« Léontine Fay » : différence entre les versions

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'''Louise, Jeanne, Léontine Fay''' dite '''Léontine Fay puis Mme Volnys''', née à [[Toulouse]] le {{date de naissance|9 novembre 1810}} et décédée à [[Nice]] le {{date de décès|29 août 1876}}<ref>[http://www.basesdocumentaires-cg06.fr/archives/ImageZoomViewerEC.php?IDDOC=200402216442425641282&COMMUNE=NICE&PAROISSE=&TYPEACTE=Décès&DATE=1876 Acte de décès à Nice, n° 1349, vue 342/520.]</ref>, est une [[comédienne]] [[France|française]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Léontine Fay |url=https://www.lesarchivesduspectacle.net/?IDX_Personne=109670 |site=Les Archives du Spectacle |consulté le=2020-08-04}}</ref> fort renommée en son siècle. Peu à l'aise dans la tragédie et le drame romantique, elle excella surtout dans la comédie et le vaudeville. Sa légendaire beauté lui attira tous les suffrages en France, en Europe, aux États-Unis jusqu'en Australie même.
 
== Biographie ==
Son père Étienne Fay est compositeur et sa mère Jeanne Rousselois [[cantatrice]]. Elle fait ses débuts à l'âge de 10 ans<ref name=":0">{{Lien web |langue=en |auteur= |titre=Léontine Volnys, née Fay |url=https://www.britishmuseum.org/collection/term/BIOG209902 |site=www.britishmuseum.org |date= |consulté le=2020-08-04}}</ref>. Elle entre au [[théâtre du Gymnase Marie-Bell|théâtre du Gymnase]] en 1820 et [[Eugène Scribe]] écrit trois pièces pour elle en 1820-1821. Avec la pièce ''La Mansarde des artistes'', un [[vaudeville]] d'Eugène Scribe, [[Antoine-François Varner]] et [[Jean-Henri Dupin]] créé en 1824, elle popularise, en la chantant sur scène, la chansonnette ''[[J'aime la galette]]''. Dans le ''[[Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle]]'' de 1872, on peut lire<ref>{{Lien web |langue= |auteur= |titre=Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 8, part. 3 |url=https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Larousse_-_Grand_dictionnaire_universel_du_XIXe_si%C3%A8cle_-_Tome_8,_part._3,_Frit-Gild.djvu/114 |site=fr.wikisource.org |date= |consulté le=2020-08-27 |extrait=Galette du Gymnase}}</ref> :
Son père Étienne Fay (1768-1845) était lui-même acteur, chanteur, compositeur et sa mère Jeanne Rousselois-Lemesle (1781-1865) [[cantatrice]]. Elle fit des débuts très remarqués à l'âge de 6 ans au théâtre de Francfort/Main (Allemagne) dans ''Le Devin du village'' de J. J. [[Jean-Jacques Rousseau|Rousseau]] et devint la coqueluche du public en France comme partout en Europe où la famille Fay se produisait. De ses parents, elle reçut une solide formation en plus de ses dons naturels pour la danse, le chant et la comédie. Son intelligence, sa souplesse, la finesse et la sensibilité de son jeu lui firent mériter le surnom de "petite merveille". En 1820, elle entra au Théâtre du Gymnase où [[Eugène Scribe]] écrivit trois pièces pour elle en 1820-1821, en particulier ''Le mariage enfantin'' où elle fit un triomphe, avec [[Virginie Déjazet]] dans le rôle du jeune mari.
 
{{Citation|''Galette du Gymnase''. Cet établissement est bien connu du tout Paris et des provinciaux ou étrangers qui ont, au moins une fois dans leur vie, promené leurs pas dans la capitale. La Galette du Gymnase est attenante au théâtre de ce nom ; elle est née en même temps que lui ; elle a partagé ses succès, et c’est à lui qu’elle doit sa renommée européenne. La petite Léontine Fay, l’enfant précoce, la mit à la mode en chantant de sa jolie voix enfantine dans ''La Mansarde des artistes'' :
En 1824, la [[Marie-Caroline de Bourbon-Siciles (1798-1870)|duchesse de Berry]] prit sous son aile protectrice le Gymnase qui devint le Théâtre de Madame jusqu'à la révolution de 1830. Après les journées de juillet 1830 et l'abdication de [[Charles X]], la famille royale partit en exil et le théâtre retrouva son nom d'origine. Léontine Fay continuait d'attirer les foules au Gymnase mais elle choisit de suivre Scribe à la Comédie française. En 1847, elle fut engagée par le tsar [[Nicolas Ier (empereur de Russie)|Nicolas 1er]] au Théâtre Michel à Saint-Pétersbourg où elle terminerait sa brillante carrière en 1867.
 
Oui, j’aime la galette. Mais savez-vous comment ? C’est quand elle est bien faite. Et qu’ gnia du beurr’ dedans.}}
En Russie, parallèlement à son activité de comédienne, elle devint en 1856 lectrice de l'impératrice douairière [[Alexandra Feodorovna de Russie|Alexandra Feodorovna]] (1798-1860), épouse de Nicolas 1er. En 1867, elle rentra en France pour s'installer à Nice<ref name=":0">{{Lien web |langue=en |titre=Léontine Volnys, née Fay |url=https://www.britishmuseum.org/collection/term/BIOG209902 |site=www.britishmuseum.org |date= |consulté le=2020-08-04}}</ref>.
 
Elle quitte la France pour la Russie où elle continue d'être comédienne quelques années. Ensuite elle devient lectrice de l'impératrice russe. Elle rentre en France en 1873 pour s'installer à Nice<ref name=":0" />.{{citation bloc|Léontine Fay dont tout Paris admirait l'intelligence et les talents précoces. Grâce, esprit, finesse et sensibilité, elle avait tout en partage. [[Thalie (Muse)|Thalie]] semblait avoir révélé tous ses secrets à une enfant de dix ans<ref>{{ouvrage|langue=français|titre=Œuvres illustrées de M. Eugène Scribe|tome=4|volume=6|lieu=Lagny et Paris|éditeur=Vialat et {{Cie}} ; Marescq et {{Cie}}|année=1855|pages totales=320|passage=149}}.</ref>.}}
Léontine Fay a su, comme peu d'enfants prodiges de son siècle, s'adapter avec la même aisance à tous les rôles conformes à son âge. Comme Virginie Déjazet, elle pouvait jouer aussi bien les rôles féminins que masculins.
 
== Vie privée ==
C'estElle à tort q'on lui a attribué une liaison avec le [[Ferdinand-Philippe d'Orléans|duc d'Orléans]], fils de [[Louis-Philippe Ier|Louis-Philippe 1er]], roi des Français, même si le prince appréciait sa compagnie. Ellese épousamarie en {{date-|septembre 1832}}<ref>[http://archives.paris.fr/arkotheque/visionneuse/visionneuse.php?arko=YTo2OntzOjQ6ImRhdGUiO3M6MTA6IjIwMTktMDEtMjgiO3M6MTA6InR5cGVfZm9uZHMiO3M6MTE6ImFya29fc2VyaWVsIjtzOjQ6InJlZjEiO2k6NTtzOjQ6InJlZjIiO2k6NTIzMjc7czoxNjoidmlzaW9ubmV1c2VfaHRtbCI7YjoxO3M6MjE6InZpc2lvbm5ldXNlX2h0bWxfbW9kZSI7czo0OiJwcm9kIjt9#uielem_move=0%2C0&uielem_rotate=F&uielem_islocked=0&uielem_zoom=35 Fiche de mariage n° 34/51.] Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil reconstitué du 2ème{{2e}} arrondissement (ancien), fichier des mariages de 1832.</ref> avec le comédien Charles Claude François Joly, dit Volnys (1803-1893), "le plus bel homme de son siècle", dont elle eutaura uneun fillefils, Mathildele décédéefutur encomédien 1856Jacques à NiceVolnys. Ils entrèrententrent tous deux au [[Comédie-Française|Théâtre-Français]], puis ilaprès triompha dans ''Un Duel sous Richelieu'' et incarna un Alceste fort apprécié dans ''Le Misanthrope.'' Léontine intervenait toujours avec bonheur dans les pièces de Scribe. En revanche ses prestations dans ''Angelo'' et ''Marion Delorme'' de [[Victor Hugo]] furent plus critiquées. Malgré unquelques succès certain dans la prestigieuse maison de [[Molière]], elle retournarevient au Gymnase, lassée par la jalousie de [[Mademoiselle Mars|Mlle Mars]]. Charles et Léontine restèrent pensionnaires au Théâtre Français où ils n'intervenaient cependant plus qu'épisodiquement. En 1847, Léontine partit en Russie, tandis que Charles retourna au Vaudeville et soutint le Théâtre historique d'[[Alexandre Dumas]]. Malgré les longues séparations, le couple resta uni. Il continuait de collaborer au théâtre ou dans des œuvres de solidarité comme dans la Caisse de prévoyance pour les artistes dramatiques. Après le décès de Mathilde, Léontine traversa une crise mystique et consacra ses dernières années à des œuvres de charité à Nice. Après une longue séparation, Charles et Léontine se retrouveront en 1867 à Nice.
 
== Principaux rôles ==
* 1821 <small>au Gymnase dramatique</small> – [[Eugène Scribe|Scribe]] : ''La Petite Sœur''
* 1821 <small>au Gymnase dramatique</small> – Scribe : ''Le Mariage enfantin''
* 1822 <small>au Gymnase dramatique</small> – Scribe : ''Le vieuxVieux Garçon et la petitePetite Fille''
* 1826 <small>au Gymnase dit Théâtre de Madamedramatique</small> – Scribe : ''Le Mariage de raison''
* 1827 <small>au Gymnase dit Théâtre de Madamedramatique</small> -[[Emmanuel Théaulon|Théaulon]] : ''Le Paysan perverti''
* 1828 <small>au Gymnase dit Théâtre de Madamedramatique</small> - [[Jean-François Bayard|Bayard]] : ''La Reine de seize ans''
* 1828 <small>au Gymnase dit Théâtre de Madamedramatique</small> - Scribe : ''Yelva, l'Orphelineorpheline russe''
* 1828 <small>au Gymnase dit Théâtre de Madamedramatique</small> – Scribe : ''Malvina''
* 1829 <small>au Gymnase dit Théâtre de Madamedramatique</small> – Scribe : ''Louise''
* 1830 <small>au Gymnase dit Théâtre de Madamedramatique</small> – Scribe : ''La secondeSeconde Année''
* 1830 <small>au Gymnase dit Théâtre de Madamedramatique</small> – Scribe : ''Une Fautefaute''
* 1831 <small>au Gymnase dramatique</small> – Scribe : ''La Famille Riquebourg''
* 1831 <small>au Gymnase dramatique</small> – Scribe : ''Le Quaker et la Danseuse''
* 1831 <small>au Gymnase dramatique</small> – Bayard : ''La grandeGrande Dame''
* 1833 <small>au Gymnase dramatique</small> – Scribe : ''Les Malheurs d'un amant heureux''
* 1833 <small>au Gymnase dramatique</small> – Bayard : ''Une Mèremère''
* 1833 <small>au Gymnase dramatique</small> – Scribe : ''La Chanoinesse''
* 1834 <small>au Gymnase dramatique</small> – Scribe : ''Estelle''
* 1835 <small>au Gymnase dramatique</small> – Bayard : ''La Fille de l'Avareavare''
* 1835 <small>au Théâtre français</small> – [[Casimir Delavigne|Delavigne]] : ''Don Juan d'Autriche''
* 1837 <small>au Théâtre français</small> – Scribe : ''La Camaraderie''
* 1837 <small>au Théâtre français</small> – [[Mélesville]] : ''La Marquise de Senneterre''
* 1837 <small>au Théâtre français</small> – Scribe : ''Les Indépendants''
* 1841 <small>au Théâtre français</small> – Scribe : ''Une Chaînechaîne''
* 1844 <small>au Théâtre français</small> – Bayard : ''Le Mari à la campagne''
* 1844 <small>au Théâtre français</small> – [[Cléon Galoppe d'Onquaire|Galoppe]] : ''Une Femmefemme de quarante ans''
* 1846 <small>au Théâtre français</small> – Galoppe : ''Jean de Bourgogne''
 
== Notes et références ==
<references />
 
== Bibliographie ==
 
 
 
Larousse, ''Grand dictionnaire universel du XIXe siècle'', Art. Volnys, Charles et Volnys, Léontine,
[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2053661/f1180.item.zoom Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle],
 
Henry Lionnet, ''Dictionnaire des comédiens français, ceux d'hier : biographie, bibliographie, iconographie.''... T. 2. E-Z, art. Fay, Léontine, Genève sd. contrairement à ce que dit Lyonnet, Léontine Fay ne s'est jamais appelée Jeanne Baron.
 
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2137871/f34.item.r=%22Fay%22
 
Marie-Hélène Quéval, " Étienne Fay, (1768-1845) un musicien dans la tourmente révolutionnaire," in: ''Dix-huitième siècle,'' n° 53, 202, p. 561-578.
 
Marie-Hélène Quéval, "Comédiens français dans l'Empire et les Cours européennes. La dynastie des Rousselois-Fay-Volnys", in: ''Études germaniques'', janvier-mars 2019, p. 29-54.
 
Marie-Hélène Quéval, ''Léontine Fay-Volnys, Le théâtre français en Allemagne et en Europe, XVIIIème-XIXème siècle'', Bern, Peter Lang, 2021.
 
Anne Ubersfeld, ''Le Roi et le bouffon, essai sur le théâtre de Victor Hugo'', Paris, José Corti, 1974.
 
Jean-Claude Yon, ''Eugène Scribe, la fortune ou la liberté'', Saint-Genouph, Librairie Nizet, 2000.
 
== Liens externes ==
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{{Portail|théâtre}}
 
{{DEFAULTSORT:Fay, Leontine}}
[[Catégorie:Naissance en novembre 1810]]
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[[Catégorie:Décès en août 1876]]
[[Catégorie:Décès à Nice]]
[[Catégorie:Décès à 65 ans]]
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