Sourribes
Sourribes est une commune française située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Sourribes | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur | ||||
Département | Alpes-de-Haute-Provence | ||||
Arrondissement | Forcalquier | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Jabron Lure Vançon Durance | ||||
Maire Mandat |
Patrick Heyries 2020-2026 |
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Code postal | 04290 | ||||
Code commune | 04211 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Sourribois | ||||
Population municipale |
179 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 9,1 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 08′ 58″ nord, 6° 00′ 58″ est | ||||
Altitude | Min. 467 m Max. 1 438 m |
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Superficie | 19,75 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Château-Arnoux-Saint-Auban (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Sisteron | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Alpes-de-Haute-Provence
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
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Géographie
modifierLa commune est traversée par le Vançon. Le village est situé à 490 mètres d’altitude[1], à environ 6 kilomètres de Volonne.
Géologie
modifierLe territoire se situe à l’est des Baronnies orientales, sur des formations calcaires provençales du Jurassique supérieur et du Crétacé inférieur (roches sédimentaires issues d'un ancien océan alpin), entre deux formations géologiques majeures des Alpes[2] :
- la nappe de Digne à l'est[3], au niveau du lobe de Valavoire[4] : il s'agit d'une nappe de charriage, c'est-à-dire d'une dalle épaisse de près de 5 000 m qui s'est déplacée vers le sud-ouest durant l'Oligocène et la fin de la formation des Alpes. Les lobes (ou écaille) correspondent à la bordure découpée à l'ouest de la nappe.
- la faille de la Durance au sud-ouest, dans la vallée.
Au nord-ouest, la crête de Saint-Martin/Le Grépon est constituée d'un calcaire gris. Alors qu'au sud-est, le versant marneux de Vaumuse s'appuie sur des molasses rouges.
Le Vançon a creusé les gorges de Charenches dans les couches géologiques dont celles du Cénomanien.[réf. nécessaire]
Relief
modifierLa vallée est orientée nord-est/sud-ouest. Le point le plus bas est près du confluent du Vançon avec la Durance à près de 467 m. La crête de Saint-Martin au nord-ouest culmine à 816 m. La crête de Vaumuse au sud-est culmine à 1 438 m. Ces crêtes sont dans l'alignement du Vançon.
Le plan de Saint-Roman, au sud du village, est la surface plane la plus notable de la commune.
Plus en amont, sur le territoire de l'ancienne commune de Beaudument, le relief est très accidenté.
Hydrographie
modifierLa commune est parcourue par le Vançon selon une orientation nord-est/sud-ouest. Il est un torrent ayant un régime nival. Depuis que l'ONF a fait planter des arbres en amont des gorges de Charenches, les crues sont moins hautes.
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 802 mm, avec 6,3 jours de précipitations en janvier et 4,5 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Auban », sur la commune de Château-Arnoux-Saint-Auban à 6 km à vol d'oiseau[7], est de 13,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 714,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 42,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −13,4 °C, atteinte le [Note 1],[8],[9].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Environnement
modifierLa commune compte 1 321 ha de bois et forêts, soit 67 % de sa superficie[12].
Risques majeurs
modifierAucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Volonne auquel appartient Sourribes est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[13], et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[14]. La commune de Sourribes est également exposée à trois autres risques naturels[14] :
- feu de forêt ;
- inondation (dans la vallée du Vançon, notamment) ;
- mouvement de terrain : la commune est presque entièrement concernée par un aléa moyen à fort[15].
La commune de Sourribes n’est exposée à aucun des risques d’origine technologique recensés par la préfecture[16] et aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune[16] ; le Dicrim existe depuis 2011[17].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Sourribes est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[18]. Elle est située hors unité urbaine[19]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Château-Arnoux-Saint-Auban, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[19]. Cette aire, qui regroupe 4 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[20],[21].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (90,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (90,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (61,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (28,6 %), zones agricoles hétérogènes (9,5 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,4 %)[22].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
modifierLe nom du village, tel qu’il apparaît la première fois en 739 (Subtusripas), se rapporte à sa position au pied d’un rocher[23].
Histoire
modifierAntiquité
modifierDes ruines romaines sont présentes à Beaudument. Plusieurs découvertes de monnaies romaines ont eu lieu sur la commune[24].
Moyen Âge
modifierSourribes
modifierLa localité apparaît pour la première fois dans les chartes en 739[25], lorsqu'une colonge est donnée par le patrice Abbon à l’abbaye de Novalaise[26]. La communauté de Sourribes relevait de la baillie de Sisteron[26].
Une abbaye de sœurs bénédictines est fondée avant 1160, et y reste jusqu’en 1464 et son regroupement avec l’abbaye Saint-Claire de Sisteron. L’abbaye reste seigneur du lieu[1],[25]. Lors de la crise ouverte par la mort de la reine Jeanne Ire, Jame Gombert, seigneur de Beaudument et Dromon, soutient Charles de Duras contre Louis Ier d'Anjou. Le ralliement de Sisteron à la cause angevine, en 1386, entraîne son changement d’engagement, et il prête hommage au jeune duc d’Anjou, Louis II, le [27].
Beaudument
modifierLa communauté médiévale de Beaudument est citée en 1040, quand Bérald fait don de son église à l'abbaye Saint-Victor de Marseille[28]. Son château est cité par Gervais de Tilbury dans son livre Les Divertissements pour un empereur, qui fait référence à la pierre rouge merveilleuse qui y était conservé, capable de brûler et d'éclairer sans se consumer[29]. Difficile à reconnaître, cette pierre rouge peut être identifiée à une escarboucle, ou encore à l'abseste (nom médiéval de l'amiante, courante dans la région), ou encore mieux au pseudo-abseste ou abseste ligniforme[30]. Il est aussi possible que ce ne soit qu'une légende, fondée sur le blason de Saint-Victor de Marseille, qui est orné d'une escarboucle à huit rais[28]. Le village, établi à l'actuel lieu-dit de Vière près du château, comptait 24 feux au dénombrement de 1315, mais était inhabitée en 1471[25]. La communauté se reconstitue au XVIe siècle, l’habitat s’installant plus loin dans la vallée du Vançon. Le village et son église Saint-Jean-Baptiste sont abandonnés au cours du siècle suivant, l’habitat se déplaçant au hameau de Vigoureux, aussitôt doté d’une chapelle Saint-Pierre, qui devient l’église paroissiale[26]. En 1765, Beaudument avait 68 habitants[25].
Période contemporaine
modifierLe coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : 3 habitants de Sourribes, et un de Beaudument, sont traduits devant la commission mixte[31].
Comme de nombreuses communes du département, Sourribes et Baudument sont chacune dotées d’une école bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, une école dispense une instruction primaire aux garçons dans chacun des deux villages[32]. Aucune instruction n’est donnée aux filles : la loi Falloux (1851), qui impose l’ouverture d’une école de filles qu’aux communes de plus de 800 habitants, et la première loi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil à 500 habitants, ne les concernent pas[33],[34].
La commune de Beaudument est rattachée à Sourribes en 1909[35], alors qu’elle était trois fois plus grande mais en voie d’être désertée (1528 hectares contre 446)[26].
Un maquis est créé à Sourribes au printemps 1943 ; il était en partie constitué de paysans qui continuaient à avoir une vie normale, mais qui étaient mobilisables dans les deux heures[36]. Il sert au début à abriter les réfractaires au service du travail obligatoire (STO). Bien situé dans la vallée de la Durance, ce maquis devient un relais pour les résistants ou étrangers de passage, vers Sisteron notamment. Il a aussi accueilli une dizaine de déserteurs de la Wehrmacht, qui étaient des Luxembourgeois incorporés de force[37].
Le , les Allemands lancent une opération de ratissage pour détruire ce maquis. Leur tentative est un échec partiel : aucun maquisard n'est fait prisonnier (même s'il y a quelques blessés), mais le maquis est dissous et ses membres se répartissent entre les maquis de Châteauneuf-Val-Saint-Donat, Cruis et Fort-de-France à Barrême[37]. Ce maquis n'a jamais été reconnu par l'administration[38],[39].
Jusqu’au milieu du XXe siècle, la vigne était cultivée à Sourribes. Le vin produit, de qualité médiocre, était destiné à l’autoconsommation. Cette culture est aujourd’hui abandonnée[40].
Politique et administration
modifierListe des maires
modifierL'élection du maire est la grande innovation de la Révolution de 1789. De 1790 à 1795, les maires sont élus au suffrage censitaire pour deux ans. De 1795 à 1800, il n’y a pas de maires, la commune se contente de désigner un agent municipal qui est délégué à la municipalité de canton.
En 1799-1800, le Consulat revient sur l'élection des maires, qui sont désormais nommés par le pouvoir central. Ce système est conservé par les régimes suivants, à l'exception de la Deuxième République (1848-1851). Après avoir conservé le système autoritaire, la Troisième République libéralise par la loi du l'administration des communes : le conseil municipal, élu au suffrage universel, élit le maire en son sein.
Intercommunalité
modifierSourribes fait partie:
- de 2005 à 2017, de la communauté de communes Lure-Vançon-Durance ;
- depuis le , de la communauté de communes Jabron Lure Vançon Durance.
Instances judiciaires et administratives
modifierSourribes est une des neuf communes de l'ancien canton de Volonne qui totalisait 11 886 habitants en 2012[44]. Le canton a fait partie de l’arrondissement de Sisteron du au , date de son rattachement à l'arrondissement de Forcalquier.et de la deuxième circonscription des Alpes-de-Haute-Provence. Sourribes a fait partie du canton de Volonne de 1793[35] à 2015 ; à la suite du redécoupage des cantons du département, la commune est rattachée au canton de Sisteron[45].
Sourribes fait partie des juridictions d’instance de Forcalquier, de la prud'homale de Manosque, et de grande instance de Digne-les-Bains[46].
Fiscalité locale
modifierTaxe | Part communale | Part intercommunale | Part départementale | Part régionale |
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Taxe d'habitation | 5,40 % | 0,00 % | 5,53 % | 0,00 % |
Taxe foncière sur les propriétés bâties | 15,36 % | 0,00 % | 14,49 % | 2,36 % |
Taxe foncière sur les propriétés non bâties | 69,35 % | 0,00 % | 47,16 % | 8,85 % |
Taxe professionnelle | 0,00 % | 10,59 % | 10,80 % | 3,84 % |
La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.
La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010[48]).
Population et société
modifierDémographie
modifierLe nom des habitants de Sourribes est Sourribois[12],[49].
Sourribes
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1765. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[50]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[51].
En 2021, la commune comptait 179 habitants[Note 3], en évolution de −0,56 % par rapport à 2015 (Alpes-de-Haute-Provence : +2,64 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Le tableau et le graphique ci-dessous concernent la population de Sourribes seule jusqu'en 1909, puis la population de la nouvelle commune de Sourribes de 1909 à nos jours.
Sourribes comptait 36 feux en 1315 et 13 en 1471[25].
L'histoire démographique de Sourribes, après la saignée des XIVe et XVe siècles et le mouvement de croissance jusqu'au début du XIXe siècle, est marquée par une période d'« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure de 1806 à 1851. L'exode rural provoque ensuite un mouvement de recul démographique de longue durée. En 1906, la commune a perdu plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1806[53]. Le mouvement de baisse se poursuit jusqu'aux années 1960. Depuis, la population a été multipliée par trois en un demi-siècle, se rapprochant des plus hauts du XIXe siècle.
Beaudument
modifierL'histoire démographique de Beaudument est marquée par la saignée opérée par la crise des XIVe et XVe siècles, due à la peste noire et à la guerre de Cent Ans.
Beaudument connaît au XIXe siècle une période d'« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé, à peu près contemporaine de celle de Sourribes : de 1806 à 1856. L'exode rural provoque ensuite le même mouvement de recul démographique qu'à Sourribes, mais il est sensiblement plus rapide à Beaudument : dès 1891, la commune a perdu plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1841[53]. Le mouvement de baisse réduisant trop fortement la taille de la communauté, Beaudument est rattachée à Sourribes.
Enseignement
modifierL'école communale a fermé à la fin juin 1985 lorsque l'institutrice a pris sa retraite. Toutes les classes étaient regroupées dans une salle unique. Pour pallier l'absence d'école maternelle lors des dernières années, le cours préparatoire durait deux ans. À partir de la rentrée de 1985, les élèves allaient à l'école communale de Volonne (5.5 km). Quand la communauté de communes Lure-Vançon-Durance fut créée en 2005, les élèves allèrent à celle de Salignac (6 km)[55].
La commune ne dispose ni d'école maternelle ni d'école primaire[56]. Au niveau secondaire, les élèves sont affectés au collège Camille-Reymond à Château-Arnoux[57],[58]. Puis les élèves sont dirigés vers le lycée de la cité scolaire Paul-Arène à Sisteron[59],[60].
Santé
modifierIl n'y a pas de médecin à Sourribes, les plus proches sont à Volonne (4 km) ou à Peipin (4,6 km)[61]. Les pharmacies les plus proches sont aussi à Peipin ou Volonne[62].
Sourribes dépend du centre hospitalier de Manosque.
Cultes
modifierJusqu'à la Révolution, Sourribes dépendait du diocèse de Gap, et de l’archiprêtré de Provence, autrefois appelé Oultre-Durance. À la suite de l'établissement des conférences ecclésiastiques en 1686, l'archiprêtré de Provence était divisé en trois nouveaux archiprêtrés. En 1729, Sourribes dépendait de l'archiprêtré de Salignac. En 1749, lors de la nouvelle division des archiprêtrés de Provence, Sourribes resta dans celui de Salignac. Alors que Beaudument dépendait de celui de Volonne[63].
La situation resta ainsi jusqu'à la Révolution, quand la création d’un diocèse par département lors du vote du aboutit à la suppression d’une cinquantaine des 130 diocèses.
Économie
modifierLa commune de Sourribes possède trois labels Appellation d'origine contrôlée (AOC) (Banon, Huile d'olive de Provence et Huile d'olive de Haute-Provence)et huit labels Indication géographique protégée (IGP) (Miel de Provence, Agneau de Sisteron, Alpes-de-Haute-Provence (VDP) blanc, rouge et rosé et VDP de Méditerranée blanc, rouge et rosé)[64]
Agriculture
modifierLes agriculteurs de la commune de Sourribes ont droit à trois labels appellation d'origine contrôlée (AOC), dont le banon, et à dix-sept labels indication géographique protégée (IGP) dont quinze concernent les vins alpes-de-haute-provence (IGP) blanc, rouge et rosé et VDP de Méditerranée mousseux ou primeur blanc, rouge et rosé, les deux restants étant le miel de Provence et l’agneau de Sisteron[65].
L’olivier n’était pas présent dans la commune au début du XIXe siècle. Actuellement, il occupe quelques surfaces restreintes, avec une oliveraie de moins de 1000 pieds[66] qui bénéficie des AOC huile d'olive de Provence et Huile d'olive de Haute-Provence[65].
-
Huile de Provence AOC.
-
Agneau de Sisteron élevé sous sa mère.
-
Ruches à la combe du Pommier.
-
Plateau d'AOC banon dans un restaurant de Revest-du-Bion.
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- Au niveau de la tour de guet, l'à-pic sur la courbe de la rivière est magnifique.
- Ruines du château et du village de Beaudument. Église Saint-Pierre
L’église Saint-Pierre-aux-Liens (XIIe siècle, mais très remaniée), 2 clochers. Elle faisait partie du monastère des bénédictines, fondé avant 1160, et qui était titulaire du fief, avant son rattachement au monastère Sainte-Claire de Digne ; le cloître gothique existe encore. La nef est plafonnée, le mur sud est divisé en sept arcades et demi ; l’abside, arrondie et voûtée en cul-de-four, est percée d’une baie dans l’axe, très étroite, et d'une baie plus large côté sud. Elle est renforcée de trois contreforts plats. La nef est éclairée par trois baies sur le mur sud et une vaste baie ronde sur le mur occidental. La construction utilise des moellons et des galets. Elle a la particularité d’avoir deux clochers : une tour sur la façade, et un clocher-mur, sur le côté nord de l’église[67].
Personnalités liées à la commune
modifierHéraldique
modifierBlason | De gueules à une crosse contournée dont le pied est entortillé de la lettre S, adextrée d'une étoile et senestrée d'une lune en décours et un soleil placé à dextre et en chef le tout d'or[68]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Marc de Leeuw, Histoire de Beaudument, Sigoyer-Malpoil : autoédition, 2006, 79 pages, (ISBN 2-9508509-3-6)
- Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, , 559 p.
- Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF 35450017)
Articles connexes
modifier- Liste des anciennes communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Liste des communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Huile d'olive de Provence AOC
Liens externes
modifier- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Sourribes sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
modifierNotes
modifier- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », 1989, Relié, 72 p. (non-paginé) (ISBN 2-7399-5004-7)
- Maurice Gidon, Les chaînons de Digne.
- Carte géologique de la France au 1:1 000 000
- Maurice Gidon, La Nappe de Digne et les structures connexes.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Sourribes et Château-Arnoux-Saint-Auban », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Saint-Auban », sur la commune de Château-Arnoux-Saint-Auban - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Saint-Auban », sur la commune de Château-Arnoux-Saint-Auban - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- Roger Brunet, « Canton de Volonne », Le Trésor des régions, consultée le 11 juin 2013
- Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, Dossier départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-de-Haute-Provence (DDRM), 2008, p. 39
- Ministère de l’Écologie, du développement durable, des transports et du logement, Notice communale sur la base de données Gaspar, mise à jour le 27 mai 2011, consultée le 28 août 2012
- Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, p. 37
- Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 98
- Document, base Dicrim, consultée le 28 août 2012
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Château-Arnoux-Saint-Auban », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, vol. 1 : Formations préceltiques, celtiques, romanes, Genève, Librairie Droz, coll. « Publications romanes et françaises » (no 193), , 1869 p. (ISBN 978-2-600-02884-4, lire en ligne)., § 5368, p. 329
- Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, , 559 p., p. 36.
- Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF 35450017), p. 201
- Daniel Thiery, « Sourribes », Aux origines des églises et chapelles rurales des Alpes-de-Haute-Provence, publié le 22 décembre 2011, mis à jour le 24 décembre 2011, consulté le 28 août 2012
- Geneviève Xhayet, « Partisans et adversaires de Louis d'Anjou pendant la guerre de l'Union d'Aix », Provence historique, Fédération historique de Provence, volume 40, no 162, « Autour de la guerre de l'Union d'Aix », 1990, p. 422.
- Céline Viguier, « Gervais de Tilbury. Les merveilles en Haute-Provence : l'escarboucle », Chroniques de Haute-Provence, 2009, no 362, p. 55.
- Céline Viguier, op. cit., p. 51.
- Céline Viguier, op. cit., p. 57.
- Henri Joannet, Jean-Pierre Pinatel, « Arrestations-condamnations », 1851-Pour mémoire, Les Mées : Les Amis des Mées, 2001, p. 72.
- Jean-Christophe Labadie (directeur), Les Maisons d’école, Digne-les-Bains, Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, 2013, (ISBN 978-2-86-004-015-0), p. 9.
- Labadie, op. cit., p. 16.
- Labadie, op. cit., p. 18.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fernand Tardy, Bonsoir petite princesse bleue - Secteur de Digne de l'Armée secrète, sous-secteur de Thoard, Terradou, 1990, (ISBN 2-907389-14-9), p. 32-34.
- Association Basses-Alpes 39-45, « La Résistance », consulté le 16 août 2012
- « La Résistance LES MAQUIS DE L'ARMEE SECRETE. » (consulté le ).
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