René Rascalon

résistant français de la Seconde Guerre mondiale

René Rascalon, né le à Alès (Gard) et décédé le dans la même ville, est un résistant français connu durant cette période sous le pseudonyme d'« Alais »[a].

René Rascalon
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 83 ans)
AlèsVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
René Alexandre RascalonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Conjoint
Julia Rascalon (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de

Activités de résistant modifier

Au début de la Seconde Guerre mondiale, René Rascalon est artisan plombier à Nîmes et habite dans le quartier dit de « l'Eau Bouillie »[1].

Son domicile devient rapidement le lieu de réunion d'un groupe de sept patriotes nîmois refusant la défaite de juin 1940. L'objectif du groupe est de contrer la propagande de Vichy, en particulier auprès des ouvriers dans les chantiers du bâtiment[2]. Avec eux, il organise des sabotages, notamment sur des véhicules du Service d'ordre légionnaire et des manifestations. Le , faisant suite à la diffusion de messages émis par la radio de Londres pour commémorer cette date. Malgré l'interdiction préfectorale, René Rascalon et ses camarades participent à un rassemblement près du monument aux morts de Nîmes.

Dès début 1943, Rascalon cache des réfractaires au STO chez lui, puis les emmène au Mas Rouquette à Saumane dans les Cévennes : c'est le début du premier maquis des Cévennes. Nommé chef départemental des maquis, il s'occupe de ravitailler le maquis qui se déplace à plusieurs reprises (notamment en Lozère, à 1 200 mètres d'altitude, dans des conditions difficiles)[3]. Ce maquis compte jusqu'à 120 hommes, dirigés par Jean Castan[4]. Mais le vers 21 h, le maquis se fait attaquer par un détachement allemand. Le bilan est très lourd, avec 7 morts[b] et 59 prisonniers[c] déportés en Allemagne dont 19 meurent dans les camps[5]. Après cela, le maquis fusionne avec celui de Lasalle.

En , René Rascalon est un des chefs de l'Aigoual-Cévennes.

Il décède en 1982.

Hommage modifier

La municipalité de la ville de Nîmes nomme une rue au nom du résistant[6].

Notes et références modifier

Note
  1. Le pseudonyme d'« Alais » représente l'ancien nom d'Alès, sa commune de naissance.
  2. Sont tués à Aire-de-Côte : Henri Aguillera, Louis Chamboredon et Jean Caze, puis sont décédés peu après des suites de leurs blessures : Émile Filiol, Jean-Paul Boissel, Jean Canaguier et Robert Parizot.
  3. Morts en déportation : René Otge, Paul Gilsein, Marcel Fistier, André Deleuze, Lucien Simoni, Raymond Louche, Claudius Levasseur, Marcel Cazalet, Henri Bourrely, André Audemard, André Castellarnau, Émile Raynal, Marius Brot, Jean Bourquin, Henri Evrard…
Références
  1. Fabrice Sugier, « Notice de René Rascalon [alias « Alais », pseudonyme de Résistance] », sur Le Maitron, (consulté le ).
  2. « Rascalon René Alais (1898-1982) », sur resistance-gard.fr, (version du sur Internet Archive) (consulté le ).
  3. Christophe Baud, « La résistance intérieure : Les étapes et les actions des maquis en zone sud », sur web.baud.pagesperso-orange.fr, (consulté le ).
  4. Clara Bringuier et Medina Hidèche, « L'engagement dans le monde rural, du réduit d'Aire de cote aux maquis cévenols : L'évolution du maquis, les premiers regroupements », sur Collège Alphonse Daudet (Alès), (consulté le ).
  5. « Stèle d'Aire de Côte (Gard) », sur Musée de la Résistance 1940-1945 en ligne (consulté le ).
  6. Géolocalisation de la « rue René Rascalon » 43° 51′ 29,29″ N, 4° 23′ 31,73″ E

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Fabrice Sugier, « Rascalon René Alais (1898-1982) », dans La Résistance dans le Gard (DVD-ROM), Paris, Association pour des études sur la résistance intérieure, (ISBN 978-2-915742-23-7) — notice individuelle non paginée.

Liens externes modifier