Sars-la-Buissière

section de Lobbes, Belgique

Sars-la-Buissière (en wallon El Sårt-el-Bouxhire) est une section de la commune belge de Lobbes située en Région wallonne dans la province de Hainaut.

Sars-la-Buissière
Sars-la-Buissière
Vue d’ensemble du village.
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Région Drapeau de la Région wallonne Région wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province de Hainaut Province de Hainaut
Arrondissement Thuin
Commune Lobbes
Code postal 6542
Zone téléphonique 071
Démographie
Gentilé Sartois(e)
Population 830 hab. (1/1/2020)
Densité 82 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 20′ 07″ nord, 4° 12′ 35″ est
Superficie 1 007 ha = 10,07 km2
Localisation
Localisation de Sars-la-Buissière
Localisation de Sars-la-Buissière au sein de Lobbes
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Sars-la-Buissière
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Sars-la-Buissière

Étymologie

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Origine du nom

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La première partie du nom de Sars-la-Buissière trouve son origine dans le mot latin Sarius signifiant sarclé, défriché. La seconde partie Buissière désigne tout simplement l’endroit où le buis pousse en grande quantité.

Sars-La-Buissière est au départ connue sous le nom de Sars-Lez-La-buissière car elle se situait entre le village de Sars (qui n'existe plus) et celui de Labuissière (commune de Merbes-le-Château).

Géographie

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Situation

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Le village se situe au sud-ouest de Lobbes et au sud de Bienne-lez-Happart et au nord de Fontaine-Valmont.

Hameaux

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Le village possède quatre hameaux : La Chapelle, Rubignies, Gersies, Chevesnes.

Évolution démographique

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  • Sources : INS, Rem. : 1831 jusqu'en 1970 = recensements, 1976 = nombre d'habitants au 31 décembre.

Histoire

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Grignart, sans doute le site le plus ancien de Sars-la-Buissière, fut fouillé par D.A. Van Bastelaer en 1881. Quelques débris de tuiles et de poteries de l'époque romaine furent mis au jour au passage de la Sambre là où le diverticule reliant la chaussée de Trêves à la chaussée de Tongres, traverse la vallée. Des traces de l'occupation franque furent également repérées sur le sommet de la colline qui aurait été couverte d'une fortification. On parlera aussi de ce site à propos d'un nommé Morosus vivant au T siècle et pillant les voyageurs qui franchissaient le gué. À l'arrière de ce château, Chevesnes se développa et devint un hameau remarquable. Pépin de Herstal fit don des revenus de Chevesnes à l'église de Sainte-Marie à Chèvremont. Plus tard, Charlemagne notifia ce don par un diplôme rédigé le 3 mai 779. Lothaire, son petit-fils, le renouvela en 844. Le Polyptyque de Lobbes de 869 mentionne Grignart et Forestaille dans les biens de l'abbaye. Ces deux lieux seront désignés à part dans le Hainaut jusqu'à la fin de l'ancien régime. Chevesnes et d'autres clairières percées dans la forêt du plateau relèveront de Ghoy-sur-Sambre, un bien des seigneurs de Barbençon. Petit a petit, quatre hameaux vont unir leurs destins : ce sont Chevesnes, Rubignies, Gersies et Burgoit. Tous quatre sont également éloignés du centre paroissial de Ghoy mais la proximité qu'ils ont entre eux s'inscrira dans le sol par des sentiers multiples et de nombreux chemins encaissés.

La population augmentait ; pour les quatre « Sarts », on comptait quarante trois foyers en 1406. Dès le 16e siècle, une sidérurgie existait sur le cours du ruisseau de Grignart. En 1543, un moine de Lobbes écrivait que « au pied de la montagne est une fonderie de fer ». Les Essarts peuvent alors développer de nouvelles activités : extraire le minerai de fer à Falimont, fabriquer le charbon de bois aux Fayts et aux Sartis ; transporter et préparer ces matériaux. Il y aura accroissement de population, spécialisation du travail et richesse relative. Voila bien d'excellents arguments pour créer une paroisse nouvelle et faire du hameau de Burgoit, le quartier de la Chapelle et le centre de la communauté détachée de Ghoy. Ce fut fait à Cambrai, le 4 août 1568. Malgré les guerres des XVIIe et XVIIIe siècles qui laissèrent leur triste souvenir à la rue de la Bataille et au sentier des Fosses, le village, toujours dépendant de Ghoy au temporel, continua à se développer. Le travail du fer se poursuivit jusqu'au début du XIXe siècle alors que pendant ce temps la population croissait au-delà de neuf cents habitants. Dans la description de la carte de Ferraris (1777) on pouvait lire que Sars-la-Buissière possédait un fourneau, une forge ainsi que deux platineries. Mais le temps du charbon de bois était révolu et, dans le sous-sol du village, les veines de charbon étaient couvertes d'un banc de grès bien trop épais. Ce qui restait des forêts fut défriché. La population s'adonna davantage à l'agriculture.

De 1803 à 1977, Sars-la-Buissière eut une administration autonome. Cette commune fut ensuite jointe au village de Lobbes dont elle avait depuis le début accompagné l'histoire mouvementée[1].

Justice

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Cette localité est aussi connue à cause de l'affaire Dutroux ; c'est dans le jardin de son domicile que le pédophile Marc Dutroux enterra Julie et Mélissa ainsi que son complice, Bernard Weinstein.

Culture local et patrimoine

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  • L'église Saint-Nicolas. Reconstruite en 1846 à l'exception de la tour occidentale. Remontant probablement à la fin du XVIe siècle, date d'érection de la paroisse[2].
  • Château-Ferme de Forestaille. Construit vers 1666 suivant la date indiquée sur la tour du logis[3].
  • Château Gringnard. Le château de Grignard tire son nom du mont de Grignard où il est érigé. Au VIIe siècle, Landelin et ses complices y auraient installé leur repaire. En effet, avant sa conversion, le fondateur de l’abbaye de Lobbes aurait mené une vie de hors-la-loi. C’est un certain Auguste Rivage qui fit construire ce curieux château au XIXe siècle. Il est actuellement occupé par le centre protestant « Tournebride » qui y a aménagé un internat et un centre de colonie de vacances pour des enfants de 6 à 12 ans[4].
  • L'ancienne maison communale. Située rue de Chevesne. Aujourd'hui une école.
  • Chapelle Saint-Roch. Rue de Chevesne, bâtie en 1867.

Folklore

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Le carnaval a lieu le dernier dimanche d'avril (gilles, costumés et paysans).

Notes et références

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  1. « SARS-LA-BUISSIERE (6542) », Haut Pays de Sambre, no 74,‎ (lire en ligne [PDF])
  2. Le patrimoine monumental de la Belgique, vol. 10, p. 550.
  3. Le patrimoine monumental de la Belgique, vol. 10, p. 552.
  4. « GG-HT-05-2_Grignard », sur SityTrail.com,

Voir aussi

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Articles connexes

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Bibliographie

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  • Le patrimoine monumental de la Belgique, vol. 10, t. 1 et 2 : Province de Hainaut, Arrondissement de Thuin, Liège, Pierre Mardaga, éditeur, , 447 p. (ISBN 2-8021-0045-9)