Pierre Gonzalez de Gaspard
Pierre Gonzalez de Gaspard, né le à Paris 14e et mort le à Paris 15e[1], est un avocat pénaliste français.
Naissance | |
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Décès |
(à 86 ans) 15e arrondissement de Paris |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Pierre Emmanuel Jean Gonzalez de Gaspard |
Nationalité | |
Formation | Lycée Pasteur Faculté de droit de Paris |
Activité |
Biographie
modifierAncien élève du Lycée Pasteur à Neuilly-sur-Seine, il s'inscrit à l'âge de 24 ans au Barreau de Paris le .
Il commencera son apprentissage du métier d'avocat chez un avoué de première instance puis comme collaborateur de son confrère, Jean-Marie Petit, ancien Vice-Président de l'Union des jeunes avocats de Paris (1933-1934)[2] et frère du colonel Henri Romans-Petit.
Il sera lui-même élu Président de l'Union des jeunes avocats de Paris pour la mandature 1962-1963[3]. Sous son impulsion, le syndicat fera à nouveau paraître un bulletin périodique intitulé Jeunes avocats.
Membre du PSU puis du Parti socialiste, il sera dans les années 1960 l'un des avocats de la MNEF[4].
En tant qu'avocat pénaliste, il milite dès le début des années 1960 pour une "immunité de la défense"[5] et s'engage résolument avant l'élection de François Mitterrand pour l'abolition de la peine de mort en France[6].
A la fin des années 1980, il intervient dans l’affaire des disparus de Mourmelon, en tant qu’avocat de Pierre Chanal. De même, il assurera la défense de Francis Heaulme, dont il obtiendra en 1997 l'unique acquittement devant la Cour d'assises de la Dordogne[7].
Il participe à la défense de Patrice Padé, un routier accusé à tort du crime de Caroline Dickinson. La presse retiendra cette affaire comme celle de la première personne innocentée grâce aux tests ADN[8].
En 1996, il sera à l'origine de l'ouverture d'une information judiciaire dans l'affaire des « disparues de l’Yonne », victimes d'Émile Louis et sera considéré comme l'avocat ayant permis de sauver cette affaire de l'oubli[9].
En , il assistera au Cameroun le Colonel Édouard Etonde Ekoto[10], ancien saint-cyrien et ancien Président du Conseil d'administration du Port autonome de Douala, poursuivi pour détournement de fonds publics.
Il assurera également la défense de Frédéric Rabiller, jeune militant ayant créé de toutes pièces un prétendu « Front national anti-radars », obtenant l’abandon des charges de terrorisme.
Enfin, il a été l'avocat des parents de Marie-Angèle Domèce, victime de Michel Fourniret.
Pierre Gonzalez de Gaspard est mort le , à l'âge de 86 ans, dans une clinique parisienne des suites d’un cancer[11].
Il est inhumé au cimetière de Grenelle (division 7)[12].
Publications
modifierPierre Gonzalez de Gaspard a écrit une pièce de théâtre intitulée Les Couleurs du papillon, qui fut jouée au Festival d’Avignon.
Il est aussi l’auteur d’un ouvrage philosophique L'Instant, où il développe la théorie de la seule existence, dans ce monde, des faits instantanés, suivant en cela un autre philosophe, Ludwig Wittgenstein.
Notes et références
modifier- AFP, « L’avocat Pierre Gonzalez de Gaspard est mort », sur le site lefigaro.fr, 3 août 2014
- Gilles Le Béguec, La République des avocats, Armand Colin, (ISBN 2-200-26458-5, 978-2-200-26458-1 et 2-200-26458-5, OCLC 402053983, lire en ligne)
- Christophe Calvao, « Qui sommes-nous ? », sur UJA (consulté le )
- « "Elucubrations" », sur L'Obs, (consulté le )
- « L'IMMUNITÉ DE LA DÉFENSE », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Un anachronisme en voie de disparition », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Un verdict qui a fait des vagues “ L'acquittement était justifié” », sur le site intimeconviction.fr
- « Patrice Padé, le "malheureux épisode" », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Mort de Pierre Gonzalez de Gaspard, avocat emblématique des disparues de l'Yonne », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- L3e, « LIBEREZ EDOUARD ETONDE EKOTO: AFFAIRE ETONDE EKOTO: QUAND LE CAMEROUN VIOLE LA CHARTE DES DROITS DE L'HOMME », sur LIBEREZ EDOUARD ETONDE EKOTO, (consulté le )
- « Mort de Pierre Gonzalez de Gaspard, avocat emblématique des disparues de l'Yonne », sur le site lemonde.fr, 3 août 2014.
- Cimetières de France et d'ailleurs
Liens externes
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