Manos Limpias
Manos Limpias (« Mains propres » en espagnol) est une association espagnole d'extrême droite fondée en 1995 par l'avocat Miguel Bernad Remón, ex-dirigeant de Fuerza Nueva, le parti nationaliste de Blas Piñar. Enregistrée comme syndicat, son axe d'action est la lutte contre la corruption.
Fondation |
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Site web |
(es) www.manos-limpias.es |
Statut
modifierCette organisation a été enregistrée officiellement en tant qu'association syndicale, en 1995, sous le nom de « Sindicato Colectivo de Funcionarios Manos Limpias »[1], puis a été renommée et enregistrée en 2017 sous le nom de « Asociación Sindical de Funcionarios Públicos Manos Limpias España »[2].
Elle se présente comme un syndicat de fonctionnaires[3], et a été présentée par les médias principalement comme un « syndicat d'extrême-droite »[4], mais aussi comme un « syndicat autodéfini »[5] ou un « pseudo-syndicat »[6].
Activité
modifierDénué de représentation institutionnelle en 2009, ce syndicat s'est néanmoins illustré en lançant plusieurs attaques judiciaires contre des mouvements de gauche, ainsi que contre le magistrat Baltasar Garzón à la suite de sa tentative de rouvrir le dossier des crimes amnistiés du franquisme[7]. Celui-ci est une cible de longue date de Manos Limpias, qui a déposé pas moins de 19 plaintes contre lui depuis 1997 sans qu'aucune, jusqu'alors, ne soit couronnée de succès[8],[9].
Le juge Juan del Olmo et la procureur Olga Sánchez ont aussi été attaqués sans succès, celui-là pour supposée destruction de preuves concernant les attentats du 11 mars 2004, accusation qui a été rejetée. Le syndicat a aussi tenté de s'opposer à la loi autorisant le mariage homosexuel, et a essayé plusieurs procédures judiciaires contre des nationalistes catalans ou basques.
Le 16 avril 2024, à la suite d'une plainte de Manos Limpias, un juge d'instruction de Madrid ouvre une information judiciaire à l'encontre de Begoña Gómez, l'épouse de Pedro Sánchez, alors président du gouvernement d'Espagne, au chef de « trafic d'influence » en raison de ses liens professionnels avec des entreprises privées ayant bénéficié d'aides publiques de l'État lorsque son mari était à la Moncloa[10],[11],[12].
Notes et références
modifier- https://expinterweb.mites.gob.es/deose/publico/copiaEstatutos/detalle/publico/?idExpediente=AAAAAAAAAAAAAAAAFaTp00%2FJSrRFAmM5C4RV3t0VmEE%3D d'abord
- https://expinterweb.mites.gob.es/deose/publico/copiaEstatutos/detalle/publico/?idExpediente=AAAAAAAAAAAAAAAAEKbh2WMcBoT2InK7bJhKhIh84dfP (voir aussi BOE-B-2017-31715).
- (es) « > Manos Limpias Acerca de », sur manos-limpias.es (consulté le ).
- RTVE, El Periódico, El Confidencial, La Vanguardia.
- (es) ANTONIO SERRANO, « ¿Qué es Manos Limpias y quién está detrás? », sur rtve.es, (consulté le ).
- El País, La Vanguardia, le Huffington Post, Noticias de Guipuzkoa.
- Le juge Garzon pris dans un étau judiciaire en Espagne, Le Figaro, 12 mai 2010
- Manos Limpias, el sindicato ultra que denunció a Los Lunnis, Público, 29 mai 2009.
- Es una venganza miserable, El País, 9 septembre 2009.
- (es) Carlos E. Cué, « Sánchez se plantea dimitir por “los ataques sin precedentes” de la derecha y la ultraderecha contra su esposa », El País, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) Gonzalo Bareño, « Un juez investiga a la mujer de Pedro Sánchez por tráfico de influencias », La Voz de Galicia, (lire en ligne, consulté le ).
- « Espagne : le parquet réclame le classement de l’enquête contre l’épouse de Pedro Sanchez », sur Ouest-France.fr, .