Joseph Tirou
Joseph Tirou est un homme politique, administrateur de société belge et militant wallon, membre du Parti libéral, né à Jumet le et mort à Charleroi le .
Bourgmestre de Charleroi | |
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Nom de naissance |
Joseph-Léopold-Ghislain Tirou |
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Biographie
modifierJoseph-Léopold-Ghislain Tirou est issu d'une famille de commerçants originaires de Mons venue s'installer au début du XIXe siècle dans la région de Charleroi. Franc-maçon[1], il appartenait à la loge maçonnique « La charité » de Charleroi[2][réf. à confirmer].
Vie professionnelle
modifierÀ 22 ans, Joseph Tirou reprend le commerce (un magasin de tabac) de son père décédé et crée ensuite avec sa femme, Marie Diricq, la Manufacture Générale de Tabacs Tirou-Diricq à Charleroi-nord[3]. Plus tard, il devient président de plusieurs conseils d'administration de société (banque, brasserie et aéronautique)[4].
Homme politique
modifierIl est élu conseiller communal en 1911[3]. Pendant la Première Guerre mondiale, il occupe le rôle de directeur général du ravitaillement et du secours de la ville de Charleroi. Le 11 juin 1921, il est nommé échevin des finances à la ville de Charleroi et, le 13 mars 1925, bourgmestre de Charleroi. Il exerce cette fonction jusqu'au 17 mai 1940 (remplacé par Adolphe Boland à cette date) étant donné l'occupation allemande de Charleroi. Il n'exerce plus aucune fonction publique de mai 1940 à septembre 1944 et il est même menacé de poursuites judiciaires[réf. nécessaire].
Après la libération de Charleroi par les américains le 4 septembre 1944, il retrouve son poste de bourgmestre le 6 septembre 1944[5] qu'il occupe jusqu'à son décès le 18 juin 1952[6].
De concert avec Octave Pinkers, échevin aux Travaux, il initie ou dote Charleroi d'infrastructures modernes en vue d'améliorer la qualité de vie de ses habitants telles que le bassin de natation à la Broucheterre, le Conservatoire de musique, l'hôtel de Ville, le Palais des expositions, le Palais des Beaux-Arts, le remblaiement de l'ancienne Sambre[7].
Il siège à l'Assemblée wallonne de 1927 à 1940, est membre du comité du Congrès national wallon et accueille la seconde session de celui-ci dans la ville qu'il dirigeait en la faisant pavoiser aux couleurs de la Wallonie en 1946[4].
Joseph Tirou siège également comme sénateur, de 1938 à 1946, mais il préférait gérer les affaires de sa ville[7], en améliorant sans cesse la qualité de vie de ses habitants, en modifiant le paysage, en bâtissant de nouveaux bâtiments, en supprimant d'anciens chancres hérités du passé.
Jusqu'à sa mort, Joseph Tirou s'est consacré à sa ville, et lorsqu'il décède le , Charleroi perd l'un de ses plus grands bourgmestres.
Distinctions
modifierHommages
modifierLe nom de Joseph Tirou a été attribué à un boulevard tracé sur le lit remblayé de la Sambre, inauguré le .
Notes et références
modifier- Géoris 2005.
- « L'œuvre politique de la franc-maçonnerie », Journal de Charleroi, , p. 1 (lire en ligne )
- Schaeffer 1995, p. 192.
- Delforge 2013.
- "On a tué le maïeur" Les bourgmestres rexistes assassinés et la Résistance, Charleroi, Ville de Charleroi, , 11 p., p. 10
- « Mort de M.Joseph Tirou, bourgmestre de Charleroi », Le Soir, , p. 3
- Schaeffer 1995, p. 193.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Michel Géoris, « Tirou, Joseph, Léopold, Ghislain, », dans Nouvelle biographie nationale, t. 8, Bruxelles, Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, , 4 p. (lire en ligne [PDF]), p. 358
- Pierre-Jean Schaeffer, Charleroi 1830-1994, Histoire d'une Métropole, Ottignies-Louvain-la-Neuve, Quorum, , 466 p. (ISBN 2-930014-42-3)
Liens externes
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- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Paul Delforge, « Joseph Tirou », sur Connaitre la Wallonie, (consulté le )