« Hôtel de Claude de Saint-Félix » : différence entre les versions

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L’'''hôtel Hébrard''', aussi désigné comme l’'''hôtel de Claude de Saint-Félix'''<ref>[https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00094542 Mérimée]</ref>, est un [[hôtel particulier]], situé au {{n°|11}} [[rue Saint-Rémésy]], dans le centre historique de [[Toulouse]]. Construit dans la première moitié du {{s-|XVI}} pour le conseiller au [[Parlement de Toulouse|Parlement]] Sanche Hébrard, il est habité par Claude de Saint-Félix, puis est agrandi et remanié dans la première moitié du {{s-|XVII}} par Charles Turle. Les élévations sont cependant profondément modifié au cours des siècles suivants.
 
L'hôtel reste cependant représentatif des hôtels particuliers toulousains, combinant des motifs de l'[[architecture de la Renaissance]] et de l'[[architecture classique]]. Il est inscrit partiellement aux [[monuments historiques]] en 1925<ref name=PA/>.
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L'hôtel est édifié dans le deuxième quart du {{s-|XVI}} pour Sanche Hébrard, conseiller au [[Parlement de Toulouse]] entre 1519 et 1541. Il réunit pour cela quatre immeubles, deux sur la rue Saint-Rémésy et deux autres sur la rue du Temple (actuel {{n°|8}} [[rue de la Dalbade]]). Il aménage ainsi un vaste [[hôtel particulier]], autour d'une cour intérieure, dans un style proche de [[Hôtel du Vieux-Raisin|celui que Bérenger Maynier]] fait élever à la même époque. Son fils, Antoine Hébrard, conseiller au Parlement entre 1541 et 1566, occupe l'hôtel après son père<ref name="Chalande p207-208">Jules Chalande, 1914, {{p.|207-208}}.</ref>.
 
En 1566, Claude de Saint-Félix, seigneur des [[Varennes (Haute-Garonne)|Varennes]], qui a épousé la fille d'Antoine Hébrard, Françoise, hérite de l'hôtel. Fils du [[capitoul]] François de Saint-Félix, proche du [[Connétable de France|connétable]] [[Charles III de Bourbon|Charles de Bourbon]] et capitoul en 1536-1537, et d'Antoinette de Puybusque, Claude de Saint-Félix est un membre éminent de l'aristocratie toulousaine. Il est nommé conseiller au Parlement en 1566, probablement dans la charge de son beau-père, avant de devenir procureur général en 1570, puis premier président en 1598. Il assiste en 1596 à l'[[assemblée des notables]] tenue à [[Rouen]] à la demande d'[[Henri IV (roi de France)|Henri IV]]. À sa mort, en 1611, l'hôtel passe à son fils, Germain de Saint-Félix, conseiller secrétaire de la chancellerie et capitoul en 1607-1608 et en 1618-1619<ref name="Chalande p208-209">Jules Chalande, 1914, {{p.|208-209}}.</ref>.
 
En 1631, Charles Turle, secrétaire du roi à la chancellerie de la [[chambre de l'édit de Castres]]<ref>Stéphane Capot, ''Justice et religion en Languedoc au temps de l'Édit de Nantes : La Chambre de l'édit de Castres, 1579-1679'', [[École nationale des chartes]], Paris, 1998 {{ISBN|978-2900791226}}</ref>, acquiert l'hôtel. Il engage d'importants travaux et fait édifier une nouvelle façade, tandis que la cour intérieure subit de profondes modifications. En 1677, il transmet tous ses biens, sa charge et son hôtel, à son fils, Antoine-Joseph de Turle. Ce dernier le vend, deux ans plus tard, à Pierre-Nicolas Rabaudy, capitoul en 1648-1649, 1658-1659 et 1665-1666. C'est sa fille, Gabrielle, qui en hérite et le transmet, en 1686, à son mari, le conseiller du roi Gabriel de Ferrier<ref name="Chalande p208-209" />.
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== Description ==
 
L'hôtel est traversant et ouvre à la fois sur la [[rue Saint-Rémésy]] et sur la [[rue de la Dalbade]]. Il se compose de plusieurs corps de bâtiment autour sur deux cours<ref name="IA31116370" />.
 
Le premier hôtel construit est celui du conseiller au [[Parlement de Toulouse|Parlement]] Sanche Hébrard. De cette première construction subsistent les fenêtres de [[Architecture Renaissance|style Renaissance]] de la façade ouest de la cour intérieure. Une porte est surmontée par deux anges soutenant un écusson. L'une des deux fenêtres est encadrée par deux pilastres cannelés. Entre ces pilastres extérieurs, deux colonnettes doriques relient l'accoudoir au croisillon devenu une architrave. À l'étage supérieur, entre le croisillon et le linteau, les colonnettes font place à deux pilastres à double cannelure<ref name="IA31116370" />. La corniche supérieure est soutenue par de petites arcatures reposant sur des consoles. Elles peuvent être rapprochées de celles que l'on voit à l'[[Hôtel Bérenguier Maynier|hôtel Bérenger-Maynier]], au {{n°|36}} [[rue du Languedoc]]<ref name="Chalande p208">Jules Chalande, 1914, {{p.|208}}.</ref>.
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Hebrard (2).jpg|Fenêtre Renaissance
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{{message galerie}}
 
== Protection ==
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=== Lien externe ===
{{Liens}}
 
* Nathalie Prat, « Fiche d'information détaillée Patrimoine Architectural: IA31116368 », sur le site [http://www.urban-hist.toulouse.fr/urbanhistdiffusion/ Urban-Hist], [[Archives de Toulouse]], 1996, consulté le {{date-|22 octobre 2015}}.