« Oqba Ibn Nafi al-Fihri » : différence entre les versions

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Amran Snous (discuter | contributions)
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| charte = militaire musulman
| image = Statue de Okba ibn Nafi al Fihri en Algérie.jpg
| légende = Statue de ‘Uqbâd'Oqba Ibn Nâfi’Nafi à [[Biskra]], en [[Algérie]].
| date de naissance = 622
| lieu mort au combat = [[Sidi Okba]] (actuelle [[Algérie]])
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| autres fonctions = Gouverneur de la province d'[[Ifriqiya]] (666-675 / 681-683)
}}
'''‘UqbâOqba Ibn Nâfi’Nafi''' (en {{Langue avec nom|ar|texte=عقبة بن نافع|trans=‘UqbâʿOqba ibn Nāfiʿ}}{{Note|texte=également orthographié Oqba ibn Nafe, Oqba ibn al-Nafia, ou Akbah. Nom complet : {{lang|ar|عقبة بن نافع بن عبد القيس القرشي االفهري|trans=ʿOqba ibn Nāfiʿ ibn ʿAbd al-Qais al-Qurašī al-Fihrī'}}|groupe=note}}), né en 622 (l'année de [[Hégire|l'hégire]]) à [[La Mecque]] (actuelle [[Arabie saoudite]]), et mort en [[683]] à [[Sidi Okba]] dans la wilaya de Biskra (actuelle [[Algérie]])<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Nagendra Kr|nom1=Singh|titre=International encyclopaedia of Islamic dynasties|sous-titre=(a continuing series)|éditeur=Anmol Publ.|année=2002|passage=1006|isbn=978-81-261-0403-1|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=ScBbJdau_ZUC&pg=PA1006&dq=death+of+Uqba+Ibn+Nafi|consulté le=2017-11-18}}</ref>, est un gouverneur et général [[Arabes|arabe]] au service du [[califat des Rachidoune]] sous le règne d'[[Omar ibn al-Khattâb|Omar]], puis plus tard, le [[Califat omeyyade de Damas|califat omeyyade]] sous les règnes de [[Muʿawiya Ier|Muawiya I<sup>er</sup>]] et [[Yazīd Ier|Yazid I<sup>er</sup>]]. Il est connu pour avoir mené la [[conquête musulmane du Maghreb]] à partir de [[670]]. Il est le neveu d'[[Amr ibn al-As]] et est souvent surnommé '''al-Fihri''' en référence aux [[Fihrides]], un clan lié aux [[Quraych]].
 
== Biographie ==
‘UqbâOqba Ibn Nâfi’Nafi est né au sein du clan des [[Fihrides]] de la tribu des [[Quraych]]. Il est le neveu d'[[Amr ibn al-As]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Nagendra Kr|nom1=Singh|titre=International encyclopaedia of Islamic dynasties|sous-titre=(a continuing series)|éditeur=Anmol Publ.|année=2002|passage=112|isbn=978-81-261-0403-1|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=FKD39Cbmdh0C&pg=PA112&dq=Uqba+nephew+of+Amr|consulté le=2017-11-18}}</ref>, lieutenant du calife omeyyade [[Muʿawiya Ier|Muawiya Ier]] et gouverneur de l'[[Égypte]], qu'il accompagne lors des premiers raids et prises de villes au Maghreb, commençant par [[Barqa (Libye)|Barqa]] et continuant par la [[Tripolitaine]] (actuelle [[Libye]]), en 644. Les premiers raids musulmans en [[Ifriqiya]] (actuelle [[Tunisie]]) ont lieu en [[647]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Pierre|nom1=Daillier|titre=Terre d'affrontements : le sud-tunisien, la ligne Mareth et son étrange destin|éditeur=[[Nouvelles Éditions latines|Nouvelles Editions Latines]]|année=1985|pages totales=247|passage=29|isbn=978-2-7233-0274-6|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=CDvyPkShms4C&pg=PA29|consulté le=2017-11-18}}</ref>.
 
Oqba commence sa première campagne en occupant le [[Fezzan]] en 663, puis l'[[Ifriqiya]], dont le gouvernement lui a été confié par le calife omeyyade en 666<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Pierre|nom1=Pinta|titre=La Libye|éditeur=[[Éditions Karthala|Karthala]]|année=2006|pages totales=346|passage=179|isbn=978-2-84586-716-1|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=5Wk-pn18hw8C&pg=PA179|consulté le=2017-11-18}}</ref>. Ces premières incursions musulmanes dans les territoires byzantins d'Afrique n'impliquent pas une occupation permanente, les troupes retournant dans leurs bases égyptiennes. Toutefois, Oqba assurera l'occupation permanente<ref name=":0" /> à travers les déserts égyptiens et la création de postes militaires à intervalles réguliers le long de son itinéraire.
 
En 670, le calife Muawiya congédie Ibn Hudaydj et nomme ‘UqbâOqba Ibnibn Nâfi’Nafi en tant que commandant en chef des forces arabes de l'Ifriqiya. Partant de [[Ueddan|Waddan]], Oqba entreprend une longue expédition, passant par le Fezzan ([[Germa]]) et le sud, à Kawar ([[Kaouar]]). Il prend partout soin d’assurer l’autorité de l’Islam. Il construit des mosquées, établit des garnisons et y laisse des missionnaires, puis remonte vers le nord jusque [[Ghadamès]], où il est rejoint par {{unité|10000|cavaliers}} que lui a envoyés Muawiya pour l’aider dans sa nouvelle mission et plusieurs milliers de [[Berbères]] [[Prosélytisme|prosélyte]] de la tribu des [[Laguatan|Luwata]]{{Sfn|Modéran|5=2013|p=793}}. Il commence par attaquer les dernières places fortes byzantines situées entre [[Gabès]] et l’endroit où il avait décidé de créer une base militaire et d’installer le centre politique (''miṣr'') de sa province. Il entreprend la fondation d’une capitale, qu’il nomme ''Ḳayrawān'', ce qui signifie « camp » ou « arsenal »{{Sfn|El Fasi|Hrbek|5=1990|p=260}}.
 
Il installe le camp dans une plaine, à environ 160 km au sud de l'actuelle [[Tunis]] et à 60 km de la côte encore dominée par les Byzantins et loin des montagnes, bastion de la résistance berbère. Ce camp, dans la ligne de confrontation entre Byzantins et Musulmans et utilisé comme base de ses opérations, a rapidement donné naissance à la ville de Kairouan, qui fait actuellement partie de la Tunisie{{Sfn|El Fasi|Hrbek|5=1990|p=260}}. Avec Kairouan, la première province musulmane d’Afrique du Nord était née. Elle est nommée, Ifriqiya, correspondant , à peu près, à la Tunisie actuelle.
 
Selon une légende, l’un des soldats de ‘Uqbâd'Oqba est tombé sur une coupe en or enfouie dans le sable. Elle fut reconnue comme ayant disparu de [[La Mecque]] quelques années auparavant et quand elle a été extraite du sable, une source est apparue, avec des eaux qui sembleraient provenir de la même source que le puits sacré [[Zamzam]] à La Mecque. Cette histoire a conduit Kairouan à devenir un lieu de pèlerinage, puis une ville sainte (« la Mecque du Maghreb ») et la plus importante ville du Maghreb{{Sfn|El Fasi|Hrbek|5=1990|p=260}}.
 
À Kairouan, ‘Uqbâ ordonne la construction du siège du gouvernement et à côté sa [[Grande Mosquée de Kairouan|Grande Mosquée]], la plus ancienne du [[Maghreb]] et un des monuments les plus représentatifs de l'art et de l'architecture musulmane{{Sfn|El Fasi|Hrbek|5=1990|p=260}}. Ayant ainsi créé une base de départ et doté la nouvelle province d’une capitale, ‘Uqbâ commence à préparer ses futures opérations, mais il est destitué en 675. Son successeur est [[Abou al-Mouhajir Dinar]]. ‘Uqbâ reprend son poste de commandement en 681, sous le règne du calife [[Yazīd Ier|Yazid Ier]]{{Sfn|El Fasi|Hrbek|5=1990|p=260}}{{,}}{{Sfn|El Fasi|Hrbek|5=1990|p=260-261}}.
 
À Kairouan, ‘UqbâOqba ordonne la construction du siège du gouvernement et à côté sa [[Grande Mosquée de Kairouan|Grande Mosquée]], la plus ancienne du [[Maghreb]] et un des monuments les plus représentatifs de l'art et de l'architecture musulmane{{Sfn|El Fasi|Hrbek|5=1990|p=260}}. Ayant ainsi créé une base de départ et doté la nouvelle province d’une capitale, ‘UqbâOqba commence à préparer ses futures opérations, mais il est destitué en 675. Son successeur est [[Abou al-Mouhajir Dinar]]. ‘UqbâOqba reprend son poste de commandement en 681, sous le règne du calife [[Yazīd Ier|Yazid Ier]]{{Sfn|El Fasi|Hrbek|5=1990|p=260}}{{,}}{{Sfn|El Fasi|Hrbek|5=1990|p=260-261}}.
=== Mort ===
En 681, il réalise une expédition<ref group="note">On ne sait pas si cette expédition s'apparentait à une mission de reconnaissance, ou une razzia.</ref>, partant de Kairouan, atteignant l'[[océan Atlantique]], et marchant jusqu'au rivières de [[Drâa]] et [[Oued Souss|Souss]] (toutefois, l'étude critique des textes montre que cette expédition n'a pas dû dépasser la [[Chelif|vallée du Chelif]], et que la mer devant laquelle Oqba prend Dieu à témoin de ne pouvoir avancer au-delà ne serait que la [[Mer Méditerranée|Méditerranée]]<ref name=":0">{{Article|langue=fr|auteur1=|prénom1=Philippe|nom1=Conrad|lien auteur=Philippe Conrad|titre=La conquête musulmane de l'Occident|périodique=[[La Nouvelle Revue d'histoire]]|date=Août 2002|issn=|lire en ligne=http://www.clio.fr/bibliotheque/la_conquete_musulmane_de_loccident.asp|pages=}}</ref>){{Sfn|El Fasi|Hrbek|5=1990|p=260}}.