Ministère Armand-Emmanuel du Plessis de Richelieu (2)
Le second ministère Armand-Emmanuel du Plessis de Richelieu dure du au , sous le règne de Louis XVIII. Il succède au ministère Decazes, isolé politiquement, après l'assassinat du duc de Berry.
Président du conseil | Armand-Emmanuel du Plessis de Richelieu |
---|---|
Formation | |
Fin | |
Durée | 1 an, 9 mois et 24 jours |
Composition
modifierPrésidence du Conseil
modifierFonction | Image | Nom |
---|---|---|
Président du Conseil des ministres | Armand-Emmanuel du Plessis, duc de Richelieu |
Ministères
modifierSous-secrétariats d’État
modifierFonction | Image | Nom |
---|---|---|
Sous-secrétaire d’État à la Justice | Joseph-Marie, comte Portalis (du au ) | |
Sous-secrétaire d’État aux Affaires étrangères | Maximilien Gérard, comte de Rayneval (du au ) |
Contexte et fin du gouvernement
modifierRichelieu, sollicité par le comte d'Artois, accepte de reprendre la direction du ministère en conservant à ses côtés des modérés : le comte Siméon, Serre et Pasquier. Mais il est désormais prisonnier d'une extrême-droite qui s'est mobilisée, en particulier dans la France du Midi. Celle-ci obtient le vote d'un ensemble de lois répressives. Une loi suspend la liberté individuelle en autorisant la détention sans jugement des personnes prévenues de complot contre le roi. La presse, première visée par la campagne des ultras, est soumise à l'autorisation préalable et à la censure. L'université est mise sous surveillance. Dans un climat de tension extrême provoqué par des émeutes dans lesquelles un étudiant, Lallemand, a été tué le , la loi du double vote est votée le par une majorité de droite. Elle ajoute aux 258 députés élus au scrutin d'arrondissement, 172 nouveaux sièges attribués par des collèges électoraux composés des électeurs les plus imposés, en proportion du quart, et siégeant au chef-lieu de département. Ces électeurs, qui font déjà partie des collèges d'arrondissement, ont donc un double vote. La fraction la plus riche de l'aristocratie se voit dotée d'un pouvoir accru pour orienter la politique.
Les droites, unies dans un climat d'exaltation et de peur qui plonge le camp libéral dans le désarroi, obtiennent un succès électoral significatif renforcé par les pressions sur le corps électoral. Sur les 172 nouveaux sièges, les libéraux n'en obtiennent que 16. Et 75 membres de la Chambre introuvable retrouvent leur siège. Ce succès de la droite contraint rapidement Richelieu à laisser le gouvernement aux amis du comte d'Artois. Villèle lui succède à la tête du gouvernement et aux Finances en .