Paul Chausse

officier de marine français

Paul Chausse
Paul Chausse

Naissance
à Chanteloup (Manche)
Décès (à 90 ans)
à L'Aigle (Orne)
Allégeance Drapeau de la France France libre
Conflits Seconde Guerre mondiale
Distinctions Commandeur de la Légion d'honneur
Compagnon de la Libération
Croix de guerre 1939-1945

Emblème
Liste des Compagnons de la Libération

Paul Chausse, né le à Chanteloup (Manche), mort le à L'Aigle (Orne), est un officier de marine français qui s'illustre pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est fusilier marin, rejoint la France libre et s'engage en juillet 1940 dans les Forces navales françaises libres. Il sert dans les fusiliers marins puis dans les Commandos Kieffer. Il devient officier de la Marine française et compagnon de la Libération.

Biographie modifier

Paul Chausse naît à Chanteloup dans la Manche le [1]. Il est le fils d'un garde républicain qui devient garde champêtre[1].

Il s'engage à dix-sept ans dans les fusiliers marins en , pour cinq ans. À la fin de son engagement, il est employé dans un service de contrôle de fabrication industrielle dépendant du ministère de la Guerre, près d'Évreux[1].

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Paul Chausse demande à être mobilisé, et l'est comme affecté spécial à partir de . Il est fusilier marin jusqu'en sur le patrouilleur Léoville qui escorte des convois, puis sur un chalutier belge réquisitionné pour évacuer les réfugiés des ports de la Manche. C'est ainsi qu'il débarque à Plymouth en Angleterre en [1].

Il choisit alors de répondre à l'appel du général de Gaulle, et s'engage le dans les Forces navales françaises libres[1]. Affecté au 2e bataillon de fusiliers marins (2e BFM), il a la responsabilité de former les recrues[1].

En , Chausse est envoyé en Afrique française libre avec le 2e BFM. Il y participe à la surveillance des côtes, successivement au Cameroun français, au Gabon, au Moyen-Congo[1]. Il part ensuite en Méditerranée orientale, pour la surveillance des côtes de Syrie et du Liban. Il est aussi chargé d'instruire les recrues. Second maître, il est promu maître fusilier[1].

Paul Chausse choisit en mai 1943 d'entrer au 1er bataillon de fusiliers marins commando (1er BFMC) du commandant Kieffer. Premier maître, il prend part en au raid de reconnaissance à Middelkerque près d'Ostende[1], et commande la vingt-sixième opération mais doit rebrousser chemin face à une vedette allemande[2].

Il participe ensuite le au débarquement de Normandie avec le Troop no 4 britannique. Il est un des 177 commandos Kieffer qui sont les premiers à débarquer sur Sword Beach. Son unité remplit l'objectif de la prise du casino de Ouistreham malgré 40% de pertes dans la journée[1].

Paul Chausse se distingue particulièrement deux mois plus tard, pendant une attaque à la baïonnette avec sa section, le , à la ferme de l'Épine proche de Bavent et de Robehomme dans le Calvados, contre une arrière-garde allemande. Il se distingue aussi lors d'opérations défensives et de patrouilles, jusqu'en décembre suivant[1].

Il participe fin à la prise du port de Flessingue, aux Pays-Bas. Il mène sa section à l'attaque d'une position forte allemande, inflige de lourdes pertes aux ennemis, et fait de nombreux prisonniers[1]. Il prend part à la suite de la campagne de Hollande jusqu'à l'armistice du . Il est alors officier des équipages de la flotte de 2e classe[1].

Après la guerre, Chausse est créé Compagnon de la Libération par le décret du . Il participe à l'occupation de l'Allemagne, jusqu'en [1].

Rendu à la vie civile, il entre en 1947 chez Dubonnet, où il commence comme agent de maîtrise. Il est promu en 1953 officier des équipages de la flotte de 1re classe, et rappelé en Algérie, en poste près de Marnia en Oranie, de mai à . Il reprend ensuite sa carrière chez Dubonnet, où il devient cadre puis chef du personnel jusqu'en [1].

Paul Chausse est mort le à L'Aigle dans l'Orne[1]. Il était commandeur de la Légion d'honneur[3]. Ses obsèques sont célébrées à Rugles le , puis selon sa volonté ses cendres sont dispersées le suivant sur la plage de Sword Beach où il avait débarqué[4].

Hommages et distinctions modifier

Notes et références modifier

  1. a b c d e f g h i j k l m n o et p Dictionnaire des compagnons de la Libération, 2010. [notice en ligne].
  2. Georges Fleury, Les français du jour J, Grasset, , p. 248 [extraits en ligne].
  3. « Paul Chausse, compagnon de la Libération », sur lemonde.fr, Le Monde, (consulté le ).
  4. « C'est notre Histoire. Hommage à Paul Chausse de Rugles dans l'Eure, du Commando Kieffer durant la 2e Guerre Mondiale », sur actu.fr, (consulté le ).
  5. « Paul CHAUSSE », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le )

Bibliographie modifier

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

  • « Paul Chausse », sur ordredelaliberation.fr, Ordre de la Libération (consulté le ).
  • « 1038 Compagnons de la Libération », sur ordredelaliberation.fr, Ordre de la Libération (consulté le ).