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Le '''musée de la chemiserie et de l'élégance masculine''' est un musée d'ethnologie, d'histoire, de technique et d'industrie ouvert au public en 1993 et situé à [[Argenton-sur-Creuse]] en [[France]]. Il a été créé pour conserver la mémoire de l'[[industrie textile]] qui a constitué l'un des principaux secteurs d'emplois dans le [[Berry]] entre 1860 et la fin du {{XXe siècles-|XX}} et qui fournissait en vêtements de nombreuses grandes marques de mode masculine. Le musée présente aussi le domaine de l'habillement masculin et son évolution depuis le Moyen Âge jusqu'à nos jours.
 
== Histoire ==
Depuis les années 1970, l'intérêt croissant pour la préservation de la mémoire des activités humaines voit émerger, aux côtés de la notion de [[patrimoine industriel]], celle du [[patrimoine culturel immatériel]]. Les années 1980 voient la popularisation de cette notion de patrimoine, jusque là peu utilisée<ref group="KC">{{Harvsp|Kollmann-Caillet|2003|p=17-18}}.</ref>. Au début des années 1980, Jean-René Gravereaux, ancien industriel à la retraite, et son épouse Solange, font le constat que l'industrie textile localedu [[Berry]], florissante depuis un siècle, est sur le déclin et risque de disparaître sans laisser de traces,. étantIls donnéindiquent leque leur démarche a été motivée également par une réaction au mépris, selon eux, dont ellece domaine faitfaisait l'objet, à la rareté des publications qu'ils trouvaient à l'époque consacrées à ce domaine, à l'époque, l'absence d'archives industrielles à l'échelle nationale et à la destruction, fréquente d’après eux, des archives conservées par les entreprises lorsqu'elles ferment, notamment celles du groupe Boussac à sa disparition<ref group="KC">{{Harvsp|Kollmann-Caillet|2003|p=18-19}}, citant Solange et Jean-René Gravereaux.</ref>. Solange Gravereaux s'intéresse au travail accompli peu de temps auparavant pour la création de l'[[écomusée du Creusot-Montceau]], novateur pour son époque puisqu'il s'intéresse à un territoire à l'activité principalement industrielle. Le concept d'[[écomusée]] est alors une idée neuve : il s'agit de conserver non pas seulement des lieux et des objets, mais aussi la mémoire d'activités et de modes de vie, et de resituer une population humaine dans son milieu, dans une approche [[ethnographie|ethnographique]]<ref group="KC">{{Harvsp|Kollmann-Caillet|2003|p=19}}.</ref> ; c'est aussi en 1980 que le Ministère de la culture crée une Mission du patrimoine ethnologique<ref>{{Article|auteur1=Jean-François Miguaud|titre=Missions et moissons ethnologiques|périodique=Aguiaine. Revue de recherches ethnographiques|volume=XXXVI|numéro=244|pages=43-52 (passage concerné : page 51)|date=septembre-octobre 2004|issn=0222-9536|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t5339944g|plume=oui}}</ref>.
 
Solange et Jean-René Graveraux conçoivent alors l'idée d'un musée ou d'un écomusée consacré à la chemiserie-lingerie. Ils fondent en 1981 l’association des Amis du musée de la chemiserie-lingerie (AMICL), une association destinée à préserver la mémoire de l'industrie textile de la [[chemiserie]] qui a prospéré à [[Argenton-sur-Creuse]] et plus généralement dans le Berry au {{XIXe siècle}} et pendant une grande partie du {{XXe siècle}}<ref name="Bonnin">{{Lien web |langue= |auteur=Jean-Michel Bonnin |titre=Argenton-sur-Creuse : la chemise raconte sa longue histoire |url=https://www.lanouvellerepublique.fr/indre/commune/argenton-sur-creuse/argenton-sur-creuse-la-chemise-raconte-sa-longue-histoire |date=29 juillet 2021 |périodique=La Nouvelle République |page=url |consulté le=8 avril 2024 |id= |libellé= }}.</ref>{{,}}<ref name="Pop">{{Lien web |langue= |titre=Musée de la chemiserie et de l'élégance masculine |url=https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/museo/M0245 |date= |site=Plate-forme ouverte du patrimoine administrée par le Ministère de la Culture |consulté le=16 avril 2024}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|prénom1=Annick|nom1=Douguédroit|titre=L'industrie du vêtement dans le Berry|périodique=Annales de géographie|volume=69|numéro=376|pages=584–593|date=1960|doi=10.3406/geo.1960.14772|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/geo_0003-4010_1960_num_69_376_14772|consulté le=2024-04-09}}</ref>.
 
L'association rassemble des soutiens : d'anciens ouvriers et ouvrières du secteur de la confection textile, mécaniciennes et mécaniciens, membres du personnel administratif et patrons d'entreprises d'Argenton et de ses environs<ref group="KC">{{Harvsp|Kollmann-Caillet|2003|p=20}}.</ref>. Puis, de 1983 à 1985, l'association entame une collecte de vêtements, de documents et d'objets destinés à constituer le fonds d'un futur musée<ref name="Pop"/>. Ils font jouer le bouche à oreille, envoient des courriers et recueillent objets et documents auprès des ateliers voisins, dont les établissements Rousseau et les établissements Bigrat à Argenton, les établissements Bazin de [[Saint-Marcel (Indre)|Saint-Marcel]] et l'usine des Cent mille chemises créée par [[Maurice Schwob (industriel)|Maurice Schwob]] à [[Châteauroux]]. La collecte porte en premier lieu sur les machines et outils de confection, puis sur les savoir-faire, la sociabilité au travail, l'histoire des entreprises, ce qui conduit à recueillir des documents d'archive, mais aussi des témoignages oraux d'hommes et de femmes de ce domaine professionnel<ref group="KC" name="KCp21">{{Harvsp|Kollmann-Caillet|2003|p=21}}.</ref>. L'association travaille avec plusieurs partenaires institutionnels ou associatifs : le [[Institut français du textile et de l'habillement|Centre d'études techniques des industries de l'habillement]] (CETIH), la [[bibliothèque Forney]], la [[Bibliothèque nationale de France]], l'[[Union française des arts du costume]], le [[Musée national des Arts et Traditions populaires (Paris)|musée national des Arts et Traditions populaires]] et le [[Palais Galliera, musée de la Mode de la ville de Paris|musée de la mode du Palais Galliera]] de Paris, ou encore la Fédération des industries de chemiserie-lingerie et les entreprises de haute couture. Le fonds est constitué de dons, puis d'achats sur des marchés aux puces, des brocantes et des ventes aux enchères<ref group="KC" name="KCp21" />.
 
Au fil des années et de la progression de la constitution du fonds, le concept du musée s'infléchit : entamée pour préserver du matériel industriel et des outils, la collecte s'élargit au domaine du vêtement, y compris les accessoires vestimentaires, et à la mode masculine : de là l'adjonction de la notion d'élégance masculine dans le nom du musée<ref group="KC">{{Harvsp|Kollmann-Caillet|2003|p=22-23}}.</ref>.
 
Le {{Date|1er janvier 1989}}, le musée est installé dans l’ancien atelier Brillaud rénové et sa gestion, jusqu'alors associative, passe sous la responsabilité de la municipalité d'Argenton-sur-Creuse. Le {{Date|21 décembre 1990}}, le musée prend le statut de musée contrôlé par la [[Service des Musées de France|direction des Musées de France]]<ref name="Pop"/>.
 
Le musée ouvre au public en 1993<ref name="Pop"/>. En 1997, la gestion du musée est confiée à la Communauté des communes du pays d’Argenton-sur-Creuse, qui devient en 2017 la Communauté de communes Éguzon Argenton Vallée de la Creuse<ref name="Pop"/>. Dans les années 1995-2000, la politique d'acquisition vise à poursuivre la collecte initiale, tout en s'ouvrant au vestiaire féminin (quoique de manière plus limitée)<ref group="KC">{{Harvsp|Kollmann-Caillet|2003|p=25}}.</ref>.
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== Bâtiment ==
<gallery mode=packed>
Fichier:Atelier Brillaud 2.jpg|alt=Photographie en nuances de sépia. Dans une grande salle tout en longueur aux combles apparentes sous un toit pentu, des femmes en robes sombres et en chignons sont assises sur des tabourets à des postes de travail pourvus de machines à coudre mécaniques. La pièce est éclairée par des baies vitrées sur la droite. À gauche au premier plan, un grand poêle en fonte chauffe la salle.|Photographie montrant l'atelier Brillaud, atelier de chemiserie, en 1888<ref name="Historique">{{Lien web |langue= |titre=Historique |url=ttps://www.museedelachemiserie.fr/historique/ |date= |site=Site du Musée de la chemiserie et de l'élégance masculine |consulté le=16 avril 2024}}.</ref>.
Fichier:Salle de l'ancien atelier de confection textile, Musée de la chemiserie, Argenton-sur-Creuse.jpg|alt=Sous un toit en pente à poutres apparente percé de baies vitrées, des établis s'alignent, portant des machines à coudre de plusieurs époques. Des pièces de tissu et des bobines de fil sont en place, donnant à voir l'apparence des postes de travail au temps où l'atelier était en activité. Des tabourets jouxtent les établis. Aux murs sont exposés des objets et des panneaux explicatifs.|La même salle de l'ancien atelier Brillaud est devenue une salle d'exposition consacrée à la vie et au travail des chemisières, ouvrières du textile.
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</ref>. L'aile sud accueille l'atelier Guiot à la même époque<ref name="Historique"/>.
 
Le bâtiment est réaménagé pour accueillir le musée. Sa partie centrale, qui donne sur la [[Creuse (affluent de la Vienne)|Creuse]] et la ville haute, est entièrement rénovée et dotée de baies vitrées. L'aile nord accueille les expositions permanentes du musée, qui retracent l'histoire de la chemiserie, de ses procédés de fabrication et de ses ouvrières, tandis que l'aile sud comprend deux salles dévolues aux expositions temporaires<ref name="Historique"/>.
 
En l'an 2000, le musée s'agrandit d'un jardin textile conçu par Joël Chatain et qui reprend le dessin d'un patron de devant de chemise orné de motifs rectangulaires. Il présente des plantes utilisées pour la production de [[Fibre textile|fibres textiles]], de [[teinture]] ou employées pour plusieurs techniques de fabrication ou pour les activités domestiques<ref>{{Lien web |langue= |titre=Fiche du Jardin textile du Musée de la chemiserie |url=https://www.parcsetjardins.fr/jardins/1163-jardin-textile-du-musee-de-la-chemiserie |date= |site=Parcs et jardins |consulté le=16 avril 2024}}.</ref>.
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== Collections ==
[[Fichier:Ensemble de chemises des années 1980 à nos jours, Musée de la chemiserie d'Argenton-sur-Creuse.jpg|upright|alt=Plusieurs chemises colorées sont exposées dans une vitrine du musée, sur des présentoirs en métal dotés de cintres. Elles sont de couleurs variées : noire rayée de blanc, blanche, rouge façon velours dévoré, bleu marine, rose, turquoise, gris perle, blanc cassé.|vignette|Ensemble de chemises des années 1980 à nos jours. Musée de la chemiserie.]]
Le musée abrite des vêtements, documents et objets qui gardent la mémoire de l'industrie textile de la chemiserie d'Argenton-sur-Creuse et de la région environnante. Il retrace la vie et le travail des chemisières, les ouvrières employées à la confection des chemises aux {{s2-|XIX|XX}}<ref name="PetitsMusees">{{Interview |nom=Gaillard |prénom=Nathalie |intervieweur=Stéphane Cosme |titre url=Le musée de la chemise et de l'élégance masculine d'Argenton sur Creuse |url=https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/les-petits-musees-insolites/les-petits-musees-insolites-du-samedi-16-juillet-2022-4763552 |programme=Les petits musées insolites (podcast) |nom du média=France Inter |date=16 juillet 2022 |consulté le=16 avril 2024 |id= |id visible= }}.</ref>. La salle située au deuxième étage expose des outils de couture (poinçons, règles, ciseaux de découpe, [[Patron (couture)|patrons]]...), des [[machine à coudre|machines à coudre]], découpeuses et fers à repasser, ainsi que des photographies et d'autres documents, qui montrent l'organisation du travail et ses changements au fil des époques, ainsi que le quotidien des ouvrières, jusqu'à la robotisation et l'automatisation de la production.
 
Le musée est également consacré au vêtement masculin et à l'élégance masculine en général : il s'agit du seul musée de France qui présente ce sujet dans son ensemble, des vêtements jusqu'aux accessoires variés ([[cravate|cravates]]s, chapeaux, [[Bouton de manchette|boutons de manchettes]], bijoux)<ref name="Bonnin"/>. Les collections remontent jusqu'à la [[chainse]], vêtement masculin médiéval ancêtre de la chemise, et déroulent l'histoire de ce type de vêtement jusqu'à nos jours<ref>{{Lien web |langue= |auteur=Alain Joly |titre=Je visite ma région : le Musée de la Chemiserie et de l'Elégance Masculine à Argenton-sur-Creuse |url=https://www.francebleu.fr/culture/sortir/je-visite-ma-region-le-musee-de-la-chemiserie-et-de-l-elegance-masculine-a-argenton-sur-creuse-4313472 |date=19 juillet 2023 |site=France Bleu |consulté le=16 avril 2024}}.</ref>. Elles comprennent des vêtements civils et militaires, des vêtements de travail jusqu'aux vêtements de luxe ou portés par des célébrités<ref name="Bonnin"/>. Les procédés de fabrication, la publicité, l'évolution des goûts et des usages sont également présentés.
 
Le musée conserve le fonds Jean-Claude Pascal, légué par la famille de [[Jean-Claude Pascal]], célèbre acteur des années 1950-1960 qui s'habillait chez des tailleurs de luxe et petit cousin d'un des fondateurs du musée, Jean-René Gravereaux. Le fonds est constitué de 1986 à 1988 et comprend sa garde-robe personnelle, ses costumes de scène et des documents d'archive (affiches, photographies, disques, dossiers de presse)<ref name="ExpoPascal2022">{{Lien web |langue= |auteur= |titre=Les archives de Jean-Claude Pascal au musée de la Chemiserie |url=https://www.lanouvellerepublique.fr/indre/commune/argenton-sur-creuse/les-archives-de-jean-claude-pascal-au-musee-de-la-chemiserie#! |site=La Nouvelle République |date=11 mai 2022 |consulté le=16 avril 2024}}.</ref>. Des vêtements d'autres célébrités comme [[Charlie Chaplin]], [[Fernandel]], [[Richard Burton]], [[Frank Sinatra]] ou [[Johnny Hallyday]] figurent également dans les collections<ref name="Bonnin"/>.
 
Le musée possède égalementaussi de nombreuses créations en dentelles de l'artiste, enseignante et voyageuse [[Suzanne Pinault]] (1898-1974)<ref name=":3" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Suzanne Pinault (1898-1974) |url=https://data.bnf.fr/10410997/suzanne_pinault/ |site=data.bnf.fr |consulté le=2024-04-11}}.</ref>.
 
Le musée reçoit régulièrement des dons de vêtements de la part de familles de la région. Les vêtements anciens, liés à l'histoire familiale et à l'espace intime, font l'objet du développement de liens affectifs très forts qui les changent en objets d'affection, voire en reliques dont la valeur affective est parfois sans commune mesure avec leur valeur marchande<ref>{{Harvsp|Valière|2010|p=183}}.</ref>{{,}}<ref>Dassié (2012), {{P.}}119-120.</ref>. La tâche des conservatrices du musée consiste à décider de l'intérêt d'une [[patrimonialisation]] de ces objets issus de l'histoire intime<ref>{{Harvsp|Dassié|2002}}.</ref>.
 
Le musée reçoit fin 2018 un ensemble de {{Unité|140|pièces}}, don du [[Musée des Arts décoratifs (Paris)|musée des Arts décoratifs de Paris]] par l'intermédiaire de l'Union française des arts du costume. Cet ensemble se compose de vêtements de la fin du {{s-|XVIII}} et du début du {{s-|XIX}} : des costumes civils, des livrées de domestiques, des manteaux de chauffeurs et des pantalons ; beaucoup ont été portés par une famille d'[[Issoudun]] et sa [[domesticité]] au {{s-|XIX}}<ref name="Noel"/>. Grâce à ce don, le musée peut composer une exposition sur le thème des costumes de serviteurs qui se tient d'avril à décembre 2019<ref name=":1">{{YouTube|langue=fr|id=qs3reIjqiHI|titre=Exposition ''A votre service ! Du maître d'hôtel au valet de chambre''|chaîne=Musée de la Chemiserie|date=13 avr. 2019}}.</ref>.
 
Les collections du musée comptent environ {{nombre|13000 objets}} en 2019<ref name="Noel"/>. Comme toute institution de ce type, le musée est amené à prêter certaines pièces de ses collections à d'autres musées dans le cadre d'expositions temporaires. Par exemple, en 2021-2022, le musée prête une Chemise d’homme à jabot du quatrième quart du {{XVIIIe siècle}} aux Musées d’art de Nantes le temps de leur exposition ''À la mode. L’art de paraître au xviii<sup>e</sup> siècle''<ref>{{Article|langue=fr|prénom1=Virginie|nom1=Desrante|titre=Ut pictura vestis – À la mode. L’art de paraître au XVIIIe siècle.|périodique=Revue de l'art|volume=217|numéro=3|pages=66–71|date=2022|issn=0035-1326|doi=10.3917/rda.217.0066|lire en ligne=https://www.cairn.info/revue-de-l-art-2022-3-page-66.htm|consulté le=2024-04-27}}</ref>''.''
Les collections du musée comptaient environ {{nombre|13000 objets}} en 2019<ref name="Noel"/>.
 
La numérisation des collections est enréalisée coursprogressivement. En 2020, environ {{nombre|920 notices}} du musée étaientsont présentes sur le site des collections numérisées des musées de la région Centre-Val de Loire<ref>{{Lien web |langue= |auteur=Jean-Pierre Bonnin |titre=Le musée de la chemiserie affiche ses collections |url=https://www.lanouvellerepublique.fr/indre/commune/argenton-sur-creuse/le-musee-de-la-chemiserie-affiche-ses-collections |date=16 avril 2020 |périodique=La Nouvelle République |consulté le=16 avril 2024}}.</ref>.
 
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Fichier:Machine à coudre Legat, France, années 1890 - Musée de la chemiserie.jpg|alt=Machine à coudre ancienne en fonte peinte en noir dotée d'un socle bas en bois clair. La machine est surmontée d'une pompe mécanique sur laquelle on appuie pour l'actionner (elle n'a ni pédale ni alimentation électrique).|Machine à coudre Legat, France, années 1890.
Fichier:Machines à coudre Baby, 1920-1930 - Musée de la chemiserie 06.jpg|alt=Deux machines à coudre de taille réduites sont exposées dans une vitrine. Celle de devant est peinte en bleu-gris, celle de derrière est noire. Toutes les deux sont conçues pour être actionnées à la main.|Machines à coudre Baby en fonte peinte, 1920-1930.
Fichier:Machine à coudre sans marque, autour de 1970 - Musée de la chemiserie.jpg|alt=Deux machines à coudre dans une vitrine. Elles ont toutes les deux des coques en plastique clair. Celle de gauche, sans marque, a une teinte un peu argentée. Elle est exposée avec sa boîte d'origine, qui montre une photo de la machine sur un fond moitié rose, moitié jaune. À droite, la machine de marque Ma cousette est blanche, sauf la partie inférieure du bras et le centre de la tour qui sont bruns. |Machine à coudre sans marque, autour de 1970, et machine Ma cousette, années 1960.
Fichier:Photographie des ouvrières et ouvriers de la manufacture de chemises de l'atelier Pailleron - Musée de la chemiserie.jpg|alt=Photographie en noir et blanc. Devant un bâtiment à façade en pierre avec plusieurs fenêtres aux volets ouverts, au fronton duquel on lit « Manufacture de chemises », une quinzaine de personnes, dont une dizaine de femmes et 5-{{nobr|6 hommes}}, posent debout face à l'objectif. Tous et toutes ont des tenues sobres. Les femmes sont en robe longue ou pull et jupe longue et portent les cheveux courts ou en chignon. Les hommes sont en salopette et veste, ou en complet. Un homme sur la gauche porte un costume élégant avecu un chapeau sombre. Vers la droite, un autre porte un béret noir.|Photographie des ouvrières et ouvriers de la manufacture de chemises de l'atelier Pailleron en 1948.
Fichier:Chemise avec col à rabat orné de dentelles, France, style du XVIIe siècle.jpg|alt=Photographie d'une vitrine. À l'arrière-plan, un fond illustré montre un homme en costume beige de mousquetaire du {{s-|XVII}} avec bandoulière, fraise en dentelles et chapeau à plume, et un autre en costume du {{s-|XVIII}}, bleu à manches violettes, portant une perruque blanche et un tricorne noir. Au premier plan, un mannequin en bois sculpté représentant un homme à moustache et barbiche fine à la façon du {{s-|XVII}} expose une large chemise blanche au col orné de dentelles.|Chemise du {{s-|XVII}} ornementée de dentelles.
Fichier:Chemise, perruque et baignoire, France, style du XVIe au XVIIIe siècle.jpg|alt=Photographie d'une vitrine du musée. Sur la gauche, sur une chaise, est exposée une chemise française du {{s-|XVIII}} à col échancré orné de dentelles. À droite, sur une petite commode, une perruque grise de la même époque est disposée sur son support. Au fond, on peut voir une baignoire en fer blanc à demi masquée par un rideau clair.|Chemise, perruque et baignoire, France, style du {{sp-|XVI| au |XVIII}}.
Fichier:Costume masculin, France, fin du XIXe siècle.jpg|alt=Photo d'une vitrine où est exposé un costume masculin de la fin du XIXe siècle. Il est formé d'un ensemble en drap de laine noir comprenant une redingote, un gilet et un pantalon, une chemise blanche ornée en coton d'un plastron, d'un col amovible et d'une cravate nouée en soie. Sur la droite, un support bas expose des accessoires tels qu'un coffret à boutons de manchettes et des gants blancs dans leur boîte.|Costume masculin de la fin du {{s-|XIX}}.
Fichier:Costume masculin, France, fin du XIXe siècle.jpg|Costume masculin de la fin du {{s-|XIX}}.
Fichier:Pions et boutons de chemises en nacre et coquillages dont la nacre est extraite.jpg|Pions et boutons de chemises en nacre et coquillages dont la nacre est extraite.
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Ces expositions peuvent mettre en valeur le travail d'artistes actuelles. En octobre-décembre 2023, l'exposition ''Artextures'' présente les œuvres de {{Nombre|27 plasticiens}} français et étrangers<ref name="Artextures"/>. En {{date|juillet 2023}}, à la suite d'un stage au musée, Albane Mauberquez, étudiante aux [[Académie royale des beaux-arts de Bruxelles|Beaux-arts de Bruxelles]], confectionne et présente un travail de broderie sur chemise inspiré par les collections du musée<ref>{{Lien web |langue= |auteur= |titre=À Argenton, une broderie moderne inspirée des collections du Musée de la chemiserie |url=https://www.lanouvellerepublique.fr/indre/commune/argenton-sur-creuse/a-argenton-une-broderie-moderne-inspiree-des-collections-du-musee-de-la-chemiserie |périodique=La Nouvelle République |date=16 juillet 2023 |consulté le=16 avril 2024}}.
</ref>.
 
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=== Fréquentation ===
Le musée est ouvert la plus grande partie de l'année, avec des horaires élargis en juillet-août pendant la saison touristique. La période de fermeture hivernale s'étend du {{Date|24 décembre}} jusqu'à la mi-février<ref name=":2" />. Les statistiques sur la fréquentation annuelle du musée proviennent des chiffres fournis par le [[Ministère de la Culture (France)|ministère de la Culture]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Fréquentation des Musées de France - data.gouv.fr |url=https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/frequentation-des-musees-de-france-1/ |site=www.data.gouv.fr |consulté le=2024-04-11}}</ref>.
 
{{Liste déroulante
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L'Association des amis du musée de la chemiserie, créée en 1981, soutient financièrement le musée. Le paiement d'une cotisation annuelle ouvre droit à l'entrée gratuite au musée, à des invitations aux vernissages des expositions et à la participation aux activités du musée. L'association est reconnue d'utilité publique fin 2015<ref>{{Lien web |langue= |auteur= |titre=Le musée de la Chemiserie compte sur ses amis |url=https://www.lanouvellerepublique.fr/indre/commune/argenton-sur-creuse/le-musee-de-la-chemiserie-compte-sur-ses-amis#! |périodique=La Nouvelle République |date=4 avril 2017 |consulté le=16 avril 2024}}.</ref>.
 
=== Publications du musée ===
Le musée publie régulièrement des catalogues de ses expositions temporaires et des actes de colloques<ref>{{Lien web |langue= |titre=Notice d'autorité du Musée de la chemiserie et de l'élégance masculine |url=http://ark.bnf.fr/ark:/12148/cb13327468x |date= |site=Catalogue général de la Bibliothèque nationale de France |consulté le=16 avril 2024}}.</ref>.
 
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=== Bibliographie ===
{{Légende plume}}
* {{Ouvrage|auteur1=Louis Bergeron|directeur1=oui|titre=La Révolution des aiguilles|sous-titre=Habiller les Français et les Américains, {{sp-|XIX|-|XX|s}}.|lieu=Paris|éditeur=éditions de l'[[École des hautes études en sciences sociales|EHESS]]|collection=Recherches d'histoire et de sciences sociales|année=1996|pages totales=199|isbn=9782713212055 |issn=0249-5619|présentation en ligne={{google livresLivres|xmG2AAAAIAAJ}}}}.
* {{Chapitre|auteur1=Véronique Dassié|titre chapitre=L’antichambre du patrimoine ou l’itinéraire du linge de famille jusqu’au musée|titre ouvrage=Ce linge qui nous retient…|lieu=[[Argenton-sur-Creuse]]|éditeur=musée de la chemiserie et de l’élégance masculine|année=2002|passage=21-70|plume=oui}}.
* {{Article|prénom1=Véronique|nom1=Dassié|titre=La thésaurisation affective des objets-souvenirs : du chez-soi au musée|périodique=Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques|volume=134|numéro=9|pages=115–128|date=2012|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/acths_1764-7355_2012_act_134_9_2221|consulté le=2024-04-27|plume=oui}}
* {{Article|prénom1=Virginie|nom1=Desrante|titre=Ut pictura vestis – À la mode. L’art de paraître au XVIII e siècle|périodique=Revue de l'art|volume=N° 217|numéro=3|pages=66–71|date=2022-11-07|issn=0035-1326|doi=10.3917/rda.217.0066|lire en ligne=https://www.cairn.info/revue-de-l-art-2022-3-page-66.htm?ref=doi|consulté le=2024-04-27|plume=oui}}
* {{Ouvrage|auteur1=Alexia Fontaine|titre=Conditions d'émergence et développement des collections vestimentaires: patrimonialisation, muséalisation, virtualisation: regards croisés en France-Canada-Québec (XIXe-XXIe siècle)|lieu=Lille (France)-Laval (Québec, Canada)|éditeur=Université Charles de Gaulle-Lille III ; Université Laval (Québec, Canada)|nature ouvrage=thèse de doctorat en cotutelle sous la direction d'Odile Parsis-Barubé (directrice de recherche) et Philippe Dubé (directeur de cotutelle) à la Faculté des Lettres, programme Ethnologie et Patrimoine (Université Laval) et à l'Unité mixte de recherche (UMR) 8529, Institut de Recherches Historiques du Septentrion (Université Charles-de-Gaulle-Lille 3), soutenue le 5 décembre 2016.|année=2016|pages totales=745|passage=530-533|hal=tel-01654615|lire en ligne=https://theses.hal.science/tel-01654615|consulté le=27 avril 2024|plume=oui}}
* {{article|prénom=Nathalie|nom=Gaillard|titre=De l’industrie de la confection au musée de la Chemiserie et de l’Élégance masculine d’Argenton-sur-Creuse (Indre) |périodique=In Situ|numéro=52|année=2024|doi=10.4000/insitu.40310}}.
* {{Article|auteur1=Virginie Kollmann-Caillet|titre=Tradition et renouveau dans la chemiserie|périodique=Aguiaine. Revue de recherches ethnographiques|volume=XXX|numéro=210|pages=14-22|date=janvier-février 1999|issn=0222-9536|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65602490|plume=oui}}
* {{Ouvrage|prénom1=Virginie|nom1=Kollmann-Caillet (dir.)|directeur1=oui|titre=J'ai 10 ans: collections choisies [exposition], 21 juin-23 décembre 2003, Pays d'Argenton-sur-Creuse, Musée de la chemiserie et de l'élégance masculine|éditeur=Musée de la chemiserie et de l'élégance masculine|date=2003|isbn=978-2-9518473-1-6|consulté le=2024-04-10|plume=oui}}
*{{ouvrage|prénom=Jean-Luc|nom=Labbé|titre=Les Chemisières du Bas-Berry|sous-titre=les femmes et le travail industriel dans l'Indre au {{s-|XIX}}, 1860-1914|lieu=Chateauroux|année=1985|présentation en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3372307s/}}.
* {{Article|langue=fr|prénom1=Michel|nom1=Valière|titre=Dassié, Véronique.Objets d’affection. Une ethnologie de l’intime. Paris, Éd. du Comité des travaux historiques et scientifiques, 2010, 367 p. |ISBN=978-2-7355-0712-2|périodique=Rabaska : revue d'ethnologie de l'Amérique française|volume=8|pages=183–185|date=2010|issn=1703-7433|issn2=1916-7350|doi=10.7202/045271ar|lire en ligne=https://www.erudit.org/fr/revues/rabaska/2010-v8-rabaska3976/045271ar/|consulté le=2024-04-09|plume=oui}}
 
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* [https://www.museescentre.com/lesmuseesenregion/mus%C3%A9e-de-la-chemiserie-et-de-l'el%C3%A9gance-masculine Collections en ligne sur le site Musées de la région Centre]
* [https://www.pop.culture.gouv.fr/search/list?loca=%5B%22Argenton-sur-Creuse%20%3B%20mus%C3%A9e%20de%20la%20chemiserie%20et%20de%20l%27%C3%A9l%C3%A9gance%20masculine%22%5D Objets en ligne sur la base Joconde]
* {{lien web|titre= Le musée de la chemise et de l'élégance masculine d'Argenton sur Creuse|site=Radio France|date=16 juillet 2022|url=https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/les-petits-musees-insolites/les-petits-musees-insolites-du-samedi-16-juillet-2022-4763552}}.
 
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