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L’Éthiopie est dirigé depuis des décennies par la même coalition, le [[Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien]] (FDRPE), qui conserve un pouvoir autoritaire sur le pays<ref>[https://www.la-croix.com/Monde/Afrique/Les-cles-developpement-ethiopien-2016-04-28-1200756480 Les six clés du développement éthiopien]</ref>. La situation change début 2018 lorsque le pays est agité par des troubles socio-politiques qui conduisent en avril au report des élections municipales et à la démission du Premier ministre [[Haile Mariam Dessalegn]]<ref>[http://www.xinhuanet.com/english/2018-04/12/c_137106446.htm Ethiopia postpones local elections due to security challenges]</ref>. Le FDRPE nomme alors [[Abiy Ahmed]] au poste de [[Premier ministre d'Éthiopie]] le {{date-|2 avril 2018}}<ref>{{Lien web|auteur=VOA Afrique|titre=Le nouveau Premier ministre prône la concorde en Ethiopie|url=https://www.voaafrique.com/a/le-nouveau-premier-ministre-investi-par-le-parlement-en-ethiopie/4327391.html|site=VOA|consulté le=2 avril 2018}}</ref>. Celui-ci se lance très vite dans un vaste programme de réformes, dont la libération de dissidents, une ouverture de l’espace démocratique ainsi que le retour à la [[Guerre entre l'Érythrée et l'Éthiopie|paix avec l’Érythrée]] voisine, ce qui lui vaut une importante popularité et l'obtention le {{date-|11 octobre 2019}} du [[Prix Nobel de la paix]]<ref name=JA>[https://www.jeuneafrique.com/652959/politique/ethiopie-sahle-work-zewde-premiere-femme-presidente-du-pays/ Éthiopie : Sahle-Work Zewde, première femme présidente du pays]</ref>{{,}}<ref>[https://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/10/25/pour-la-premiere-fois-l-ethiopie-a-une-femme-presidente_5374457_3212.html Pour la première fois, l’Éthiopie a une femme présidente]</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Le prix Nobel de la paix attribué à Abiy Ahmed, Premier ministre éthiopien|url=https://www.lexpress.fr/actualite/monde/le-prix-nobel-de-la-paix-2019-attribue-a-abiy-ahmed-premier-ministre-ethiopien_2102770.html|consulté le=18 octobre 2019}}</ref>.
Le Premier ministre s'efforce également de réformer la coalition au pouvoir, le [[Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien]] en une structure nationale centralisée, celui ci étant composé de quatre partis ethno-régionaux implantés indépendamment les uns des autres dans les régions des [[Organisation démocratique des peuples Oromo|Oromos]], [[Mouvement national démocratique Amhara|Amharas]], du [[Front de libération du peuple du Tigray|Tigréens]] et [[Mouvement démocratique des peuples du sud de l'Éthiopie|des peuples du sud]]<ref name=LM5>[https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/11/20/en-ethiopie-les-sidama-ouvrent-le-bal-des-revendications-regionalistes_6019869_3212.html En Ethiopie, les Sidama ouvrent le bal des revendications régionalistes]</ref>.
=== Difficultés internes et report ===
Le {{date-|22 juin 2019}}, une [[Tentative de coup d'État de 2019 dans l'Amhara|tentative de coup d’État]] a lieu dans la région d'[[Amhara (région)|Amhara]], au nord-ouest de l'[[Éthiopie]], avec pour objectif la chute du gouvernement régional. La tentative de putsch se traduit par les assassinats de plusieurs responsables politiques et militaires loyalistes à [[Baher Dar]], et à [[Addis-Abeba]], la plupart étant commis par un commando armé obéissant au commandant des forces de sécurité de l'Amhara, le général ethno-nationaliste Asaminew Tsige. Les assassinats sont suivis par des affrontements entre putschistes et loyalistes dans Baher Dar, remportés par les loyalistes, ce qui met fin à la tentative. Le général Tsige parvient à s'enfuir, mais est retrouvé et éliminé par la police éthiopienne le {{date-|24 juin}}.
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