« Pauline Newman (syndicaliste) » : différence entre les versions

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[[Fichier:Clara Lemlich 1910.jpg|gauche|vignette|[[Clara Lemlich]].]]
[[Fichier:Rose Schneiderman 1.jpg|vignette|[[Rose Schneiderman]]. ]]
Pauline Newman est née au sein d'une famille [[Juifs|juive]] pieuse, elle est la benjamine de leurs quatre enfants (trois filles et un garçon). Son père gagne sa vie en enseignant le [[Talmud]] auprès de personnes riches, tandis que sa mère pourvoit aux besoins de sa famille en achetant des fruits aux paysans de la campagne environnante pour ensuite les vendre sur la place du marché de Kovno (l'actuel [[Kaunas]]). Le fait d'être élevée par sa mère qui fait vivre sa famille comme d'autres femmes juives née dans l'Empire russe, comme les mères de [[Clara Lemlich]], [[Rose Schneiderman]] ou {{Lien|langue=en|trad=Fannia Cohn|fr=Fannia Cohn}}, la conforte dans l'idée que les femmes juives sont intrinsèquement aptes à la vie économique, contrairement aux américaines des [[Classe moyenne|classes moyennes]] qui se cantonnent au rôle de ménagère<ref name=":0">{{Lien web sfn|langue=en-us |auteur=Annelise Orleck |titre=Pauline Newman 1999|urlid=https://jwa.org/encyclopedia/article/newman-pauline Orleck1999|sitegr=Hyman Encyclopedia of Jewish Women |date=31 décembre 1999grec}}</ref>{{,}}<ref name=":2">{{Lien web |langue=en-us |titre=Pauline Newman: Organizer |url=https://www.pbs.org/wgbh/americanexperience/features/biography-pauline-newman/ |site=Public Broadcasting Service}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en-us |auteur=Rebecca Alpert |titre=Newman, Pauline |url=https://www.encyclopedia.com/religion/encyclopedias-almanacs-transcripts-and-maps/newman-pauline |site=Encyclopedia.com}}</ref>{{,}}<ref name=":1">{{Ouvragesfn|langue=en-us|auteur1=FredLinda Skolnik|titre=EncyclopaediaK. JudaicaKerber|volume=152015|titre volumeid=Nat - PerKerber2015|passagegr=149-150|lieu=New York|éditeur=MacMillan Reference Library|date=1 janvier 2006|pages totales=810|isbn=9780028659435|lire en ligne=https://ketab3.files.wordpress.com/2014/11/encyclopaedia-judaica-v-15-nat-per.pdfgrec}}</ref>{{,}}<ref name=":3">{{Ouvragesfn|langue=en-us|auteur1=LindaFred K. KerberSkolnik|directeur1=oui2006|titreid=Women's AmericaSkolnik2006|sous-titregr=Refocusing the Past|volume=1|passage=361-382|lieu=New York|éditeur=Oxford University Press, USA|date=4 février 2015|pages totales=418|isbn=9780199349357|lire en ligne=https://archive.org/details/womensamericaref0008unse/page/361/mode/1upgrec}}</ref>{{,}}<ref name=":4" />{{,}}<ref{{sfn|Charles name=":6"W. />Calhoun|2003|id=Calhoun2003|gr=grec}}.
 
Pauline Newman a appris l'[[hébreu]] et à lire le Talmud, grâce à son père. Dès son plus jeune âge, elle ressent un malaise vis-à-vis de la ségrégation des femmes lors des [[Prière dans le judaïsme|offices]]. Elle rencontre ce même obstacle lorsque le [[rabbin]] de Kovo lui interdit l'accès au [[Heder]], mais face à son insistance, il lui permet d’assister au cours du dimanche où elle approfondit son hébreu et apprend le [[yiddish]]. Discriminations que Pauline Newman ne pouvait accepter, lorsqu'elle demande à son père les raisons de la séparation entre hommes et femmes à la synagogue, ses réponses ne lui conviennent pas, elle lui rétorque {{Citation|Hommes comme femmes, nous nous rendons à la synagogue pour prier le même Dieu !}}. Ces rebuffades sont probablement à l'origine de ses engagements dans la lutte contre les discriminations envers les femmes tout au long de sa vie d'adulte<ref{{sfn|Annelise nameOrleck|1999|id=":0" />Orleck1999|gr=grec}}{{,}}<ref{{sfn|Fred nameSkolnik|2006|id=":1" />Skolnik2006|gr=grec}}{{,}}<ref name=":4" />.
 
Pauline Newman fait l'expérience de l’[[antisémitisme]] lorsque l'école primaire de Kovno refuse son admission parce qu'elle est juive et issue d'une famille pauvre. Expérience renforcée par la lecture des articles que fait son père de l'[[affaire Dreyfus]]<ref{{sfn|Annelise nameOrleck|1999|id=":0" />Orleck1999|gr=grec}}{{,}}<ref name=":4" />.
 
==== L'installation à New York ====
[[Fichier:FanniaCohn1915.png|gauche|vignette|[[Fannia Cohn]]]]
En [[1901 aux États-Unis|1901]], après la mort soudaine de son père, sa mère emmène Pauline Newman et ses deux sœurs pour New York rejoindre son frère. Elles s'installent dans le [[Lower East Side]] qui à l'époque est le quartier où vivent les Juifs venant de l'[[Europe de l'Est]]. Si les nouveaux arrivants sont fascinés par tous les divertissements qu'offre New York avec ses théâtres, salles de concert, grands magasins, parcs, il demeure qu'ils n'ont ni le temps, ni l'argent pour cela et tous doivent travailler dur pour subvenir à leurs besoins et ceux de leur famille respective. C'est ainsi que dès son arrivée à New York, Pauline Newman apprend par elle-même l'[[anglais américain]] et à neuf ans, elle commence à travailler dans une usine qui fabrique des brosses à cheveux. En [[1902 aux États-Unis|1902]], elle travaille pour la ''Triangle Shirtwaist Factory'', une des pires usines du secteur de la chemiserie. Elle y travaille douze heures par jour et six jours par semaine pour un salaire hebdomadaire d'{{Nombre|1,50|$}}{{Note|texte=Soit{{Nombre|1,50|$}} est l'équivalent de 35 $ en 2023|id=CPI Inflation Calculator|url=https://www.officialdata.org/us/inflation/1902?amount=1|nom=note 1|groupe=note}}, dans un environnement bruyant, subissant les remontrances des [[Contremaître|contremaîtres]]. En plus d'une surveillance sourcilleuse, les pauses des toilettes des ouvrières sont chronométrées et en cas de dépassement peuvent donner lieu à des retenues sur salaire. Sur ces conditions de travail Pauline Newman écrira plus tard {{Citation|Ce qui nous laissait un goût amer, c'est qu'au bout de la semaine, après avoir travaillé entre 70 et 80 heures, non seulement nous étions épuisées mais nous n'arrivions pas à joindre les deux bouts}}<ref{{sfn|Annelise nameOrleck|1999|id=":0" />Orleck1999|gr=grec}}{{,}}<ref name=":2" />{{,}}<ref{{sfn|Fred nameSkolnik|2006|id=":1" />Skolnik2006|gr=grec}}{{,}}<ref{{sfn|Linda name=":3"K. />Kerber|2015|id=Kerber2015|gr=grec}}{{,}}<ref name=":4" />{{,}}{{sfn|Neidle|1975|id=Neidle1975|gr=grec}}.
 
=== Carrière ===
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[[Fichier:George Eliot, por François D'Albert Durade.jpg|gauche|vignette|Portrait de [[George Eliot]] par François d'Albert Durade]]
[[Fichier:Charlotte Perkins Gilman c. 1900.jpg|vignette|Photographie de [[Charlotte Perkins Gilman]] prise en 1900.]]
Déprimée par ses conditions de travail et de vie dans le [[Lower East Side]], Pauline Newman, comme d'autres immigrants juifs, se tourne vers la lecture de la presse yiddish [[Socialisme|socialiste]] tel que le ''[[The Forward|Jewish Daily Forward]].'' Ces lectures lui donnent ses premières connaissances du syndicalisme et du socialisme. Elle lit également les classiques de la [[littérature russe]]. À ses {{Nombrenobr|15| ans}}, elle adhère à la ''Socialist Literary Society'' où elle découvre la [[Poésie des États-Unis|poésie américaine]] et la [[Réalisme (littérature)|littérature réaliste]], elle découvre à côté de [[William Shakespeare|Shakespeare]] les œuvres de [[Thomas Hardy (écrivain)|Thomas Hardy]], [[George Eliot]], [[Charles Dickens]] devient l'un de ses auteurs favoris. Elle assiste à des conférences données à la ''Socialist Literary Society'' par [[Jack London]], [[Charlotte Perkins Gilman]] et d'autres. Grâce à ses lectures, Pauline Newman approfondit son anglais et obtient une maîtrise du maniement de cette langue qui lui servira dans ses activités syndicales et politiques. Dès ses {{Nombrenobr|16| ans}}, elle attire l'attention sur elle en raison des articles qu'elle rédige dans les colonnes du ''Jewish Daily Forward.'' En fréquentant le personnel du ''Jewish Daily Forward,'', Pauline Newman découvre le « socialisme juif » mariant le prophétisme biblique et les théories révolutionnaires du dix-neuvième siècle, plus spécialement [[Isaïe]] et [[Marxisme|Marx]]. En [[1906 aux États-Unis|1906]], elle adhère à la section new-yorkaise du [[Parti socialiste d'Amérique]], dirigée par [[Theresa Serber Malkiel]]<ref>{{Article|langue=en-us|auteur1=Sally M. Miller|titre=From Sweatshop Worker to Labor Leader: Theresa Malkiel, a Case Study|périodique=American Jewish History, Vol. 68, No. 2|date=décembre 1978|lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/23881894|accès url=inscription|pages=189-205 (17 pages)}}</ref>{{,}} qui devient son [[Mentorat|mentor]] ; grâce à cette dernière elle se fait connaitre, juchée sur une caisse de savon, allant de carrefour en carrefour, elle harangue les passants aussi bien en yiddish qu'en anglais pour diffuser les idées du socialisme. Son style la rend populaire auprès des new-yorkais<ref{{sfn|Annelise nameOrleck|1999|id=":0" />Orleck1999|gr=grec}}{{,}}<ref name=":2" />{{,}}<ref{{sfn|Fred nameSkolnik|2006|id=":1" />Skolnik2006|gr=grec}}{{,}}<ref{{sfn|Linda name=":3"K. />Kerber|2015|id=Kerber2015|gr=grec}}{{,}}<ref name=":4" />{{,}}{{sfn|Neidle|1975|id=Neidle1975|gr=grec}}.
 
==== Première grève ====
[[Fichier:Theresa Malkiel.png|vignette|Photographie de [[Theresa Serber Malkiel]] prise en 1909.]]
Lorsqu'éclate la [[panique bancaire américaine de 1907]], des milliers de personnes de New York sont menacées par des avis d'expulsions. Les personnes concernées sont essentiellement des pauvres migrants du quartier du [[Lower East Side]] de [[Manhattan]]. Pauline Newman, qui n'a que seize ans, mobilise un groupe de « femmes autonomes »{{Note|texte=Autrement« femmes autonomes » ditsignifie sans appartenance politique ou syndicale.|nom=note 2|groupe=note}} composé de jeunes veuves et mères pour qu'elles se rassemblent sur les [[New Jersey Palisades|Palissade]] au-dessus de l'[[Hudson (fleuve)|Hudson]] et y dressent un [[Camp de réfugiés|campement]] durant l'été. Dans ce camp, les femmes réunies partagent la nourriture, la boisson, font des randonnées aux alentours et la nuit tombée, elles se rassemblent autour d'un feu pour chanter des chansons russes ou yiddish. Ce groupe planifie une [[manifestation]] contre le coût élevé de la vie. Quand vient l'hiver, Pauline Newman, organise une [[grève des loyers]] suivie par plus de {{Nombre|10000|locataires}} du [[Lower Manhattan]]. C'est la plus grande grève des loyers jamais vue à New York, même si les revendications n'ont pas été satisfaites, ce mouvement a galvanisé le mouvement des locataires. Ce coup d'éclat fait l'objet d'un article du ''New York Evening Journal'', qui fait connaître Pauline Newman auprès du grand public new-yorkais et attire l'attention de [[Lillian Wald]], et de {{Lien|langue=en|trad=Mary Kingsbury Simkhovitch|fr=Mary Kingsbury Simkhovitch}}, leaders du [[Settlement movement]] new-yorkais et celle du [[Parti socialiste d'Amérique|Parti socialiste]] qui l'engage sa jeune militante en [[1908 aux États-Unis|1908]] comme secrétaire de la section de l'[[État de New York]]. Cette expérience de partage et de solidarité inspirera les actions futures de Pauline Newman et servira de modèle pour d'autres figures féminines du syndicalisme comme Fannia Cohn, Rose Schneiderman et Clara Lemlich. Expérience où ces jeunes ouvrières ont démontré qu'elles ne sont pas seulement des « esclaves d'atelier » mais qu'elles aspirent à vivre, aimer, danser, se faire belle comme toutes les autres femmes de leurs âges. Pauline Newman, Fannia Cohn, Rose Schneiderman et Clara Lemlich feront tout pour que ces jeunes ouvrières puissent réaliser leurs rêves<ref{{sfn|Annelise nameOrleck|1999|id=":0" />Orleck1999|gr=grec}}{{,}}<ref name=":2" />{{,}}<ref{{sfn|Fred nameSkolnik|2006|id=":1" />Skolnik2006|gr=grec}}{{,}}<ref{{sfn|Linda name=":3"K. />Kerber|2015|id=Kerber2015|gr=grec}}{{,}}<ref name=":4">{{Ouvrage|langue=en-us|auteur1=Annelise Orleck|titre=Common Sense and a Little Fire|sous-titre=Women and Working-Class Politics in the United States, 1900-1965|passage=15-50|lieu=Chapel Hill, Caroline du Nord|éditeur=University of North Carolina Press|date=22 mai 1995|pages totales=387|isbn=9780807821992|lire en ligne=https://archive.org/details/isbn_9780807845110/page/15/mode/1up}}</ref>{{,}}{{sfn|Neidle|1975|id=Neidle1975|gr=grec}}.
 
==== Seconde grève, le soulèvement des 20 000{{formatnum:20000}} ====
[[Fichier:Leonora-oreilly-circa-1900.jpg|vignette|[[Leonora O'Reilly]].]]
[[Fichier:MargaretDreierRobins1911LaFollette.tif|gauche|vignette|[[Margaret Dreier Robins]].]]
Pauline Newman organise les ouvrières qui travaillent dans les ateliers et usines du vêtement du Lower Manhattan préparant en cela la grève dite du [[Soulèvement des 20 000]], la plus importante grève des États-Unis. Le {{Date|22 novembre 1909}}, elle est présente dans le grand hall de l'université [[Cooper Union]]<ref>{{Lien web |langue=en-us |titre=Cooper Union |url=https://jwa.org/triangle/map/cooper-union |site=Jewish Women's Archive}}</ref> quand [[Clara Lemlich]] s'adresse aux jeunes ouvrières du textile en [[yiddish]] afin de lancer une grève générale frappant le secteur de l’industrie textile. Lorsque la grève éclate, celle-ci est dirigée et organisée par Clara Lemlich, [[Leonora O'Reilly]], [[Rose Schneiderman]], [[Margaret Dreier Robins]], [[Mary Dreier]], Fannia Cohn et Pauline Newman, qui apportent le soutien de l'[[International Ladies' Garment Workers' Union|International Ladies Garment Workers Union]]<ref>{{Lien web |langue=en-us |titre=International Ladies Garment Workers Union |url=https://jwa.org/encyclopedia/article/international-ladies-garment-workers-union |site=Hyman Encyclopedia of Jewish Women |date=31 décembre 1999}}</ref> et de la [[Women's Trade Union League]]<ref>{{Lien web |langue=en-us |auteur=Richard A. Greenwald |titre=Women's Trade Union League |url=https://www.encyclopedia.com/history/united-states-and-canada/north-american-indigenous-peoples/womens-trade-union-league |site=Encyclopedia.com}}</ref>. Pour mobiliser l'opinion en faveur des grévistes, Pauline Newman tient des conférences auprès des femmes de la bourgeoisie où elle expose comment sont fabriqués les robes, chemisiers et autres vêtements de textile qu'elles portent, dans quelles conditions les ouvrières confectionnent leurs habits, ce qui entraîne le soutien financier et politique de deux femmes de la [[Bourgeoisie|haute bourgeoisie]] new-yorkaise [[Anne Morgan]]<ref>{{Lien web |langue=en-us |titre=Anne Morgan: Advocate for Women and Workers |url=https://www.pbs.org/wgbh/americanexperience/features/triangle-fire-anne-morgan/ |site=Public Broadcasting Service}}</ref> et [[Alva Belmont]]<ref>{{Lien web |langue=en-us |auteur=Barbara Morgan |titre=Belmont, Alva Smith (1853–1933) |url=https://www.encyclopedia.com/women/encyclopedias-almanacs-transcripts-and-maps/belmont-alva-smith-1853-1933 |site=Encyclopedia.com}}</ref> cette dernière paiera systématiquement les [[Libération sous caution|cautions]] permettant de faire sortir de prison les manifestantes. Lors de ces conférences, Pauline Newman convainc ses auditrices en utilisant des figures littéraires qu'elle doit grâce à sa connaissance de la [[Réalisme (littérature)|littérature réaliste]], images connues également par les femmes aisées de New York et qui ont un pouvoir d'évocation qui suscite la sympathie et chez certaines la solidarité allant jusqu'à la participation aux [[Piquet de grève|piquets de grève]] et à des manifestations pour faire cesser les brutalités policières. Rose Schneiderman et Mary Dreier mobilisent {{Nombre|10 000|ouvrières}} pour une marche vers la mairie afin que le maire [[George Brinton McClellan Jr.|George McClellan]] commande de la retenue envers les forces de police<ref{{sfn|Annelise nameOrleck|1999|id=Orleck1999|gr=":0" />grec}}{{,}}<ref name=":2" />{{,}}<ref{{sfn|Linda K. nameKerber|2015|id=":3" />Kerber2015|gr=grec}}{{,}}<ref name=":4" />.
 
==== L'International Ladies Garment Workers Union ====
Les capacités d'organisatrice de Pauline Newman sont reconnues, aussi est-elle nommée au poste de déléguée à l'organisation syndicale pour mener à bien la réorganisation de l’[[International Ladies' Garment Workers' Union|International Ladies Garment Workers Union]] ( '''ILGWU''' ) après les grèves du « {{nobr|Soulèvement des 20 000}} ». Cette nomination est l'occasion de quitter son emploi de la ''Triangle Shirtwaist Factory.'' C'est dans le cadre de ce nouvel emploi que Pauline Newman sillonne les États-Unis de [[1909 aux États-Unis|1909]] à [[1913 aux États-Unis|1913]] pour organiser plusieurs grèves au nom de l'ILGWU comme celle de [[Philadelphie]] qui mobilise {{Nombre|15 000|ouvrières}} du secteur du vêtement, puis celles de [[Cleveland]], [[Boston]], [[Kalamazoo (Michigan)|Kalamazoo]], [[Muscatine]]. Quand elle intervient dans les camps miniers de l'Illinois du sud elle est écoutée avec perplexité, alors elle change son fusil d'épaule et fait alors campagne pour le [[Droit de vote des femmes aux États-Unis|droit de vote des femmes]] et pour la [[Women's Trade Union League|Women’s Trade Union League]]<ref{{sfn|Annelise nameOrleck|1999|id=":0" />Orleck1999|gr=grec}}{{,}}<ref name=":2" />{{,}}<ref{{sfn|Fred nameSkolnik|2006|id=":1" />Skolnik2006|gr=grec}}{{,}}<ref{{sfn|Linda name=":3"K. />Kerber|2015|id=Kerber2015|gr=grec}}.
 
Ces années lui font prendre conscience que la direction de l'ILGWU porte peu d'intérêt à la syndicalisation des femmes que leurs actions sont sous-évaluées, voire déniées. Bien que déçue par l'ILGWU, elle continue d'y travailler {{Citation|tant qu'ils ne se décideront pas à me faire démissionner}} et qu'il n'y aura pas un puissant syndicat représentant les ouvrières, l'attitude des hommes de l'ILGWU lui rappelle les rebuffades de son enfance à Kovno<ref{{sfn|Annelise nameOrleck|1999|id=":0" />Orleck1999|gr=grec}}{{,}}<ref name=":5">{{Article|langue=en-us|auteur1=Alice Kessler‐Harris|titre=Organizing the Unorganizable: Three Jewish women and their union|périodique=Labor History, Volume 17, Issue 1|date=1976|lire en ligne=https://doi.org/10.1080/00236567608584366|pages=5-23 (18 pages)}}</ref>{{,}}<ref{{sfn|Charles name=":6"W. />Calhoun|2003|id=Calhoun2003|gr=grec}}.
 
==== La journaliste ====
Pauline Newman, depuis ses premiers articles publié dans les colonnes du ''Jewish Daily Forward'', publie de nombreux articles dans diverses revues et journaux comme ''{{Lien|langue=en|trad=The American Hebrew|fr=The American Hebrew}}''<ref>{{Lien web |langue=en-us |auteur=Frank H. Vizetelly |titre=The American Hebrew |url=https://www.jewishencyclopedia.com/articles/1387-american-hebrew-the |site=Jewish Encyclopedia}}</ref>, le ''{{Lien|langue=en|trad=Labor Age|fr=Labor Age}}'', ''The Progressive Woman'', le ''Life and Labor'' revue de la Women’s Trade Union League <ref>{{Article|langue=en-us|auteur1=Robert Macieski|titre=Life and Labor|périodique=History Workshop, No. 22|date=automne 1986|lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/4288724|accès url=inscription|pages=173-177 (5 pages)}}</ref>, ''Justice'' organe officiel de l’International Ladies Garment Workers Union et bien d'autres{{sfn|Neidle|1975|id=Neidle1975|gr=grec}}.
 
==== L'incendie de l'usine Triangle Shirtwaist de 1911 ====
[[Fichier:Image of Triangle Shirtwaist Factory fire on March 25 - 1911.jpg|vignette|Photographie de l'[[incendie de l'usine Triangle Shirtwaist]] du 25 mars 1911]]
[[Fichier:Lillian Wald LCCN2017647294.tif|gauche|vignette|Photographie de [[Lillian Wald]] prise en 1920.]]
Comme tant d'autres, Pauline Newman est épouvantée par l'[[incendie de l'usine Triangle Shirtwaist]] qui a eu lieu le [[25 mars|25]] [[Mars 1911|mars]] [[1911]] à [[New York]] et est l'une des [[Catastrophe#Industrielles|catastrophes industrielles]] les plus meurtrières de l'histoire de la ville<ref>{{Lien web |langue=en-us |titre=Triangle Shirtwaist Factory Fire |url=https://www.history.com/topics/early-20th-century-us/triangle-shirtwaist-fire |date=23 mars 2021}}</ref>{{,}}<ref name="The Triangle Shirtwaist Factory Fire of 1911: Social Change, Industrial Accidents, and the Evolution of Common-Sense Causality">{{Article|langue=en-us|auteur1=Arthur F. McEvoy|titre=The Triangle Shirtwaist Factory Fire of 1911: Social Change, Industrial Accidents, and the Evolution of Common-Sense Causality|périodique=Law & Social Inquiry, Vol. 20, No. 2|date=printemps 1995|lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/828955|accès url=inscription|pages=621-651 (31 pages)}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=en-us|auteur1=Robert, Marilyn Aitken|titre=The Triangle Fire: Tragedy, Trial, and Triumph|périodique=Litigation, Vol. 36, No. 3|date=printemps 2010|lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/29760788|accès url=inscription|pages=53-56 (4 pages)}}</ref>. Le bilan fait état de {{nobr|146 mortes}} et {{nobr|71 blessées}} parmi les ouvrières dont la plupart d'entre elles étaient des immigrantes juives et [[Italiens|italiennes]]. Elle est d'autant plus affligée qu'elle y a travaillé pendant sept ans et qu'elle connaissait bon nombre des victimes<ref{{sfn|Annelise nameOrleck|1999|id=":0" />Orleck1999|gr=grec}}{{,}}<ref name=":2" />{{,}}<ref name=":5" />.
 
Une commission se met en place afin d'élaborer des propositions de réglementations de prévention de tels incendies<ref>{{Article|langue=en-us|auteur1=Peter Dreier & Donald Cohen|titre=The Fire Last Time: Worker Safety Laws after the Triangle Shirtwaist Fire|périodique=Race, Poverty & the Environment, Vol. 18, No. 1|date=2011|lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/41555308|accès url=inscription|pages=30-33 (4 pages)}}</ref>{{,}}<ref name="The Triangle Shirtwaist Factory Fire of 1911: Social Change, Industrial Accidents, and the Evolution of Common-Sense Causality" />, la {{Traduction|langue=en|Joint Board of Sanitary Control|Commission mixte de contrôle sanitaire}} composée de représentants des syndicats patronaux et syndicats ouvriers à parts égales ainsi que des représentants d la population . Cette commission propose à Pauline Newman de faire partie de cette commission, ce qu'elle accepte. Elle y siège aux côtés de {{Lien|langue=en|trad=Benjamin Schlesinger|fr=Benjamin Schlesinger}} de l'ILGWU , [[Lillian Wald|Lillian D. Wald]] et {{Lien|langue=en|trad=Henry Moskowitz (activist)|fr=Henry Moskowitz (militant)}} qui représentent le public<ref>{{Article|langue=en-us|auteur1=Henry Moskowitz|titre=The Joint Board of Sanitary Control in the Cloak, Suit and Skirt Industry of New York City|périodique=The Annals of the American Academy of Political and Social Science, Vol. 44|date=novembre 1912|lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/1012119|accès url=libre|pages=39-58 (20 pages)}}</ref>. C'est le cadre de cette commission que Pauline Newman rend visite à plusieurs usines pour inspecter les risques d'incendie et faire remonter des propositions de loi auprès de la [[Législature d'État de New York|législature de l'État de New York]]. C'est au détour d'une de ses visites qu'elle fait la connaissance de [[Frances Perkins]] de la [[National Consumers League]], toutes les deux inspecteront les usines new-yorkaises les plus dangereuses en matière des risques d’accidents<ref{{sfn|Annelise nameOrleck|1999|id=":0" />Orleck1999|gr=grec}}{{,}}<ref{{sfn|Fred nameSkolnik|2006|id=":1" />Skolnik2006|gr=grec}}.
 
==== Frieda S. Miller ====
[[Fichier:Frieda S. Miller.jpg|vignette|Photographie de [[Frieda S. Miller]] prise entre 1944 et 1950]]
En [[1917 aux États-Unis|1917]], la Women’s Trade Union League (WTUL) envoie Pauline Newman à [[Philadelphie]] afin d'y monter une section de la WTUL, elle y fait adhérer les ouvrières des [[Confiserie|confiseries]] et du textile. Elle y fait la connaissance d'une jeune assistante du [[collège Bryn Mawr]], {{Lien|langue=en|trad=Frieda S. Miller|fr=Frieda S. Miller}}<ref>{{Article|langue=en-us|titre=Frieda S. Miller, Labor Official For the State and Nation, Dead|périodique=The New York Times|date=22 juillet 1973|lire en ligne=https://www.nytimes.com/1973/07/22/archives/frieda-s-miller-labor-official-for-the-state-and-nation-dead-frieda.html|accès url=limité|pages=45}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en-us|auteur1=John A. Garraty & Mark C. Carnes|directeur1=oui|titre=American National Biography|volume=15|titre volume=McCutcheon - Moskowitz|passage=485-486|lieu=New York|éditeur=Oxford University Press|date=1 janvier 1999|pages totales=980|isbn=9780195127942|lire en ligne=https://archive.org/details/americannational15garr/page/485/mode/1up}}</ref> qui enseigne l'[[économie sociale]]. C'est le début d'une longue amitié et de collaboration. Grâce à Frieda S. Miller, Pauline Newman se réconcilie avec la littérature académique. Ensemble, elles créent la section de la WTUL de Philadelphie qui voit le jour en [[1918 aux États-Unis|1918]], section qui est dirigée par Frieda S. Miller jusqu'en [[1923 aux États-Unis|1923]], année de son départ pour New York où elle rejoint Pauline Newman qui habite dans un appartement de [[Greenwich Village]]<ref{{sfn|Annelise nameOrleck|1999|id=":0" />Orleck1999|gr=grec}}{{,}}<ref{{sfn|Charles name=":6"W. />Calhoun|2003|id=Calhoun2003|gr=grec}}{{,}}<ref{{sfn|Fred nameSkolnik|2006|id=":1" />Skolnik2006|gr=grec}}{{,}}{{sfn|Neidle|1975|id=Neidle1975|gr=grec}}.
 
==== Parce que femme ====
En 1918, avant l'entrée en vigueur du [[dix-neuvième amendement de la Constitution des États-Unis]], le Parti socialiste d'Amérique, propose à son congrès que Pauline Newman soit nommée au poste de [[Secrétaire général|secrétaire générale]] du parti. Cette proposition fait l'objet d'un article du [[The Sun (New York)|''Sun'']] au titre ironique ''{{Traduction|langue=en|A Skirted Secretary of State|Une secrétaire d’État en jupons}}'', qui écrit qu'il n'y a pas de place pour des femmes dans une direction générale car en cas de difficultés on ne sait absolument pas au nom de quels critères seront prises les décisions, au nom de la morale, du caprice, de l'impétuosité ? Même si cet article fait rire Pauline Newman, il demeure qu'elle perd l'élection au poste, et connaîtra plusieurs défaites de ce genre{{sfn|Neidle|1975|id=Neidle1975|gr=grec}}.
 
==== Les engagements de 1923 à 1983 ====
[[Fichier:Eleanor Roosevelt portrait 1933.jpg|gauche|vignette|Photographie d'[[Eleanor Roosevelt]] prise en 1933.]]
En [[1923 aux États-Unis|1923]], l'ILGWU nomme Pauline Newman au poste de directrice de l'''ILGWU Union Health Center'', un service sanitaire et hospitalier pour ses adhérents, le premier de ce type. Poste qu'elle tient pendant six ans. Durant sa direction, elle fait la promotion des soins sanitaires pour assurer la santé des ouvriers et plus particulièrement celle des ouvrières . Afin de conforter sa position elle se présente aux élections de WTUL, où en 1923, elle est élue vice-présidente de la section new-yorkaise<ref{{sfn|Annelise nameOrleck|1999|id=":0" />Orleck1999|gr=grec}}{{,}}<ref name=":2" />{{,}}{{sfn|Neidle|1975|id=Neidle1975|gr=grec}}.
 
Pendant les années de la [[Grande Dépression|Grande dépression]], Pauline Newman fait tout son possible pour maintenir à flot l'''ILGWU Union Health Center'' en demandant l'aide des puissants syndicats des ouvriers [[Typographe|typographes]], de la presse, de l'industrie électrique, en échange de leur soutien financier elle ouvre les portes du ''{{Traduction|langue=en|Health Center|Centre de soins}}'' à leurs adhérents{{sfn|Neidle|1975|id=Neidle1975|gr=grec}}.
 
Durant les [[années 1920]] et [[Années 1930|1930]], Pauline Newman fait partie des proches d'[[Eleanor Roosevelt]] qui l'invite régulièrement dans sa résidence de Val-Kill qui jouxte la maison familiale des Roosevelt à [[Hyde Park (New York)|Hyde Park]]. Pendant la présidence de [[Franklin Delano Roosevelt]], elle est aussi conviée de multiples fois à la [[Maison-Blanche|Maison Blanche]]. Pauline Newman fait la une des journaux lorsque sur la demande d'Eleanor Roosevelt elle dirige une délégation d'ouvrières du textile pour passer une semaine à la Maison Blanche comme invitées de la [[Première dame des États-Unis|première dame]]<ref{{sfn|Annelise nameOrleck|1999|id=":0" />Orleck1999|gr=grec}}.
 
Durant son premier mandat (1934-1938), le [[maire de New York]], [[Fiorello La Guardia]] mandate Pauline Newman pour qu'elle fasse un audit sur les entreprises de taxis à New York{{sfn|Neidle|1975|id=Neidle1975|gr=grec}}.
 
Durant la présidence de [[Harry S. Truman|Harry Truman]], Pauline Newman est missionnée en par le [[Département du Travail des États-Unis]] pour mener des enquêtes sur les conditions de vie dans les industries de l'[[Allemagne]] de l'après guerre ; elle est également consultée par le [[Service de santé publique des États-Unis]] pour qu'elle donne des conférences sur le travail des jeunes travailleurs et l'[[hygiène du travail]]<ref{{sfn|Annelise nameOrleck|1999|id=":0" />Orleck1999|gr=grec}}.
Régulièrement, Pauline Newman est consultée sur diverses questions touchant les ouvrières et salariées comme le salaire minimum, les règles d’hygiène et de sécurité, le droit des femmes, cela par diverses instances nationales et internationales comme la législature de New York, l'{{Lien|langue=en|trad=United States Women's Bureau}}, la commission du statut des femmes de l'[[Organisation des Nations unies|ONU]], l'[[Organisation internationale du travail]]<ref{{sfn|Annelise nameOrleck|1999|id=":0" />Orleck1999|gr=grec}}{{,}}<ref{{sfn|Fred nameSkolnik|2006|id=":1" />Skolnik2006|gr=grec}},
 
Pauline Newman travaillera pour l'ILGWU jusqu'en [[1983 aux États-Unis|1983]] en donnant des conférences et des conseils auprès des jeunes militants et surtout sur la reconnaissances des ouvrières dans les luttes syndicales<ref{{sfn|Annelise nameOrleck|1999|id=":0" />Orleck1999|gr=grec}}.
 
=== Vie privée ===
La vie privée de Pauline Newman est relativement peu connue. Elle a vécu avec Frieda S. Miller jusqu'au décès de celle-ci en [[1974 aux États-Unis|1974]], et a adopté en 1923, à sa naissance, la fille que Frieda Miller avait eu avec un homme marié pendant leur relation, {{Lien|langue=en|trad=Elisabeth Burger|fr=Elisabeth Burger}}<ref{{sfn|Annelise nameOrleck|1999|id=":0" />Orleck1999|gr=grec}}{{,}}<ref name=":6">{{Ouvragesfn|langue=en-us|auteur1=Charles W. Calhoun|directeur1=oui|titre=The Human Tradition in America|sous-titre=1865 to the Present|passage=107-127|lieu=Wilmington, Delaware|éditeur=Scholarly Resources|date=1 août 2003|pages totalesid=335Calhoun2003|isbngr=9780842051293|lire en ligne=https://archive.org/details/humantraditionin0000unse_w3g3/page/106/mode/2upgrec}}</ref>.
 
Victime d'un [[infarctus du myocarde]], Pauline Newman meurt en 1986 dans la maison de sa fille adoptive Elisabeth Burger<ref{{sfn|Fred nameSkolnik|2006|id=":1" />Skolnik2006|gr=grec}}{{,}}<ref>{{Article|langue=en-us|titre=Pauline Newman, an early organizer of clothing workers|périodique=The New York Times|date=10 avril 1986|lire en ligne=https://nyti.ms/3qMmMlf|accès url=limité}}</ref>.
 
== Héritage ==
Pauline Newman laisse le souvenir d'une pionnière du syndicalisme des ouvrières, d'une habile organisatrice de mouvements ouvriers, de création d'institutions syndicales, d'innovation en matière du droit du travail américain et de la promotion des femmes au sein de la vie sociale, économique et politique<ref{{sfn|Annelise nameOrleck|1999|id=":0" />Orleck1999|gr=grec}}.
 
Selon Cecyle S. Neidle, Pauline Newman plus que d'autres mérite une place dans un panthéon [[États-Unis|américain]] dédié aux contributions des femmes migrantes{{sfn|Neidle|1975|p=157|id=Neidle1975|gr=grec}}.
 
== Notes et références ==
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=== Références à la bibliographie ===
{{Références
| groupe = grec
}}
 
=== Autres références ===
{{Références}}
 
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* {{Ouvrage|langue=en-us|prénom1=Cecyle S.|nom1 = Neidle|titre=America's Immigrant Women|passage=156-160|lieu=New York|éditeur=Hippocrene Books|date=1 janvier 1975|pages totales=312|isbn=9780882543697|lire en ligne=https://archive.org/details/americasimmigran00neid/page/156/mode/2up|plume=oui}},
* {{Ouvrage|langue=en-us|auteur1=Mari Jo Buhle|titre=Women and American Socialism, 1870-1920|passage=188, 199, 206, 223, 224|lieu=Urbana, Illinois|éditeur=University of Illinois Press|année première édition=1981|réimpression=1983|pages totales=388|isbn=9780252010453|lire en ligne=https://archive.org/details/womenamericansoc0000buhl_x2e0/mode/2up}},
* {{Ouvrage|langue=en-us|auteur1=Annelise Orleck|titre=Common Sense and a Little Fire|sous-titre=Women and Working-Class Politics in the United States, 1900-1965|passage=15-50|lieu=Chapel Hill, Caroline du Nord|éditeur=The University of North Carolina Press|date=22 mai 1995|pages totales=387|isbn=9780807821992|lire en ligne=https://archive.org/details/isbn_9780807845110/page/15/mode/1up|plume=oui|id=Orleck1995}},
* {{Ouvrage|langue=en-us|auteur1=Charles W. Calhoun|directeur1=oui|titre=The Human Tradition in America|sous-titre=1865 to the Present|passage=107-127|lieu=Wilmington, Delaware|éditeur=Scholarly Resources|date=1 août 2003|pages totales=335|isbn=9780842051293|lire en ligne=https://archive.org/details/humantraditionin0000unse_w3g3/page/106/mode/2up|plume=oui|id=Calhoun2003}}
* {{Ouvrage|langue=en-us|auteur1=Fred Skolnik|directeur1=oui|titre=Encyclopaedia Judaica|volume=15|titre volume=Nat - Per|passage=149-150|lieu=New York|éditeur=MacMillan Reference Library|date=1 décembre 2006|pages totales=810|isbn=9780028659282|lire en ligne=https://ketab3.files.wordpress.com/2014/11/encyclopaedia-judaica-v-15-nat-per.pdf|plume=plume|id=Skolnik2006}}
* {{Ouvrage|langue=en-us|auteur1=Linda K. Kerber|directeur1=oui|titre=Women's America|sous-titre=Refocusing the Past|volume=1|passage=361-382|lieu=New York|éditeur=Oxford University Press|date=4 février 2015|pages totales=418|isbn=9780199349357|lire en ligne=https://archive.org/details/womensamericaref0008unse/page/361/mode/1up|plume=oui|id=Kerber2015}},
 
=== Articles ===
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* {{Article|langue=en-us|auteur1=Nancy Schrom Dye|titre=Feminism or Unionism? The New York Women's Trade Union League and the Labor Movement|périodique=Feminist Studies, Vol. 3, No. 1/2|date=1975|lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/3518959|accès url=inscription|pages=111-125 (15 pages)}},
* {{Article|langue=en-us|auteur1=Eileen Boris & Annelise Orleck|titre=Feminism and the Labor Movement: A Century of Collaboration and Conflict|périodique=New Labor Forum, Vol. 20, No. 1|date=hiver 2011|lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/27920539|accès url=inscription|pages=33-41 (9 pages)}},
 
=== Sitographie ===
{{Lien web |langue=en-us |auteur=Annelise Orleck |titre=Pauline Newman |url=https://jwa.org/encyclopedia/article/newman-pauline |site=Hyman Encyclopedia of Jewish Women |date=31 décembre 1999|plume=oui|id=Orleck1999}}.
 
== Liens externes ==