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Les origines de la cité sont mal connues. On suppose qu'elle fut fondée par une communauté locale issue des groupes [[osques]] qui occupèrent la région aux côtés des [[Grecs]] et des [[Étrusques]], à la suite du mouvement de [[colonisation grecque]] de la côte [[Étrurie|tyrrhénienne]] au {{-sp|VIII| - |VII}}. ; les [[Étrusques]] s'emparèrent ensuite vraisemblablement de la ville au {{-s-|VI}}, et y élevèrent sa première muraille en pierre de ''pappamonte'' vers 570 {{av JC}} Par la suite, Pompéi est très certainement conquise par les [[Samnites]] vers 425 {{av JC}}, comme en attestent les très nombreuses inscriptions en [[langue osque]] découvertes dans les fouilles de la ville. Elle tombe dans l'escarcelle romaine avec le reste du territoire samnite en 290 {{av JC}}, sans pour autant devenir une cité romaine à proprement parler. Pompéi demeure une communauté oscophone et italique jusqu'au tournant de la [[Guerre sociale (Rome)|Guerre sociale]], au cours de laquelle elle est assiégée et prise par le général romain [[Sylla|Lucius Cornelius Sylla]], qui y fonde une [[colonie romaine]] en y installant près de {{unité|2000|vétérans}}. La [[Romanisation (histoire)|romanisation]] et surtout la latinisation de la cité s'accélère alors au détriment vraisemblable, dans les premiers temps, de la communauté samnite originelle.

 

Pompéi est située près de l'embouchure du fleuve {{lien|lang=it|trad=Sarno (fiume)|fr=Sarno (fleuve)|texte=Sarno}} (sud-est) dont la navigabilité fait de la ville, toujours selon Strabon, {{citation|un port à [[Nola (Italie)|Nola]], [[Nocera Inferiore|Nocera]] et Acherra}}<ref name="noctes" group="s"/>, villes situées à l'intérieur des terres. La situation élevée de la ville construite sur un plateau ({{unité|33|m}}) en fait un poste stratégique pour la surveillance du déplacement des navires dans la [[baie de Naples]]<ref name="telefonica" group="s"/>. Mais la ville n'est pas entourée de sources et c'est un inconvénient. Les Romains ont donc construit des [[Château d'eau|citernes]] d'[[eau pluviale]], puis un [[Liste des aqueducs romains|aqueduc]] partant du fleuve Sarno pour assurer l'approvisionnement de la ville<ref name="universalis">Ranuccio Bianchi Bandinelli, « Pompéi », [[Encyclopædia Universalis]]. [http://www.universalis.fr/encyclopedie/O142731/POMPEI.htm Lire un extrait]</ref>.

 

 

Cette fin tragique explique en partie la renommée de la ville ; quant aux [[Fouille|fouilles archéologiques]], elles ont permis de mettre au jour une cité florissante, de faire revivre toute une société et la richesse de son histoire.

Comme c'est le cas pour toutes les villes romaines, les nécropoles étaient reléguées hors de Pompéi, le long des voies d'accès. Les tombes constituent une source importante d'informations sur la composition sociale de la cité. Les tombes de l'élite sont érigés bien en vue près des portes, tandis que celles des petites gens sont généralement situés plus loin. On trouve des tombes individuelles, mais également des sépultures collectives. La plupart des tombes datent de la période allant du milieu du {{-s-|I}} au milieu du {{sap-|I}} Le mode d'inhumation peut également varier : enterrement ou {{incise|c'est le cas le plus fréquent pour la période romaine}} [[crémation]]. Les tombeaux les plus somptueux présentent une grande diversité architecturale. Les plus imposants sont des monuments à exèdre. D'autres ont la forme d'un autel ou évoquent un temple. On trouve parfois des bancs semi-circulaires (schola) pour permettre aux passants de se reposer, mais également aux membres de la famille de s'asseoir au moment de procéder à des rituels funéraires. Dans certains cas, un conduit en terre cuite relié à l'urne funéraire permet à la famille de procéder à des libations<ref>{{harvsp|Berry|2007|p=98}}</ref>. On a dégagé jusqu'à présent deux grandes nécropoles, celle de la porte d'Herculanum, de 1763 à 1838, et celle de la porte de Nocera, de 1951 à 1953.

 

== L’art à Pompéi ==

=== Graffitis ===