Pierre Théophile Junca

lithographe français
Pierre Théophile Junca
Portrait d'après Bernard-Romain Julien (vers 1830).
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Bernard-Romain Julien (demi-frère)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Pierre Théophile Junca dit Junca (1810-1882) est un éditeur et imprimeur français, qui fut aussi agent de change.

Biographie modifier

Fils d'un directeur divisionnaire des Postes militaires et de Marie-Cécile Olive[1], Pierre Théophile Junca est né à Bayonne le [2]. Il a pour ami d'enfance le peintre Bernard-Romain Julien, et Junca épousera la sœur de sa femme[3].

Vers 1830, il monte à Paris, devient garde national lors des journées de Juillet puis, grâce à Julien, est employé par la maison Aubert & Cie, cofondée par Gabriel Aubert (1784-1847) et Charles Philipon, éditeurs du Charivari et de La Caricature. Junca devient alors lithographe, et signe les productions d'Aubert. Bientôt, il est associé dans la maison. En avril 1835, il sollicite un brevet d'imprimeur-lithographe, avec pour parrains Charles Motte et Lemercier, et s'installe au 6 passage Saulnier, puis galerie Colbert. Son association avec Aubert semble s'arrêter à la fin de 1837. Sa propre entreprise prend fin avant octobre 1840, puisqu'à cette date, il retourne à Bayonne pour y devenir agent de change ; cependant c'est seulement en 1851 que son brevet de lithographe est rendu caduque[3].

En 1833, il s'était vu confirmer par la justice qu'il est bien l'héritier d'une importante rente viagère inscrite à son profit par deux parents (Pierre et Dominique Junca) — sans doute ici, l'origine de ses capitaux[4].

Candidat malheureux aux élections départementales de 1848, il ouvre à Dax, en 1852, une filiale de la Compagnie générale des caisses d'escompte, fondée par Antoine Prost, qui fait faillite en 1858, non sans scandale[5]. Après avoir relancé un nouvel établissement financier, il fait de nouveau faillite en octobre 1862[6].

Le 3 octobre 1872, son épouse, née Louise Cécile Latrilhe, meurt à Biarritz[7].

Accablé de dettes, il fuit en Espagne mais revient en France pour y mourir en 1882.

Notes et références modifier

  1. « Junca, Pierre Théophile », Le Maitron.
  2. « Acte de naissance no 307 (vue 534/820) de Pierre Théophile Junca du registre des naissances comprenant les années XII à 1813 de la commune de Bayonne », sur Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, (consulté le ) - Note. Acte dressé le 25 août 1810 et il est né avant-hier.
  3. a et b « Junca Pierre, Théophile », in: Dictionnaire des imprimeurs-lithographes du XIXe siècle, École nationale des chartes.
  4. [PDF] Gazette des tribunaux, Paris, 4 mai 1833, p. 662.
  5. [PDF] Nicolas Stoskopf, Qu’est-ce que la haute banque parisienne au XIXe siècle ?, 2000, p. 6 — sur HAL.
  6. C. Lastécouères, Les feux de la banque. Oligarchie et pouvoir financier dans le Sud-Ouest (1848-1941), Paris, éd. du CTHS, 2006,p. 74-77.
  7. Acte de décès n° 89 (vue 195/203) du registre des décès des années 1863-1872 de la commune de Biarritz dans le département des Pyrénées-Atlantiques.

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