Louis Alexandre Amélie Bauduy

général français

Louis Alexandre Amélie Bauduy
Louis Alexandre Amélie Bauduy

Naissance
Port-au-Prince (Saint-Domingue)
Décès (à 53 ans)
Ancien 8e arrondissement de Paris
Origine Drapeau de la France France
Allégeance Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau de la France République française
Drapeau de l'Empire français Empire français
Royaume de France Royaume de France
Drapeau de l'Empire français pendant les Cent-Jours Empire français (Cent-Jours)
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Arme Cavalerie
Grade général de brigade
Années de service 17901827
Conflits Guerres de la Révolution française
Guerres napoléoniennes
Distinctions baron
Chevalier de l'Empire
Officier de la Légion d’honneur
Chevalier de Saint-Louis

Louis Alexandre Amélie Bauduy, né le , à Port-au-Prince (Saint-Domingue), et mort le à Paris, est un général français de la Révolution et de l’Empire. Il est l'héritier d'une des plus grandes plantations esclavagistes de sucre du monde de l'époque.

Fils de Jean-Baptiste Bauduy et de Hélène Cruon, il épouse Victoire Mathurine Agathe Marguerite, fils d'Étienne Darnaud. De leur union naîtra au moins un fils : Étienne, né en février 1800 (??)[1], baptisé le .

Biographie modifier

Son père modifier

Le , son père Jean-Baptiste hérite du grand-père Pierre de Bauduy, né à Petite-Rivière, capitaine de la milice, une plantation de sucre valant 1,7 million de livres et sa part dans la plantation Bellevue, qui produit 600 000 livres de sucre par an, ce qui lui permet aussi de fonder une plantation de café appelée « La Montagne noire ».

Né à Port-au-Prince mais éduqué en France, comme son frère Pierre de Bauduy de Bellevue, tous deux reviennent aux îles en 1790 et tentent de protéger la plantation familiale en août 1791 lorsqu'elle est l'une des premières victimes de la révolte noire, brûlée et victime de massacres, auxquels s'opposent sans succès une centaine de soldats. Pendant quatre mois, avec son père et six autres hommes, il vit barricadé dans la plantation de Bellevue. Son père est tué par les révoltés, et la plantation brûlée.

Parmi les premiers réfugiés français de Saint-Domingue en Amérique, il était associé via sa famille à Éleuthère Irénée du Pont de Nemours.

Son frère Pierre de Bauduy de Bellevue (1769-1833) fut le premier des réfugiés français de Saint-Domingue en Amérique à s'installer, dès , à Wilmington, dans le Delaware où il avait acheté la propriété d'Eden Park, après avoir créé une entreprise de fabrique de fiacre, puis en 1802 une petite entreprise chimique de fabrication de poudre, dans laquelle a investi Eleuthère Irénée du Pont de Nemours, fils de Pierre Samuel du Pont de Nemours et qui deviendra la multinationale DuPont. La communauté française de Wilmington, où vit sa famille, est rejointe en 1797 par un autre combattant de l'armée anglaise de Saint-Domingue, le marquis Claude-Henry-Étienne Bernard de Sassenay, capitaine des dragons de Saint-Domingue, qui combattait aux côtés des Anglais et qui a épousé Fortunée, la plus jeune de ses belles-sœurs.

Mais Louis-Alexandre-Amélie de Bauduy de Bellevue suit un autre chemin, celui de la carrière des armes. Il a commencé sa carrière comme officier dans les dragons coloniaux le et il devient commandant des dragons du quartier de Bellevue en 1791.

Passé avec le grade de capitaine le dans les chasseurs de Saint-Domingue, à la solde de l'Angleterre, après le traité de Whitehall, il devient major de ce corps le . Il sert en cette qualité jusqu'à l'armistice du 30 mars 1798 qui laisse entrevoir la fin de la guerre contre le général noir Toussaint Louverture.

Rentré au service de France dans les dragons du Cap, il obtient un sabre d'honneur pour s'être distingué dans un engagement contre les insurgés de la colonie[2],le et est nommé membre de l'état-major général lors de l'expédition de Saint-Domingue de . Il est décoré de la Légion d'honneur le , puis promu officier du même ordre le .

Rapatrié en métropole, il est employé comme capitaine adjoint à l'état-major général de la grande armée le . Le général Mouton l'attache à sa personne comme aide-de-camp le 1er novembre. Nommé chef d'escadron le , il prend le le commandement d'un régiment de marche de cavalerie destiné à l'armée d'Espagne et il obtient le le brevet de major. Le , il est chargé du commandement du fort de Lille dans la 24e division militaire, armé du Nord, et devient successivement major du 6e régiment de chasseurs à cheval le suivant, adjudant-commandant le , et chef d'état-major dans les îles Ioniennes le .

Le , il rentre en France et est placé au traitement de non-activité. Toutefois, il est fait chevalier de Saint-Louis le et promu maréchal de camp par le régime de la Restauration le . le , il est mis à la disposition de "Monsieur" comte d'Artois.

Après le retour de l'île d'Elbe, Napoléon l'emploie le dans la 3e division militaire à Metz, le confirme par décret du dans le grade de maréchal-de-camp, et l'attacha le au service particulier de la place de Metz.

Le , il est mis en non-activité, et il est replacé dans le cadre d'activité de l'état-major général l'année suivante. Il prend successivement le commandement du département des Deux-Sèvres le , celui de la Drôme le , celui de la Haute-Saône le 1er octobre et de la Creuse le . Le , le ministre de la Guerre, lui confie le commandement de la 2e subdivision militaire de la 12e division territoriale à Nantes, et le , la 3e subdivision de la 6e division militaire du Jura.

Il est mis en disponibilité le .

Il meurt le , à Paris. Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise 73e division.

État de services modifier

  • Sous-lieutenant le  ;
  • Lieutenant le  ;
  • Capitaine le  ;
  • Chef d'escadron le  ;
  • Major le  ;
  • Adjudant-commandant le  ;
  • Maréchal de camp honoraire le , confirmé le avec effet rétroactif au ,

Campagnes modifier

  • Mis en non-activité le  ;
  • Mis à la disposition de Monsieur le  ;
  • Affecté à la 3e division militaire du au  ;
  • Affecté à la place de Metz du au  ;
  • Mis en non-activité le  ;
  • Commandant du département des Deux-Sèvres du au  ;
  • Commandant du département de la Drôme du au  ;
  • Commandant du département de la Haute-Saône du au  ;
  • Commandant du département de la Creuse du au  ;
  • Commandant de la 2e subdivision de la 12e division militaire (Charente-Inférieure) du au  ;
  • Commandant de la 3e subdivision de la 6e division militaire (Jura) du au  ;
  • Mis en disposition du au .

Blessures modifier

Blessures durant la période 1792-1815: , et

Décorations modifier

Titres modifier

Hommage, Honneurs, Mentions... modifier

  • Reçoit un Sabre d’Honneur le .

Pensions, rentes modifier

  • le , donataire d'une rente de 2 000 francs sur Bayreuth.

Armoiries modifier

Figure Blasonnement

Armes du Chevalier Louis Alexandre Amélie Bauduy et de l'Empire

« Parti d'azur à un cheval galopant d'argent, soutenu d'un croissant du même ; au II, d'or à un sabre d'azur posé en pal, suremonté de deux tête de maures de sables, tortillées d'argent ; à la champagne brochant sur l'écartelé et chargée de l'insigne des chevaliers légionnaires de l'Empire[3]. »

Notes et références modifier

  1. « On the twentieth of March 1800, we, the undersigned Vice-Prefect Apostolic, Superior General of the missions in the north of Saint Domingue placed in charge by my Lord Bishop of Baltimore to the above mentioned Catholic Church in Wilmington, state of Delaware, have baptized Etienne, born on the thirty-first last month, legitimate son of Sieur Louis Alexandre Amilie Bauduy, a resident of St. Domingue, and of Demoiselle Victorie Agathe Mathurine Darnaud, his wife. »

  2. A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. 4, [détail de l’édition] (BNF 37273876), p. 451
  3. Source: Armorial du Premier Empire, Vicomte Albert Révérend, Comte E. Villeroy

Sources modifier

Liens externes modifier