Le Voltaire (journal)

journal quotidien français

Le Voltaire
Image illustrative de l’article Le Voltaire (journal)
Affiche pour Le Voltaire (entre 1879 et 1891).

Pays France
Langue français
Périodicité quotidien
Prix au numéro 15 centimes
Fondateur Émile Ménier
Date de fondation
Date du dernier numéro 1930 (?)
Ville d’édition Paris

ISSN 1257-6263

Le Voltaire est un journal quotidien français fondé en 1878.

Historique modifier

Lancé le 5 juillet 1878, Le Voltaire remplace Le Bien public d'Émile Ménier, qui a cessé de paraître le 30 juin précédent, et dont le nouveau journal reprend le service des abonnés[1]. L'un des collaborateurs du Bien public, Yves Guyot, entre au Voltaire[2].

Les locaux du journal sont installés au no 11 de la rue du Faubourg-Montmartre.

Administré par Charles Marpon, copropriétaire du nouveau journal[2], et dirigé par Aurélien Scholl, Le Voltaire est présenté par ce dernier comme « le Figaro des républicains »[1]. Le tire rend hommage à Voltaire, dont on venait de célébrer le centenaire de la mort, et dont les rédacteurs républicains du journal revendiquaient l'anticléricalisme et l'esprit satirique[1].

Au moment où Scholl devient directeur et rédacteur en chef du Voltaire, il est encore lié par contrat à un titre concurrent, L’Événement d'Edmond Magnier[3], dont une partie de la rédaction (Camille Étiévant, Émile Dehau, Octave Robin et Alexandre Pothey) rejoint également Le Voltaire[2].

Après le départ de Scholl, Jules Laffitte, jusqu'alors administrateur de La République française, prend la direction du Voltaire en juin 1879. À l'instar de La République française, la ligne éditoriale du Voltaire soutient la politique de l'Union républicaine de Léon Gambetta[4].

Le 4 janvier 1880, Laffitte lance un supplément hebdomadaire illustré par André Gill, dont La Lune rousse venait juste de cesser de paraître[5]. La publication du Voltaire illustré s'achève cependant dès le 28 mars, à l'issue d'une période d'essai de trois mois jugée peu concluante[6].

Le Voltaire illustré du 7 mars 1880, avec un dessin de Gill critiquant l'entrée de Maxime Du Camp à l'Académie française.

En avril 1886, le journal est racheté. Laffitte en quitte la direction la même année. Alexandre Hepp devient alors rédacteur en chef. Il est remplacé à son tour en novembre 1887 par Paul Nicole. Un an plus tard, en novembre 1888, la direction est reprise par Laffitte[4].

Par la suite, et jusqu'en novembre 1893, le poste de rédacteur en chef est confié à Louis-Lucien Klotz[7]. Il est ensuite assumé par Auguste Gervais à partir de décembre 1896[8] puis par Paul Degouy[9].

Collaborateurs notables modifier

Notes et références modifier

  1. a b c d e f g h i et j Le Voltaire, 5 juillet 1878, p. 1.
  2. a b et c Lepage (cf. Bibliographie), p. 163-164.
  3. a et b Le Voltaire, 7 juillet 1878, p. 1.
  4. a b c d e f g h i j k l et m Larousse (cf. Bibliographie), p. 1996.
  5. Jean Valmy-Baysse et Jean Frapat, André Gill l'impertinent, Paris, éditions du Félin, 1991, p. 195-196.
  6. Le Voltaire illustré, 28 mars 1880, p. 2.
  7. Le Voltaire, 22 novembre 1893, p. 1.
  8. Le Journal, 1er décembre 1896, p. 1.
  9. La République française, 23 janvier 1899, p. 1.
  10. a b c d e f et g Avenel (1900), p. 751.
  11. Avenel (1900), p. 750.
  12. a b c d e f et g Le Voltaire, 10 novembre 1878, p. 4.
  13. Le Voltaire, 6 juillet 1878, p. 1.
  14. Gil Blas, 22 juillet 1894, p. 3.
  15. a et b Le Voltaire, 9 juillet 1878, p. 1.
  16. Avenel (1901), p. 132.
  17. Avenel (1901), p. 358.
  18. Avenel (1901), p. 416.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Henri Avenel, Histoire de la presse française depuis 1789 jusqu'à nos jours, Paris, Flammarion, 1900, p. 750-751.
  • Henri Avenel, La Presse française au vingtième siècle : portraits et biographies, Paris, Flammarion, 1901.
  • Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, t. 17 (supplément 2), Paris, 1888, p. 1996.
  • Auguste Lepage, Les Boutiques d'esprit, Paris, Olmer, 1879, p. 163-164.

Liens externes modifier