne, vol.13, p.664
  4. p. 171, folio classique no 127 : « Les cordes avaient assez de jeu pour offrir aux fureurs des vagues cette courbure étudiée par un ingénieur, feu Cachin, l'immortel créateur du port de Cherbourg, la ligne savante au-delà de laquelle cesse le pouvoir de l'eau courroucée ; courbe établie d'après une loi dérobée aux secrets de la nature par le génie de l'observation, qui est presque tout le génie humain. »
  5. « Cachin, Joseph Marie François », base Léonore, ministère français de la Culture

Annexes

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Bibliographie

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  • Encyclopédie catholique, 1842, tome 4, p. 704-705 (lire en ligne)
  • Annales maritimes et coloniales, IIe partie, , p. 250-257
  • Alain Guillemin, « Cachin (Joseph-Marie-François) », Grands notables du Premier Empire, vol. 14, Manche, Mayenne, Côtes-du-Nord. Paris : CNRS, 1986
  • Margaret Bradley, « Joseph Cachin (1757-1825), ou selon Balzac « l’homme de génie à qui l’on doit Cherbourg » », bibnum,‎ (lire en ligne)
  • Gérard Leterc (préf. Gérard Hurpin), Des pionniers pour un monde meilleur : la route et les hommes en Seine-Maritime au XVIIIe siècle, Elbeuf, , 314 p. (ISBN 2-9505203-0-8), p. 234

Articles connexes

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Liens externes

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