Gouvernement Alphonse Henri d'Hautpoul
Le gouvernement Hautpoul dure du au .
Président du Conseil, de facto | Alphonse Henri d'Hautpoul |
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Formation | |
Fin | |
Durée | 1 an, 2 mois et 24 jours |
Louis-Napoléon Bonaparte, président de la République (1848-1852)
modifierLe ministère Hautpoul a été formé par le président de la République Louis Napoléon Bonaparte, après le renvoi du deuxième gouvernement Odilon Barrot le . C'est un ministère formé d'amis du président, sous la conduite d'Alphonse Henri d'Hautpoul. Il reste en fonction jusqu'au , où le président lui substitue un nouveau ministère.
Composition du gouvernement
modifierMinistres nommés le
modifier- ministre de la Guerre : le général d'Hautpoul remplacé le par le général Jean Paul Adam Schramm
- ministre de la Justice : Eugène Rouher un avoué de Riom
- ministre de l'Instruction publique et des Cultes : Félix Esquirou de Parieu, un avocat
- ministre de l'Intérieur : Ferdinand Barrot, frère d'Odilon Barrot remplacé par Pierre Jules Baroche après les élections législatives partielles le
- ministre des Finances : Achille Fould, un banquier
- ministre des Affaires étrangères : Alphonse de Rayneval remplacé le par Jean-Ernest Ducos, vicomte de La Hitte
- ministre de l'Agriculture et du Commerce : Jean-Baptiste Dumas, remplacé le par Louis Bernard Bonjean
- ministre de la Marine et Colonies : Joseph Romain-Desfossés remplacé le
- ministre des Travaux publics : Jean-Martial Bineau remplacé le
Remaniement du
modifier- Sous-secrétaire d'État aux Finances : Pierre Magne jusqu'au
Remaniement du
modifier- ministre des Affaires étrangères : Jean-Ernest Ducos, vicomte de La Hitte jusqu'au
- sous-secrétaire d’État à l’Intérieur : Hugues-Iéna Darcy qui démissionne le [1]
Remaniement du
modifier- ministre de l'Intérieur : Pierre Jules Baroche
Remaniement du
modifier- ministre de la Guerre : Jean Paul Adam Schramm jusqu'au
Gouvernement au
modifier- ministre de la Justice : Eugène Rouher un avoué de Riom
- ministre des Travaux publics : Pierre Magne
- ministre de l'Agriculture et du Commerce Louis Bernard Bonjean
- ministre de la Marine et Colonies : Théodore Ducos
- ministre des Affaires étrangères : Édouard Drouyn de Lhuys
- ministre de la Guerre Auguste Regnaud de Saint-Jean d'Angély
- ministre de l'Instruction publique/Affaires ecclésiastiques et Cultes : Félix Esquirou de Parieu, un avocat
- ministre de l'Intérieur : Pierre Jules Baroche,
- ministre des Finances : Achille Fould, un banquier
Politique du gouvernement
modifierLe gouvernement applique les lois d'orientation anti-républicaine votées par l'Assemblée législative : la loi Falloux sur l'enseignement qui vise à contrôler la formation des jeunes Français, la loi électorale du restreignant le suffrage universel, la loi du qui restreint la liberté de la presse et celle du sur la censure des théâtres. Le gouvernement destitue les hauts-fonctionnaires nommés par les différents gouvernements républicains (Gouvernement provisoire de 1848, Commission exécutive, gouvernement du général Cavaignac) qui se sont succédé de février à . Les préfets doivent surveiller l'action des procureurs. Mesures approuvées par la majorité conservatrice de l'Assemblée.
Pour permettre la réélection du président Louis Napoléon Bonaparte, le gouvernement demande aux préfets de mettre à l'ordre du jour des réunions des conseils généraux des départements l'adoption d'un vœu de révision de la constitution. Il entre alors en conflit avec une partie des parlementaires peu favorables à une telle réforme des institutions. De même les mesures financières prises en faveur des sous-officiers en vue de les rallier à la cause bonapartiste, entraînent un affrontement entre militaires pro- et anti-bonapartistes (incidents du camp de Satory en ) et avec la haute hiérarchie, en particulier le général monarchiste Changarnier qui est finalement destitué le . L'émotion de l'assemblée est telle que le gouvernement doit démissionner.
Bibliographie
modifier- Inès Murat, La Deuxième République, Paris, Fayard, , 533 p. (ISBN 2-213-01832-4, présentation en ligne).
- Philippe Vigier, La Seconde République, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je ? » (no 295), , 8e éd. (1re éd. 1967), 127 p. (ISBN 2-13-052359-5, présentation en ligne).
Références
modifier- Philippe Jobert, « Hugues Darcy » (§ 5 de l’ouvrage), pages 47-50 in Philippe Jobert (sous la direction de) : Les Patrons du Second Empire, volume 2 (Bourgogne), éditions Picard et éditions Cénomane, 259 pages, achevé d’imprimer en septembre 1991, (ISBN 2-70840428-8) (Picard) et (ISBN 2-90559641-4) (Cénomane), page 48.