Louis Chéron

peintre français
Louis Chéron
Le prophète Agabus prédisant à saint Paul ses souffrances à Jérusalem par Chéron, 1687, chapelle Notre-Dame de Guadalupe, Notre-Dame de Paris.
Naissance
Décès
(à 69 ans)
Londres
Activité
Maître
Lieux de travail
Rome (depuis ), Paris (jusqu'en ), Londres (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions

Louis Chéron, né à Paris le [1] et mort à Londres le , est un peintre, illustrateur, graveur et professeur d’art français naturalisé britannique en 1710.

Biographie modifier

Chéron est né dans une famille protestante française d’artistes : son père est le miniaturiste et graveur Henri Chéron et sa sœur ainée la peintre et graveuse Élisabeth-Sophie Chéron[2].

Formé par son père puis à l’Académie royale, il obtient un premier prix de Rome en peinture par deux fois : en 1676, sur le thème Bannissement du Paradis Terrestre, et en 1678, sur le thème Punition d’Adam et d’Ève. Il séjourne à Rome à la villa Médicis en 1676[3] et étudie Raphaël et Giulio Romano.

De retour en France, il remporta plusieurs commandes, mais les persécutions suivant la révocation de l’édit de Nantes en 1685 le décidèrent, peut-être sur les encouragements du duc Ralph de Montagu, qui deviendra par la suite un de ses clients, à émigrer. En 1693, son nom apparait dans les registres de la congrégation huguenote londonienne de Savoy Chapel. En 1710, il prend la nationalité britannique et travaille sur les maisons Montague (1706-1712), Burghley et Chatsworth. Il est au nombre des cinq artistes qui soumirent des dessins pour le dôme de la cathédrale Saint-Paul.

On lui doit également des gravures en collaboration avec James Thornhill. En 1718, il quitte, avec John Vanderbank, la Great Queen Street Academy de Godfrey Kneller, où tous deux enseignaient, pour former leur propre école, la St Martin's Lane Academy.

À sa mort, il est inhumé à l'église Saint-Paul de Covent Garden.

Œuvres dans les musées modifier

  • The Apotheosis of Hercules, 1705-1707, Boughton House.
(en) « The Apotheosis of Hercules », sur www.boughtonhouse.org.uk.
  • Paris, Beaux-arts de Paris :
    • Le Christ et la Samaritaine, plume, encre brune, lavis brun, rehauts de blanc sur papier beige. H. 0,390 ; L. 0,533 m[4]. Cette feuille offre toutes les caractéristiques de l'œuvre dessiné de Louis Chéron, notamment la disposition très rythmée des figures aux musculatures imposantes et aux silhouettes élancées. L'utilisation d'un lavis brun qui couvre l'ensemble de la feuille, de pointillés sur les draperies des apôtres et de rehauts de gouache renforçant les effets lumineux appliqués soit par aplats soit en fines hachures, sont typiquement de sa manière[5].


Notes et références modifier

  1. François Marandet, Louis Chéron - L'ambition du dessin parfait, Musée des Beaux Arts de Caen, Librairie des Musées, (ISBN 978-2-35404-095-6)
  2. « Dictionnaire historique, ou Biographie universelle classique Par Antoine-Alexandre Barbier (p. 607) », sur books.google.fr
  3. « Pensionnaires à la villa Médicis », sur www.villamedici.it
  4. « Le Christ et la Samaritaine, Louis Chéron », sur Cat'zArts
  5. Sous la direction d’Emmanuelle Brugerolles, De Poussin à Fragonard : hommage à Mathias Polakovits, Carnets d’études 26, Beaux-arts de Paris éditions, 2013, p. 73-77, Cat. 13.

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