Paul Charavel
Paul Frédéric Antoine Charavel, né à Marseille le et mort au Vésinet le [1], est un peintre français.
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(à 84 ans) Le Vésinet |
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Paul Frédéric Antoine Charavel |
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Il a notamment peint de nombreux paysages des alentours de Saint-Tropez et réalisé des fresques religieuses essentiellement dans l'Aisne. Il se distingue en particulier par ses scènes de baignade et rend un hommage permanent à la lumière.
Biographie
modifierPaul Charavel est en 1896 élève de l'École des beaux-arts de Bordeaux avant d'être l'élève de Léon Bonnat et d'Albert Maignan à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Après un séjour en Espagne en 1903 où les photographies qu'il réalise à Ávila demeureront citées comme remarquables[2], il s'installe à l'« Oustalet des pescadous », propriété voisine de Saint-Tropez (elle deviendra ensuite la propriété d'Henri Manguin) où il côtoie Paul Signac, Henri Matisse et Albert Marquet[3].
Après la Première Guerre mondiale, Paul Charavel s'installe pendant quelques années à Saint-Quentin, exécutant, dans le sillage des travaux de son frère Jean Charavel (1881-1957)[4], architecte de la reconstruction[5], des fresques murales et des vitraux pour des églises du département[3], les deux frères contribuant de la sorte ensemble, par la reconstruction une et entière de villages complètement rasés, à façonner des modèles de nouveaux lieux de vie, modernes et animés[6]. La Société académique de Saint-Quentin évoque un Portrait de Jean Charavel peint par son frère Paul[7].
Paul Charavel devint aveugle au soir de sa vie[3].
Famille
modifierLa famille de Paul Charavel est originaire du hameau de Charavel (commune de Sabran (Gard)). Son épouse (Jubiot) était également originaire de la commune. Le couple a eu deux filles, dont Josette (1916-1956, violoniste), qui épousera Jacques Bugard[8] (1919-2006), violoniste, altiste, directeur de Conservatoire et compositeur de musique sacrée), environnement familial auquel se rattache une très rare nature morte de Paul Charavel, Nature morte au violon, conservée au musée des beaux-arts de Liège[9].
Expositions personnelles
modifier- Gemälde-Galerie Abels, Cologne, mars-.
Vente publique
modifier- Vente de l'atelier Paul Charavel, Paris, hôtel Drouot, .
Œuvres
modifierL’essentiel des peintures et dessins de Paul Charavel fait partie de collections privées comme celle de l'altiste Maurice Vieux, ami de Josette Bugard-Charavel. Le musée des Beaux-Arts de Menton (Ávila), le musée d'Art moderne et contemporain de Saint-Étienne Métropole[10], le musée Fabre de Montpellier[11], le musée des Augustins de Toulouse (Paysage de la baie de Saint-Tropez, 114x146cm, 1935), le musée des Beaux-Arts de Liège (Nature morte au violon, 65x92cm)[9] conservent des toiles de l’artiste.
Paul Charavel a réalisé de nombreux dessins au crayon noir, à la mine de plomb, au fusain, et des lithographies.
Contributions bibliophiliques
modifier- Bernardin de Saint-Pierre, Paul et Virginie suivi de La chaumière indienne, dessins coloriés à l'aquarelle par Paul Charavel, Paris, Éditions Nilsson, Collection « Lotus », 1928.
- André Geiger, « La Côte de Provence - Aspects du Golfe à Saint-Tropez », huit illustrations de Paul Charavel, L'Illustration, journal universel - L'automobile et le tourisme, n°4727, 1933.
Œuvres religieuses
modifier- Chemin de Croix dans l'église Saint-Rémy de Roupy, peint entre 1925 et 1926[5].
- Chemin de Croix, près[Où ?] de Saint-Paul-de-Vence.
- Baptême de saint Dominique, derrière les fonts baptismaux de l'église Saint-Dominique de Paris[12],[13], peinte en 1943.
- Vitraux des églises de Vermand (église Sainte-Marguerite, classés monument historique), Foreste (église Saint-Quentin)[5], Jussy, Vendelles dans l'Aisne.
Réception critique
modifier- « Ce Marseillais donne à son impressionnisme une certaine solidité, le soleil fort cerne et sculpte ses volumes. » - Gérald Schurr[14]
- « Ses scènes de genre et surtout de baignades prennent un caractère solide, grâce à la lumière qui souligne les formes. » - Dictionnaire Bénézit[15]
Récompenses
modifierAu Salon des artistes français, dont il est devenu sociétaire en 1901 :
- 1902 : mention honorable ;
- 1907 : médaille de troisième classe pour le tableau Ávila, conservé au musée des Beaux-Arts de Menton ;
- 1927 : médaille d'or.
Notes et références
modifier- Archives des Bouches-du-Rhône, registre 1877/avril/3/; acte de naissance n°170 dressé le 05/04/1877 avec mention marginale de décès, vue 19 / 73.
- Jose Mayoral Fernandez, Entre cumbres y torres, Viuda de Emilio Martin, 1950.
- Marques de collections, Paul Charavel, biographie
- Généalogie Aisne, Jean Charavel
- Jean Tribouloy et Michèle Wojciechowski, Les églises de la reconstruction et l'Art Déco.
- « Villes et villages de guerre : Roupy après 'ground zéro', le béton joyeux de Charavel », L'Aisne nouvelle, 19 août 2014
- [PDF] Société académique de l'Aisne, séance du 24 mars 2006
- « Jacques Bugard »
- Musée des Beaux-Arts de Liège, Paul Charavel dans les collections
- « Musée d'art moderne de Saint-Etienne »
- « Musée Fabre, Montpellier »
- Patrimoine Histoire, L'église Saint-Dominique
- Église Saint-Dominique, Le baptême de Saint-Dominique, présentation de la fresque
- Gérald Schurr, Les petits maîtres de la peinture, valeur de demain, Les Éditions de l'amateur, 1975, tome 1, page 109.
- Dictionnaire Bénézit, tome 3, Gründ, 1999, page 487.
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Raymond Charmet, Paul Charavel, Cannes, Éditions du Drap d'or, 1965.
- Gérald Schurr, Les petits maîtres de la peinture, valeur de demain, tome 1, Les Éditions de l'Amateur, 1975.
- Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Gründ, 1999.
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative à la vie publique :
- Jean-Pierre Delarge, « Paul Charavel » dans le Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains.