Sonate K. 524

sonate de Domenico Scarlatti
Sonate K. 524
fa majeur
, Allegro, 81 mes.

K.523K.524 → K.525
L.282L.283 → L.284
P.527P.528 → P.529
F.467F.468 → F.469
XIII 10 ← Venise XIII 11 → XIII 12
XV 10 ← Parme XV 11 → XV 12
I 54Münster I 55 → I 56

La sonate K. 524 (F.468/L.283) en fa majeur est une œuvre pour clavier du compositeur italien Domenico Scarlatti.

Présentation

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La sonate K. 524, en fa majeur, notée Allegro, forme une paire avec la sonate suivante.

L'écriture des deux sonates est très sonore. Ici dominent les tierces, sixtes et même doubles trilles. Dans le développement, Scarlatti fait sonner des sixtes et octaves parallèles[1]. Avec cette sonate, deux autres commencent par une syntaxe d'unité incorrecte : K. 106 et 275[2]. À la mesure 29, une gamme rapide est semblable au deto solo (« un seul doigt ») de la sonate K. 506 par exemple[3].

Les changements rapides d'accords — en doubles notes de la main droite (voir seconde section de la K. 201) et octaves à la main gauche — à partir de la mesure 48, se rencontrent souvent dans l'écriture pour piano de l'époque suivante et du début du romantisme, notamment chez Clementi (sonate op. 9 no 3 de 1783), chez Weber (Momento capriccioso, op. 12 de 1808), chez Schumann (Toccata, op. 7) et surtout Chopin (Ballade en fa majeur, op. 38 ; Sonate en si mineur, op. 58 ; le second Nocturne, op. 37 et la Fantaisie en fa mineur, op. 49)[3].


 
Premières mesures de la sonate en fa majeur K. 524, de Domenico Scarlatti.

Manuscrits

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Le manuscrit principal est le numéro 11 du volume XIII (Ms. 9784) de Venise (1757), copié pour Maria Barbara ; les autres sont Parme XV 11 (Ms. A. G. 31420), Münster (D-MÜp) I 55 (Sant Hs 3964) et Vienne D 5 (VII 28011 D)[4]. Une copie figure dans le manuscrit Fitzwilliam de Cambridge, 32 F 12 (no 24)[5] et Barcelone, Ms. M 1964 (no 5)[6].

Interprètes

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La sonate K. 524 est défendue au piano notamment par Carlo Grante (2012, Music & Arts, vol. 3) ; au clavecin, elle est jouée par Rafael Puyana (1984, Harmonia Mundi), Ralph Kirkpatrick (1966, Archiv), Scott Ross (1985, Erato)[7], Richard Lester (2004, Nimbus, vol. 5) et Pieter-Jan Belder (2007, Brilliant Classics, vol. 12).

Notes et références

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  1. Chambure 1985, p. 232 (171).
  2. Sutcliffe 2008, p. 374.
  3. a et b (en) Christopher Hail, « Catalogue » (version du sur Internet Archive), p. 428.
  4. Kirkpatrick 1982, p. 473.
  5. Yáñez Navarro 2016, p. 107.
  6. Yáñez Navarro 2016, p. 102.
  7. Victor Tribot Laspière, « Au Château d’Assas, sur les traces de Scott Ross et de Scarlatti », sur France Musique, (consulté le ).

Sources

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Liens externes

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