Ni chaînes ni maîtres

premier long métrage de Simon Moutaïrou, prévu en septembre 2024

Ni chaînes ni maîtres est un film français réalisé par Simon Moutaïrou et dont la sortie est prévue en 2024. Il s'agit du premier long métrage du réalisateur, traitant de l'esclavage et le marronnage sur l'île Maurice au XVIIIe siècle[1].

Ni chaînes ni maîtres

Réalisation Simon Moutaïrou
Scénario Simon Moutaïrou
Musique Amine Bouhafa
Acteurs principaux

Ibrahima Mbaye
Camille Cottin
Thiandoum Anna Diakhere
Benoît Magimel

Sociétés de production Les Autres Films
Chi-Fou-Mi Productions
France 2 Cinéma
Studiocanal
Pays de production Drapeau de la France France
Genre drame
Durée 98 minutes
Sortie 2024

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Synopsis

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Isle de France, 1759. deux esclaves, Massamba et Mati, travaillant, avec frayeur et labeur, dans la plantation appartenant à Eugène Larcenet. Massamba n'a qu'une envie : que sa fille soit rendue libre, mais Mati a une folle idée de quitter cet enfer. c'est ce qu'elle fait, une nuit : elle a réussi à s'évader. Eugène Larcenet compte sur madame La Victoire pour la ramener. Massamba fuit à son tour, devenant un « marron ».

Fiche technique

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  • Titre original : Ni chaînes ni maîtres
  • Réalisation et scénario : Simon Moutaïrou
  • Musique : Amine Bouhafa
  • Décors : David Bersanetti
  • Costumes : Pierre-Jean Larroque
  • Photographie : Antoine Sanier
  • Son : Katia Boutin, Nicolas Bouvet-Levrard et Olivier Dandré
  • Montage : Pierre Deschamps
  • Production : Nicolas Dumont et Hugo Sélignac
  • Coproduction : Boris Vassallo
  • Production exécutive : Niven Pareemanen
  • Production associée : Antoine Lafon
  • Sociétés de production : Chi-Fou-Mi Productions, en coproduction avec Les Autres Films, France 2 Cinéma, Studiocanal
  • Sociétés de distribution : Studiocanal (France) ; O'Brother Distribution (Belgique)[2], Frenetic Films (Suisse romande)
  • Budget : 7,97 millions €[3]
  • Pays de production : Drapeau de la France France
  • Langue originale : français, wolof
  • Format : couleur
  • Genre : drame, historique
  • Durée : 98 minutes
  • Dates de sortie :

Distribution

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Production

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Développement

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Début , le scénariste Simon Moutaïrou obtient l’avance sur recettes du CNC pour son projet[5], avant que le magazine Le Film français ne révèle, en , qu'il passe pour la première fois à la réalisation de son premier long métrage intitulé Ni chaînes ni maîtres, sur le thème de l'esclavage et le marronnage, produit par Hugo Sélignac et Nicolas Dumont pour la société Chi-Fou-Mi Productions et distribué par Studiocanal[1]. Le film est également coproduit par France 2 Cinéma, Les Autres Films et Studiocanal[6].

« Instinctivement, je savais que mon premier film traiterait de l’esclavage. Avec du recul, je comprends que cet appel venait de loin. Adolescent, j’ai été profondément marqué par une vision : celle d’une immense porte de pierre rouge face à l’océan. Elle se dresse sur le rivage de la ville côtière de Ouidah, au Bénin, le pays de mon père. Elle se nomme La Porte du Non-Retour. C’est ici que des familles entières étaient arrachées au continent et déportées vers des horizons inconnus. Le désir d’un film sur des marrons — ces esclaves fugitifs qui ont eu le courage de briser leurs chaînes — s’est ensuite précisé. Mais au-delà du sujet, il me fallait une arène. À l’occasion d’un séjour à l’île Maurice, je découvre l’existence du Morne Brabant. Un monolithe de 500 mètres de haut, face à la mer. Une créole vivant au pied du massif me raconte l’histoire du site : comment, au XVIIIe siècle, les esclaves fugitifs se sont rassemblés à son sommet, comment ils ont retrouvé une dignité, une fierté, un bonheur fragile qu'ils avaient perdu depuis des années. En 2008, des fouilles mettent à jour des vestiges d’occupation. L’UNESCO le classe au patrimoine mondial sur cette base : un haut lieu du marronnage. À partir de là, je commence à voir l’île Maurice comme un Eden au sein duquel aurait été perpétré un crime originel. Je suis guidé par ce contraste : d’un côté, les verts et les bleus de l’île, si purs, si beaux ; de l’autre, le rouge sang de l’Histoire »

— Simon Moutaïrou[7].

Avant d'écrire le scénario, Simon Moutaïrou part à Maurice, en 2009, pour travailler avec l'historienne Vijaya Teelock qui lui conseille de se procurer le livre rare Le Marronnage à l’Isle de France, rêve ou riposte de l’esclave ? (1999) d’Amédée Nagapen. Il y rencontre aussi d'autres historiennes Gabriella Batour, Stéphanie Tamby, Élodie Laurent Volcy, Flossie Coosnapa… Il y découvre ainsi l’histoire des Mascareignes, la traversée par les Hollandais, les Anglais, les Français, l’esclavage et la canne à sucre[8].

Attribution des rôles

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Simon Moutaïrou a longtemps cherché des acteurs pour incarner le père et la fille, Massamba et Mati, dans son film : il a finalement choisi le comédien sénégalais Ibrahima Mbaye parce qu'il a « la puissance et la finesse nécessaires pour porter le rôle » et Anna Diakhere Thiandoum, révélée parmi une centaine de candidature à travers le Sénégal, pour « la sensibilité, le feu intérieur »[9].

Camille Cottin, ayant appris par un producteur de Chi-Fou-Mi Productions en plein tournage de Toni, en famille (2023) de Nathan Ambrosioni[10], « s’est jetée à corps perdu dans le rôle de Madame La Victoire »[9], dite Michelle-Christine Bulle, chasseuse d’esclaves[11]. Quant à Benoît Magimel dans le rôle d'Eugène Larcenet, Simon Moutaïrou a vite pensé à lui parce qu'« il est à la fois majestueux et bestial »[9].

Tournage

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Le tournage débute le sur l'île Maurice. Il se terminera ce [6].

Olivier Sulpice, dirigeant de son agence de cascadeurs, la Mauritian Stunt Academy, a considéré le tournage « comme difficile, avec des conditions de plein air pas toujours en notre faveur[12]. ».

Musique

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La musique du film est composée par Amine Bouhafa[13].

Sorties

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Début , la distribution Studiocanal annonce la sortie de Ni chaînes ni maîtres : le , et Anne Gagnot, directrice marketing, assure que « un film d’auteur grand public, au sujet historique et politique très fort »[14]. Finalement, il sortira le [15]. En août suivant, Le Soir révèle l'avant-première du film ayant lieu le à UGC Toison d'or à Bruxelles, en Belgique, soit une semaine avant sa sortie nationale, le [4].

Notes et références

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  1. a et b « Simon Moutaïrou réalise son premier long métrage », sur Le Film français, (consulté le ).
  2. « Ni chaînes ni maîtres », sur obrother.be (consulté le ).
  3. « Ni chaînes ni maîtres », sur scriptoclap.fr (consulté le ).
  4. a et b « Avant-première du film 'Ni chaînes, ni maîtres' », sur Le Soir, (consulté le ).
  5. « Avance sur recettes avant réalisation : résultats des commissions des 8, 10 et 17 février 2022 », sur CNC, (consulté le ).
  6. a et b Fabien Lemercier, « Simon Moutaïrou tourne Ni chaînes ni maîtres », sur cineuropa.org, (consulté le ).
  7. Dossier de presse : Ni chaînes ni maîtres, 2024, p. 6.
  8. Aline Groëme-Harmon, « Simon Moutaïrou : « Le cinéma américain a produit beaucoup de films sur l’esclavage, mais ce n’est pas notre histoire » », sur lexpress.mu, (consulté le ).
  9. a b et c Dossier de presse : Ni chaînes ni maîtres, 2024, p. 8.
  10. Dossier de presse : Ni chaînes ni maîtres, 2024, p. 15.
  11. Dossier de presse : Ni chaînes ni maîtres, 2024, p. 7.
  12. Stéphane Chinnapen, « Le film sur l'esclavage « Ni chaînes ni maîtres » : expérience intense pour nos Mauriciens », sur 5plus.mu, (consulté le ).
  13. « Ni chaînes ni maîtres (2024) », sur cinezik.org (consulté le ).
  14. Cécile Vargoz, « Studiocanal date la sortie de Ni chaînes ni maîtres », sur boxofficepro.fr, (consulté le ).
  15. « Ni chaînes ni maîtres » (fiche film), sur Allociné (consulté le ).

Annexes

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Articles connexes

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Bibliographie

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Liens externes

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