Vierge de l'humilité
La Vierge de l'humilité est une des variantes iconographiques de la peinture chrétienne du thème de la Vierge à l'Enfant.
Ce thème a été pratiqué par les primitifs italiens de la pré-Renaissance[1], apportant les innovations picturales aux peintures gothique et byzantine. Le premier tableau de ce type, la Madone d'humilité est dû à Simone Martini lors de son séjour à Avignon. À partir de 1348, elle remplace progressivement la Vierge en majesté, la peste noire qui ravage l'Europe incitant à la création de tableaux plus humains[2].
Selon Panofsky[3] le mot « humilité » vient étymologiquement du latin « humus », la terre, le terreau, le bas et permet, par ce terme, de représenter la Vierge dans cette posture, sans son trône.
Soit :
- une posture plus humaine car la Vierge Marie est représentée assise sur le sol, sans trône, souvent sur un parterre de plantes ou de tissus, voire les pieds nus[4].
- elle tient sur ses genoux l'Enfant Jésus, sur un voile considéré comme une prémonition de son suaire, souvent il tend la main vers son sein nourricier.
- des anges l'entourent
- Le fond reste d'or
- l'auréole de la Vierge peut comporter l'inscription « Humilité » (Paolo Veneziano)
Les représentations postérieures afficheront la Vierge d'humilité en « vision céleste », toujours assise, mais sur un coussin posé sur un nuage, moins accessible des spectateurs levant les yeux vers elle[5]
Peintres ayant peint une Vierge de l'humilité
modifier- Lorenzo Monaco
- Andrea di Bartolo (1389-1428), siennois
- Zanobi Strozzi
- Fra Angelico
- Lippo Dalmasio
- Andrea Orcagna
- Jacopo di Cione
- Simone Martini
- Masaccio
- Guariento di Arpo
- Domenico di Bartolo
- Giovanni di Paolo
- Maestro di Bambino Vispo
- Fra Filippo Lippi
- Paolo Veneziano
- Giovanni Bellini
- Agnolo Gaddi
- Niccolò di Buonaccorso
Notes et références
modifier- Millard Meiss, La Peinture à Florence et à Sienne après la peste noire (1951), préface de Georges Didi-Huberman, ed. Hazan, 2013, chapitre VI (ISBN 9782754106405)
- Simone Martini à Avignon
- Erwin Panofsky, Les Primitifs flamands, Paris, Hazan, 1992, p. 248.
- Domenico di Bartolo, Masaccio, cercle de Donatello (cf Millard Meiss).
- Millard Meiss, p. 205.
Articles connexes
modifier- Les autres représentations de la Vierge à l'Enfant