Sonate K. 487
Sonate K. 487 ut majeur — , Allegro, 165 mes. ⋅ K.486 ← K.487 → K.488 ⋅ L.204 ← L.205 → L.206 ⋅ P.420 ← P.421 → P.422 ⋅ F.430 ← F.431 → F.432 —
⋅ XII 3 ← Venise XII 4 → XII 5
⋅ XIV 3 ← Parme XIV 4 → XIV 5
⋅ I 21 ← Münster I 22 → I 23
⋅ 108 ← Cary 109 → 110
|
La sonate K. 487 (F.431/L.205) en ut majeur est une œuvre pour clavier du compositeur italien Domenico Scarlatti.
Présentation
modifierLa sonate K. 487 en ut majeur, notée Allegro, est une sorte de chasse « sauvage », où de rudes acciaccatures s'écrasent à la main gauche. C'est le dernier morceau d'un triptyque commençant par les sonates K. 485 et 486[2].
Scarlatti reprend le schéma de la pastorale de François Couperin. Cependant, contrairement à l'ouverture dans l’esprit de la musique galante, au registre étroit, il poursuit dans l'un des ambitus les plus larges de toutes les sonates (F1 – G3). Pour la seule phrase allant des mesures 34 à 46, il abandonne le rythme de la figure initiale avec une harmonie soudain plus agitée[3].
Dans l'ouverture, il impose à la main droite, un trille à l'intérieur de l'accord (un do en l'occurrence) soutenu par des accords de la main gauche à deux octaves plus graves ; et (mesure 48 et suivantes) à la main gauche, des sauts en octaves de plus en plus grands, nécessitant un rebond, technique inconnue de bien des clavecinistes de l'époque[4], à la fin de la sonate, un glissando montant sur près de trois octaves, fait son effet[5]. L'équivalent le plus proche se trouve dans le couple en ut majeur K. 356 et 357[3].
Manuscrits
modifierLe manuscrit principal est le numéro 4 du volume XII (Ms. 9783) de Venise (1756), copié pour Maria Barbara ; l'autre étant Parme XIV 4 (Ms. A. G. 31419). Les autres sources manuscrites sont Münster I 22 (Sant Hs 3964), Vienne C 18[6] et Q 15116[7]. Une copie figure à la Morgan Library, manuscrit Cary 703 no 109[8],[9].
Interprètes
modifierAu piano, la sonate K. 487 est défendue par Ivo Pogorelich (DG, 1992), Eteri Andjaparidze (1994, Naxos vol. 1), Ievgueni Soudbine (BIS) et Carlo Grante (Music & Arts vol. 5) ; au clavecin par Scott Ross (1985, Erato)[10], Luc Beauséjour (1996, Analekta), Richard Lester (2001, Nimbus, vol. 2), Pieter-Jan Belder (2007, Brilliant Classics, vol. 11) et Diego Ares (2012, Pan Classics).
Notes et références
modifier- Kirkpatrick 1982, p. 216 (161).
- Chambure 1985, p. 228.
- Sutcliffe 2008, p. 200.
- Kirkpatrick 1982, p. 218.
- Sacre 1998, p. 2430.
- Kirkpatrick 1982, p. 472.
- (en) Pierpont Morgan Library Dept. of Music Manuscripts and Books, « Mary Flagler Cary Music Coll. — Cary ID 316355, ms. 703 », sur morganlibrary.org.
- Victor Tribot Laspière, « Au Château d’Assas, sur les traces de Scott Ross et de Scarlatti », sur France Musique, (consulté le )
Sources
modifier: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Ralph Kirkpatrick (trad. de l'anglais par Dennis Collins), Domenico Scarlatti, Paris, Lattès, coll. « Musique et Musiciens », (1re éd. 1953 (en)), 493 p. (OCLC 954954205, BNF 34689181).
- Alain de Chambure, « Domenico Scarlatti : Intégrale des sonates — Scott Ross », p. 204, Erato (2564-62092-2), 1985 (OCLC 891183737) .
- Guy Sacre, La musique pour piano : dictionnaire des compositeurs et des œuvres, vol. II (J-Z), Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 2430 p. (ISBN 978-2-221-08566-0).
- (en) W. Dean Sutcliffe, The Keyboard Sonatas of Domenico Scarlatti and Eighteenth-Century Musical Style, Cambridge / New York, Cambridge University Press, , xi-400 (ISBN 978-0-521-07122-2, OCLC 1005658462).
Liens externes
modifier- Ressources relatives à la musique :
- [vidéo] « Sonate K. 487 (Kamil Tokarski, piano) », sur YouTube