Quand le Japon s’ouvrit au monde

ouvrage de Keiko Omoto et Francis Macouin, dans la collection « Découvertes Gallimard / Histoire » (nº 99)

Quand le Japon s’ouvrit au monde
Image illustrative de l’article Quand le Japon s’ouvrit au monde
Légations étrangères dans le port de Yokohama, estampe d’Ikkôsai Eirin, 1872. Nishiki-e présenté sur la couverture de la première édition.

Auteur Keiko Omoto,
Francis Macouin
Pays Drapeau de la France France
Genre Monographie documentaire
Éditeur Éditions Gallimard
Collection Découvertes Gallimard (no 99)
Lieu de parution Paris
Date de parution  ;
rééd. 7 février 2001
Type de média Livre
Couverture Ikkôsai Eirin (ja)
Nombre de pages 176 (première éd.)
192 (nouvelle éd.)
ISBN 978-2-0705-3118-9
Chronologie
Série Histoire

Quand le Japon s’ouvrit au monde est une monographie illustrée sur l’histoire et la culture de l’ère Meiji du Japon, co-écrite par Keiko Omoto, chargée des fonds japonais de la bibliothèque du musée Guimet, et Francis Macouin, conservateur en chef de la bibliothèque du musée Guimet. Cet ouvrage est le 99e titre dans la collection « Découvertes Gallimard »[1], paru chez Gallimard en 1990, en collaboration avec la Réunion des musées nationaux. Une nouvelle édition augmentée et mise à jour est parue en 2001, également avec une nouvelle couverture, sous le titre Quand le Japon s’ouvrit au monde : Émile Guimet et les arts d’Asie[2],[3]. Le livre a également été adapté en un film documentaire homonyme[4].

Conférence religieuse au temple Kenninji de Kyoto, huile sur toile de Félix Régamey, vers 1877–78. Musée Guimet, Paris. Détail du tableau reproduit sur la quatrième de couverture.

Introduction et contenu modifier

Cet opus en format poche (125 × 178 mm) fait partie de la série Histoire dans la collection « Découvertes Gallimard », raconte le voyage de l’industriel Émile Guimet, et de son compagnon, le peintre Félix Régamey, au Japon. À travers leurs yeux, une observation et fascination dans le Japon de l’ère Meiji (1868–1912), de sa culture, de ses religions (shintoïsme et bouddhisme), entre tradition et modernisme. De retour en France, cette ferveur se concrétise par la création d’un musée des religions du monde entier, qui deviendra finalement le Musée national des Arts asiatiques - Guimet.

Selon la tradition des « Découvertes », cette collection repose sur une abondante documentation iconographique et une manière de faire dialoguer l’iconographie documentaire et le texte, enrichie par une impression sur papier couché. Autrement dit, « de véritables monographies, éditées comme des livres d’art »[5]. C’est presque comme un « roman graphique » divisé en quatre chapitres, suivis d’un ensemble des « témoignages et documents ».

Le corpus modifier

  • Pré-générique (p. 1–7, une succession d’illustrations pleine page, des tableaux réalisés par Félix Régamey)
  • Chapitre premier : « Quand le Japon s’ouvrait à l’Occident » (p. 11–37)
  • Chapitre II : « Une double vocation » (p. 39–57)
  • Chapitre III : « Impressions de voyage » (p. 59–85)
  • Chapitre IV : « Des propagandistes à l’œuvre » (p. 87–111)

Témoignages et documents modifier

  • Témoignages et documents (p. 113–163)
    • Le choc des cultures (p. 114–119)
    • Les Japonais à la découverte de l’Europe (p. 120–123)
    • D’Edo à Meiji : faut-il être moderne ? (p. 124–127)
    • Le Japon au quotidien (p. 128–141)
    • La Polémique Loti Régamey (p. 142–147)
    • Le Japon inspire les artistes (p. 148–151)
    • Émile Guimet et les religions (p. 152–153)
    • A quoi peut servir un musée des religions ? (p. 154–157)
    • Une conception bien arrêtée des musées (p. 158–161)
    • Guimet philanthrope vu par lui-même (p. 162–163)
  • Bio-bibliographie d’Émile Guimet (p. 164–167)
  • Glossaire (p. 167)
  • Bibliographie sommaire (p. 167–168)
  • Table des illustrations (p. 169–173)
  • Index (p. 173–175)
  • Crédits/Remerciements (p. 175)
  • Table des matières (p. 176)

Accueil modifier

Dans sa critique du livre pour la revue Arts asiatiques (no 46) de Persée, l’historien de l’art François Berthier écrit :

« K. Omoto et F. Macouin brossent d’excellents portraits de ces deux aventuriers de l’esprit qui, assoiffés d’art et de culture, partirent pleins d’espoir pour un pays alors peu connu. Leurs espérances ne furent point déçues, puisqu’ils eurent le privilège de découvrir un Japon en transition, certes, mais conservant encore son vrai visage. Les auteurs de ce livre fort intéressant font revivre le fructueux voyage de Guimet et de Régamey, au cours duquel ces pionniers eurent aussi l’occasion d’observer la vie quotidienne du peuple nippon et de parcourir le fameux Tōkaidō, la vieille voie reliant Tōkyō et Kyōto dont Hiroshige a immortalisé les cinquante-trois étapes. […] Le livre de K. Omoto et de F. Macouin, qui fait honneur à la collection ‹ Découvertes Gallimard ›, est encore enrichi par une abondante et passionnante illustration qui comprend, entre autres, des peintures de Félix Régamey, des gravures japonaises et des photographies anciennes[6]. »

Adaptation documentaire modifier

En 1998, en coproduction avec La Sept-Arte et Trans Europe Film, en collaboration avec Éditions Gallimard, réalisé l’adaptation de Quand le Japon s’ouvrit au monde, dirigée par Jean-Claude Lubtchansky, et diffusé sur Arte dans la case « L’Aventure humaine »[7]. Le film est également sorti sur DVD, édité par Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC)[4].

Fiche technique modifier

  • Titre : Quand le Japon s’ouvrit au monde : sur les traces d’Émile Guimet…
  • Titre allemand : Als Japan sich für die Welt öffnete: Auf den Spuren von Émile Guimet[8]
  • Réalisation : Jean-Claude Lubtchansky
  • Image : Mikaël Lubtchansky
  • Montage : Jean-Claude Lubtchansky
  • Scénario et adaptation : Jean-Claude et Carole Lubtchansky
  • Voix : François Marthouret et Michel Duchaussoy
  • Producteur : Jean-Pierre Gibrat
  • Administratrice de production : Nathalie Cayn
  • Assistante de production et Documentaliste : Magali Honorat
  • Chargé des acquisitions : Ahmed el-Cheikh
  • Assistant réalisation : Toshi Tsuchitori
  • Régisseur : Shigeo Suzuki, avec la participation de Harué Momoyama (ja)
  • Tournage et post-production : Atelier de Créations Audiovisuelles
  • Sociétés de production : La Sept-Arte, Trans Europe Film et Éditions Gallimard
  • Pays d’origine : Drapeau de la France France
  • Langue : français, doublage en allemand
  • Durée : 52 minutes
  • Date de sortie : 1998 sur Arte

Édition internationale modifier

Titre Traduction littérale Langue Pays Collection (numéro dans la collection) Éditeur Traducteur Année de première parution ISBN
Quand le Japon s’ouvrit au monde Français de France France Découvertes Gallimard (no 99) Éditions Gallimard 1990 (ISBN 9782070531189)
日本の開国 エミール・ギメ あるフランス人の見た明治 « L’ouverture du Japon : l’ère Meiji vue par le Français Émile Guimet » Japonais Japon 知の再発見 (no 54) Sōgensha (ja) Keiko Omoto 1996 (ISBN 9784422211145)

Références modifier

  1. « Quand le Japon s’ouvrit au monde — Collection Découvertes Gallimard (n° 99), Série Histoire », sur gallimard.fr, (consulté le ).
  2. « Quand le Japon s’ouvrit au monde : Émile Guimet et les arts d’Asie — Collection Découvertes Gallimard (n° 99), Série Histoire », sur gallimard.fr, (consulté le ).
  3. Emmanuel de Roux, « Quand le Japon s’ouvrit au monde : Émile Guimet et les arts d’Asie, de Keiko Omoto et Francis Macouin », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  4. a et b « Quand le Japon s’ouvrit au monde — Sur les traces d’Émile Guimet », sur imagesdelaculture.cnc.fr, (consulté le ).
  5. Daniel Garcia, « L’invention des Découvertes », sur lexpress.fr, (consulté le ).
  6. François Berthier, « Keiko Omoto, Francis Macouin, Quand le Japon s’ouvrit au monde », Arts Asiatiques, Paris, EFEO & Musée Guimet, no 46,‎ , p. 165–166 (e-ISSN 2111-4552, lire en ligne, consulté le ).
  7. Pascal Paillardet, « Quand le Japon s’ouvrit au monde », sur lavie.fr, (consulté le ).
  8. (de) « Als Japan sich für die Welt öffnete: Auf den Spuren von Émile Guimet », sur programm.ard.de, (consulté le ).

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier