« Yves Congar » : différence entre les versions

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sources secondaires absentes pour le qualifier d'éminent mariologue : simple admirateur de Maria Valtorta (!!!)
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Depuis son retour d'emprisonnement, en 1946, Congar sait qu'il est resté suspect aux yeux de la [[Curie romaine]]<ref>« Du début de 1947, écrit-il, jusqu’à la fin de 1956, je n’ai connu qu’une suite ininterrompue de dénonciations, d’avertissements, de mesures restrictives ou discriminatoires, d’interventions méfiantes » (Pa 65), cité par Hervé Legrand.</ref>. En 1950, il publie son ouvrage « Vraie et fausse réforme dans l’Église », un de ses maîtres-livres, qui, publié peu avant l’encyclique ''[[Humani Generis|Humani generis]]'' va rendre Congar davantage encore suspect aux yeux du Vatican, à une époque où le mot ''réforme'' semble tabou<ref name="vezin" />.
 
C'est l'époque où [[Pie XII]], faisant usage du privilège de l’[[infaillibilité pontificale|infaillibilité]], proclame le [[dogme]] de l’''[[Assomption]]''<ref>{{1er novembre}} [[1950]].</ref>, proclamation qui scandalise les protestants - dans la mesure où ce [[dogme]] n’a pas de références bibliques -, et gèlera durablement les relations œcuméniques naissantes déjà oblitérées par la publication de l’''[[Instruction Ecclesia catholica]]'', ''déconseillant'' la participation des catholiques aux activités du mouvement œcuménique<ref name="legrand" />. Cette mesure sera personnellement renforcée pour Congar peu après. Cependant, « Vraie et fausse réforme dans l’Église » a certainement contribué à la possibilité même de la tenue de [[IIe concile œcuménique du Vatican|Vatican II]]<ref name="legrand" /> et on rapporte notamment qu’[[Angelo Roncalli]], le futur Jean XXIII, conservait cet ouvrage soigneusement annoté dans sa bibliothèque<ref>Rapporté par Hervé Legrand, op. cit.</ref>. Le mécontentement croissant de Congar est alimenté par sa détestation profonde du "système romain"<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Yves Congar (annoté par Etienne Fouilloux)|titre=Journal d'un théologien (1946-1956)|passage=p. 303|lieu=Paris|éditeur=Cerf|année=2000|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>, représenté par les instances de surveillance et de censure du Saint-Office, {{refnec|la médiocrité et la sclérose intellectuelles qu'il croit discerner}} chez plusieurs prélats (comme le P. Tromp ou Mgr Parente qu'il qualifie volontiers de "fascistes"<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Yves Congar|titre=Mon Journal du Concile I|passage=pp. 7 et 69|lieu=Paris|éditeur=Cerf|année=2002|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>), et l'omniprésence de la {{refnec|mariologie}} (il a un mépris particulier pour l'éminent mariologue Gabriele Maria Roschini, O.S.M., et le P. Carlo Balić, O.F.M., spécialiste de Duns Scot, qu'il qualifie régulièrement de "camelot" ou "bateleur"<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Yves Congar|titre=Mon Journal du concile I|passage=pp. 64 et 66|lieu=Paris|éditeur=Cerf|année=2002|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref><ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Yves Congar|titre=Mon Journal du Concile II|passage=pp. 90 et 147|lieu=Paris|éditeur=Cerf|année=2002|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>).
 
À partir de février 1952, Congar doit présenter à la censure ses moindres textes et comptes rendus. En 1953, il publie un nouvel ouvrage d'importance dans son œuvre, les « Jalons pour une théologie du laïcat », ouvrage qui passe la [[censure]] romaine et changera l’image que la [[théologie catholique]] présentait des laïcs<ref name="legrand" />.
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