La Perte du pucelage

tableau de Paul Gauguin
La Perte du pucelage‎
Artiste
Date
Vers Voir et modifier les données sur Wikidata
Type
Matériau
Dimensions (H × L)
89,5 × 130,2 cmVoir et modifier les données sur Wikidata
No d’inventaire
71.510Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation

La Perte du pucelage est un tableau réalisé par le peintre français Paul Gauguin en 1890-1891.

Historique modifier

Donnée en 1971, l'œuvre est conservée au Chrysler Museum of Art, à Norfolk, en Virginie, aux États-Unis.

Description modifier

Cette huile sur toile représente une femme nue allongée dans un paysage côtier un renard sur son épaule. Comme le manifeste la fleur aux pétales tombants qu'elle tient en main, il s'agit d'une allégorie de la perte de la virginité que complique la présence dans le lointain de deux groupes de villageois bretons remontant un chemin dans sa direction.

La jeune fille nue repose en avant-plan d'un paysage vallonné. Cinq strates colorées le composent : bleue, verte, rose, noire, marron. Son corps n'est pas parfait[1] et sa blancheur est quasi-morbide[2]. Le renard représente la luxure et la ruse. Sa position rappelle les licornes dans l'art[3]. Le groupe de personnes au loin représente la rumeur publique, la pression sociale observant et jugeant[4].

Le tableau représente « une vierge saisie au cœur par le démon de la lubricité »[4]. Le critique d'art Philippe Dagen a qualifié l'œuvre de « représentation archaïsante et crue du péché originel »[5].

Contexte modifier

L'histoire du tableau rappelle la relation de Gauguin avec la jeune couturière Juliette Huet qu'il abandonna enceinte pour aller vivre à Tahiti[3].

Notes et références modifier

  1. Judith Benhamou-Huet, « Sublime Gauguin », sur Les Echos, (consulté le )
  2. Atlantico, « Bâle : Gauguin, superstar », sur Atlantico, (consulté le )
  3. a et b Vincent Noce, « Sacré Gauguin », sur Libération, (consulté le )
  4. a et b « La Rosière et la « pureté des filles » », sur www.brito.tv, (consulté le )
  5. Philippe Dagen, « Gauguin, tristes tropiques », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes modifier

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