Joseph Théophile Parfait de Béziade
Joseph Théophile Parfait de Béziade ( à Paris - à Paris), comte, puis marquis (1817) puis 3e duc d'Avaray (1829), est un militaire et homme politique français du XIXe siècle.
Joseph de Béziade d'Avaray Joseph Théophile Parfait de Béziade | |
Naissance | Paris |
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Décès | (à 88 ans) Ancien 10e arrondissement de Paris |
Origine | Royaume de France |
Allégeance | Royaume de France Armée des princes Royaume de France Royaume de France Royaume de France |
Grade | Lieutenant-général |
Années de service | 1787 – 1833 |
Commandement | Pas-de-Calais Loir-et-Cher |
Conflits | Guerres révolutionnaires |
Distinctions | Légion d'honneur (Officier) Ordre de Saint-Louis (Chevalier) |
Autres fonctions | Membre de la Chambre des pairs |
Famille | Famille de Béziade |
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Biographie
modifierJoseph de Béziade, d'abord connu sous le nom de comte de Béziade[1], était le dernier fils de Claude Antoine de Béziade (1740-1829), marquis d'Avaray, l'ainé étant mort en 1811, et le second ayant été fusillé à Quiberon en 1795.
Il suivit, comme son père et comme ses frères, la carrière des armes. Entré au service, en 1787, dans les gardes du corps de Monsieur (depuis Louis XVIII), il servit, en 1788, au camp de Saint-Omer, en qualité d'aide de camp du marquis d'Avaray, son père.
Émigré en 1791, il fit la campagne de 1792 à l'armée des Princes, passa ensuite au service de la Grande-Bretagne, dans le régiment de Mortemart, et parvint au grade de colonel en 1798.
Le roi nomma le comte d'Avaray, en 1814, chevalier de Saint-Louis, lieutenant de la compagnie de chevau-léger de la Garde de S. M., et maréchal de camp le . Il a été employé avec ce grade dans la 22e division militaire en 1816, et dans la 1re division en 1818. Il a commandé le département du Pas-de-Calais (16e division militaire), depuis 1818 jusqu'en 1820. À cette dernière époque, il a été nommé au commandement du département de Loir-et-Cher, dans la 4e division militaire, auparavant la 22e. Il parvint, le , au grade de lieutenant-général.
Le comte devint marquis d'Avaray en 1817, lorsque son père fut revêtu du titre ducal[1]. Il exerçait d'autre part la charge de maître de la garde robe du roi, dont le duc d'Avaray s'est démis en 1825, en s'en réservant les honneurs.
Joseph de Béziade d'Avaray | |
Fonctions | |
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Membre de la Chambre des pairs | |
(par droit héréditaire) – (démission) (2 ans, 5 mois et 17 jours) |
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Gouvernement | Royaume de France Royaume de France |
Biographie | |
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Comme son père et ses frères, le marquis d'Avaray avait lui aussi prêté un appui constant, quoique plus modeste, à la cause royaliste. Le , la mort récente de son père et le prédécès de ses deux frères l'appelèrent à la pairie par droit héréditaire. En même temps, il hérita du titre de duc d'Avaray.
Après la Révolution de , il continua de siéger, jusqu'au jour où, l'hérédité de la pairie ayant été abolie, il donna () sa démission de pair de France, en compagnie de douze de ses collègues : d'Arjuzon, de Beurnonville, Lecoulteux de Canteleu, etc. Le baron Pasquier, qui présidait la séance de la Chambre haute, annonça ces démissions en disant qu'elles reposaient toutes sur le fait que « la pairie n'étant plus héréditaire, les démissionnaires ne pensaient plus pouvoir être utiles à leur pays en continuant à siéger dans une chambre privée de sa qualité essentielle. » Le marquis de Dreux-Brézé réclama la lecture des lettres de démission ; Tascher et le comte d'Argout, ministre du Commerce et des Travaux publics, demandèrent, au contraire, qu'elle n'eût pas lieu. À l'unanimité moins une voix, la Chambre des pairs en décida ainsi.
Mis à la retraite, le , comme lieutenant-général, le général d'Avaray ne joua plus aucun rôle politique.
Décorations
modifier- Chevalier de Saint-Louis (1814) ;
- Officier de la Légion d'honneur (1825)[2].
Vie familiale
modifier- Joseph-Théophile-Parfait de Béziade épousa, le à Londres, Aimée-Julie-Michel ( - Nantes ✝ - Blois), fille de Pierre François Michel (1755-1835), comte de Tharon, dont il eut :
- Sophie Angélique Louise Rosalie (née en 1801 en Angleterre) , mariée, le en l'église Saint-Thomas-d'Aquin (Paris), avec Charles-Pierre Shakerley, « esquire » ;
- Ange Édouard Théophile ( - Avaray ✝ - Paris), marquis puis 4e duc d'Avaray, ex-officier de cavalerie, gentilhomme de la chambre du roi, marié en 1825 à Anne-Victurnienne-Mathilde ( - Paris ✝ - Château d'Avaray), fille de Victor Louis Victurnien de Rochechouart (1780-1834), 2e marquis de Mortemart, dont :
- Louise Marie Antonie ( ✝ morte le - Paris, lors de l'incendie du Bazar de la Charité) , mariée le avec Audéric de Moustier (1823-1888), conseiller général de Seine-et-Marne, chevalier de la Légion d'honneur (1876), dont postérité ;
- Jules Victor Camille ( ✝ - Château de Mareil-le-Guyon, Seine-et-Oise), 5e duc d'Avaray, marié le en l'église Saint-Sulpice de Paris, avec Armande (1835-1916), fille de Pierre-Armand, 2e baron Séguier, dont :
- Edouard Joseph Hubert Marie ( - Paris ✝ 1930), marquis puis 6e duc d'Avaray, marié, à Paris le (divorcent le ), avec Rosalie-Françoise-Adélaïde-Caroline-Eugénie-Marie (née à Argenteau, Belgique, le ), fille d’Eugène, comte de Mercy-Argenteau, dont :
- Antoine-Hubert-Louis-Camille-Maurice ( - Argenteau ✝ Tué le dans accident d'automobile près de Boulogne-sur-Mer), marquis d’Avaray ;
- Élie Marie Pierre Victor ( - Paris VIIe ✝ - Paris VIIe), comte d'Avaray, lieutenant de cavalerie, officier d'État-major, marié, le à Paris VIIe, avec Marie-Gabrielle-Constance-Mélanie ( - Paris VIIe ✝ - Paris VIIe), comtesse d'Hinnisdal et du Saint-Empire, fille d'Hermann, comte d'Hinnisdal et du Saint-Empire, et dont :
- Marie-Bernard-Edouard ( - Paris VIIe✝ - Paris VIIe), vicomte puis 7e duc d'Avaray, dernier du nom.
- Edouard Joseph Hubert Marie ( - Paris ✝ 1930), marquis puis 6e duc d'Avaray, marié, à Paris le (divorcent le ), avec Rosalie-Françoise-Adélaïde-Caroline-Eugénie-Marie (née à Argenteau, Belgique, le ), fille d’Eugène, comte de Mercy-Argenteau, dont :
- Louis-Charles-Théophile ( ✝ - Baden-Baden), marié, en premières noces en , à Jeanne Huck, puis en secondes noces le à Paris, Émilie Hirth, fille de Charles Hirth et d’Albertine Merkel, sans postérité.
Notes et références
modifier- Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France : des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princières de l'Europe, précédée de la généalogie de la maison de France, vol. 6, L'auteur, (lire en ligne)
- « Officier de la Légion d'honneur », base Léonore, ministère français de la Culture
Annexes
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressource relative à la vie publique :
- « roglo.eu », Joseph de Beziade d'Avaray (consulté le )
- d'Agos, « Famille de Béziade », Armorial du pays d'Oc, sur www.dagos.org, (consulté le )
Bibliographie
modifier: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- « Joseph-Théophile-Parfait de Beziade », dans Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France : des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princières de l'Europe, précédée de la généalogie de la maison de France, vol. VIe, [détail de l’édition] (lire en ligne), p. 54-55 ;
- « Avaray (Joseph-Théophile-Parfait de Béziade, marquis d') », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, t. Ier, Edgar Bourloton, , 640 p. [détail de l’édition] (lire en ligne), p. 126 ;
- André F. Borel d'Hauterive et Albert Révérend, Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, Champion, (lire en ligne) ;