Nicolas Ouchenir
Nicolas Ouchenir est un calligraphe français qui travaille dans le secteur de la mode et du design.
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Biographie
modifierNicolas Ouchenir naît dans les années 1980[1] à Oberkampf[2], fils d'un père kabyle serrurier et d'une mère française employée administrative à la Caisse des dépôts[3],[4]. Déjà petit, il est impressionné par l'écriture au stylo-plume du pédiatre, se concentrant sur sa main rédigeant l’ordonnance[1],[5] mais souhaite pourtant être boucher[2]. Malgré tout, il passe une petite enfance « constamment un crayon à la main, taché d'encre et de peinture »[3]. Il grandit à Belleville[6] et adolescent, il fait du graffiti dans les rues de Paris[1]. Ses parents l’emmènent régulièrement au Maroc[7]. À la suite de son bac, il fait par dépit et sans grande conviction des études de commerce[3]dont il sort diplômé[4].
Après un premier travail managérial et gestionnaire à la galerie de César Pape[2], il intègre la galerie de Jean-Gabriel Mitterrand où il écrit les invitations des vernissages à destination des clients[8]. Le bouche-à-oreille lui apporte une petite reconnaissance de son activité[2]. Il fait un voyage au Brésil « pour faire le point » et devient, entre autres, professeur à l’Alliance française pour raison financières[2]. Le séjour dure plusieurs mois et il revient avec l'idée d'être calligraphe.
Autodidacte[5], Nicolas Ouchenir commence sa carrière professionnelle de calligraphe au début des années 2000[1],[9]. Pia de Brantes le charge de réaliser ses invitations[8]. L'un de ses premiers clients lui demande de faire les cartons pour un mariage au château de Versailles, puis les commandes affluent[6]. Il débute avec Rick Owens et Miuccia Prada[2]. En quelques années, l'habitude vient dans la mode de remplacer les traditionnelles invitations imprimées ou étiquettes par des réalisations manuscrites[2] où le nom de chaque invité est rempli à la main[10]. Il devient « le stylo » présent derrière nombre de maisons de mode prestigieuses[8],[9].
Dans son atelier du 8e arrondissement de Paris, entouré de son équipe ou seul, Nicolas Ouchenir réalise jusqu'à 1 000 invitations par jour durant les Fashion weeks parisiennes[8] et 15 à 20 000 au total durant cette période des défilés qui se reproduit plusieurs fois par an, pour environ une soixantaine de clients[1],[6]. « Il peut m'arriver de travailler toute la nuit, de m'endormir à mon bureau et de me réveiller avec de l'encre partout » précise-t-il[5].
Pas uniquement cantonné au domaine de la mode, il crée également des alphabets pour les marques[1] personnalisant le style d'écriture à chacune[5], mais également des habillages graphiques pour des maisons de champagne[6], des créations de logos, du graphisme pour les musées[2], des gravures pour des pierres tombales, des mariages ou des bar-mitsva[4], des illustrations pour des magazines, des créations de tatouages[5] ou même un t-shirt ; chaque client cherchant l'« exclusivité »[4]. Il lui arrive parfois aussi d'écrire des lettres d'amour ou des lettres de rupture[3],[1]. Inspiré par l'Art Nouveau et les années 1940[8], il utilise de nombreux ustensiles variés tels les stylos Montblanc « fontaine » ou l'encre J. Herbin parmi ses favoris[8]. Outre son travail de création, il joue aussi le rôle de consultant pour certaines marques[2] mais reste considéré « comme la référence de la calligraphie française »[3].
Références
modifier- (en) Alice Pfeiffer, « Meet calligrapher Nicolas Ouchenir, fashion’s right-hand man », sur wallpaper.com, (consulté le )
- Garance Doré, « Career : Nicolas Ouchenir », sur atelierdore.com, (consulté le )
- Magali Moulinet, « Pourquoi lui ? Nicolas Ouchenir », L'Obs, no 2811, , p. 114 (ISSN 0029-4713)
- Géraldine Dormoy, « Nicolas Ouchenir, calligraphe: "L'écriture sert à exprimer ses sentiments" », sur lexpress.fr, (consulté le )
- Culturebox et AFP, « Nicolas Ouchenir calligraphie, en artiste, les cartons d'invitations des défilés », sur culturebox.francetvinfo.fr, (consulté le )
- (en) Suleman Anaya, « Nicolas Ouchenir, Calligrapher », sur businessoffashion.com, (consulté le )
- Vicky Chahine, « Le Maroc de Nicolas Ouchenir », sur lemonde.fr, M, (consulté le )
- (en) Dan Thawley, « Nicolas Ouchenir, Paris Fashion’s Pen and Ink », sur interviewmagazine.com, (consulté le )
- Céline Vautard, « Haute Couture et savoir-faire (I) : la calligraphie de Nicolas Ouchenir », sur fashionunited.fr,
- Alban Agnoux, « Le nouvel ordre des défilés : Nicolas Ouchenir, la plume des défilés », O, vol. supplément à L'Obs, no 13, , p. 52
Liens externes
modifier- Anthony Vincent, « La calligraphie offre ses lettres de noblesse à la mode », sur lefigaro.fr, (consulté le )
- Stéphanie Jacob, « Nicolas Ouchenir : À Marrakech avec la «star» de la calligraphie », sur leconomiste.com, (consulté le )