Manon Roland
Manon Roland, née Jeanne Marie Philipon[1] le à Paris[2], et guillotinée dans la même ville le , est une salonnière et personnalité politique française.
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Jeanne-Marie Phlipon |
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Jean-Marie Roland de La Platière (à partir de ) |
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Elle fut une des figures de la Révolution française et joua un rôle majeur au sein du parti girondin. Elle poussa son mari, Jean-Marie Roland de La Platière, au premier plan de la vie politique de 1791 à 1793.
Biographie
Enfance
Jeanne Marie Philipon est la fille de Gatien Phlipon (ou Phlippon), maître graveur à Paris au no 41 quai de l'Horloge, homme aisé mais coureur de jupons et joueur, et de Marguerite Bimont, fille d’une femme de chambre et d’un cuisinier au service de la marquise de Crequy[3]. Seule survivante des sept enfants du couple, ce fut sur elle que se concentra toute l’affection de ses parents[4]. Elle est placée en nourrice jusque l’âge de deux ans[5]. Dès son plus jeune âge, Manon fut une enfant pieuse et très intelligente, au caractère ferme et résolu, et montra de grandes aptitudes pour les études et un esprit vif et enthousiaste. À quatre ans, elle savait déjà lire[4]. Un frère de sa mère, vicaire, lui apprit le latin[6]:121. À huit ans, elle se passionne pour la lecture de la Vie des hommes illustres et Plutarque restera un de ses auteurs favoris[4]:14. À huit ans, elle avait lu la Bible, le Roman Comique de Scarron, un traité des Guerres civiles d’Appien, les Mémoires de Pontis et de mademoiselle de Montpensier, un traité sur l’Art héraldique[6]:120-1. Elle lit ensuite Fénelon, Le Tasse et Locke[4]. Bossuet, Massillon, et des auteurs de la même veine, Montesquieu, Voltaire[7].
À sa demande, elle est placée, en mai 1765, au couvent des Augustines de la Congrégation de Notre-Dame, rue Neuve-Saint-Étienne, et s’y lie d’amitié avec Sophie et Henriette Cannet originaires d’Amiens[8]. Manon entretient avec ses deux amies une correspondance suivie après leur sortie du couvent[9].
Jeunesse
Avec la maturation de son esprit, elle abandonne l’idée de rester au couvent. Après le décès de sa mère, alors qu’elle a une vingtaine d’années, la jeune fille se consacre à l’étude, et à la tenue du ménage de son père. La lecture de la Nouvelle Héloïse parvient à la consoler du profond chagrin qu’elle éprouva à la mort de sa mère, et Rousseau restera son maître.
En 1774, elle séjourne quelque temps au château de Versailles, ressentant comme une insulte le mépris dans lequel la noblesse tient les bourgeois[6]:132. Manon n’oubliera jamais la haine qu’elle ressent alors[10].
Belle, l’« attitude ferme et gracieuse », le sourire « tendre et séducteur », la fille du graveur a de nombreux soupirants, mais refuse toutes les propositions de mariage, dictant à son père les lettres de refus[11].
En 1776, par l’intermédiaire de ses deux amies amiénoises (notamment de Sophie, devenue Madame de Gomicourt en épousant Pierre Dragon Gomicourt, seigneur de Sailly-le-Sec), elle fait la connaissance de Jean-Marie Roland de La Platière, économiste réputé, d’une grande intelligence, inspecteur du commerce et des manufactures de Picardie, lié à Amiens avec la famille Cannet[5]. Le vertueux et sévère Roland, de vingt ans son aîné, s’éprend de Manon et demande sa main. Le père de Manon, auquel sa fille demandait des comptes de tutelle, commença par opposer un refus à la demande de Roland. Celui-ci, avant de connaitre Manon, avait aimé Henriette Cannet, qu'il avait même envisagé d'épouser[12]. Âgée de 26 ans, n’ayant pas besoin de l’accord paternel de se marier, Manon se retira dans un couvent, où elle s’exerça à vivre avec les 530 livres de rente qui formaient toute sa fortune ; cinq mois plus tard, les difficultés s’aplanirent, et le mariage fut célébré le 4 février 1780[12].
L’épouse d’un grand commis de l’État
Le , après beaucoup d’hésitation, elle l’épouse. « Toute sa vie, elle coopérera au travail de son mari, co-rédigeant avec lui ses discours académiques, ses traités techniques, ses rapports d’inspecteur des manufactures, ses articles pour l’Encyclopédie méthodique et, pendant la Révolution, ses textes ministériels[13] ». La vie conjugale n’enchantera guère Manon Roland mariée, non pas par amour, mais plutôt pour échapper à la tutelle de son père. Elle n’éprouve néanmoins que de l’affection pour son mari. La vie quotidienne menée aux côtés de l’inspecteur des manufactures, avec qui elle collabore sur le plan professionnel, sans se préoccuper de ses aspirations, ne l’épanouit pas : « Mariée dans tout le sérieux de la raison », avoua-t-elle dans ses Mémoires, « je ne trouvais rien qui m’en tirât ; je me dévouais avec une plénitude plus enthousiaste que calculée. À force de ne considérer que la félicité de mon partenaire, je m’aperçus qu’il manquait quelque chose à la mienne[14]:172 ».
La première année de leur mariage, ils vivent un an à Paris, où son mari a été appelé par les intendants du commerce qui voulaient faire de nouveaux règlements[4]:30. En février 1781, le couple Roland s’installe à Amiens, où ils vont rester quatre ans, pour le travail dont Roland s’était chargé, d’une partie considérable de l’Encyclopédie méthodique[4]:30. Elle donne naissance à leur fille : Eudora Roland (1781-1858)[15]. Passionnée de botanique, Manon, qui a suivi, en 1780, les cours d’histoire naturelle du Jardin du roi[16], herborise le long des canaux aux abords de la ville et constitue un herbier aquatique utile à son mari, qui publie l’ouvrage, l’Art du tourbier, en 1782[17].
Apprenant que la place d’inspecteur des manufactures à Lyon est vacante, elle postule pour son mari ; c’est ainsi que le couple, en août 1784, quitte Amiens et s’installe à Villefranche-sur-Saône[18] dans la maison paternelle de Roland où vivait encore sa mère[4]:30. Acquise aux idées des Lumières, Madame Roland écrit des articles politiques pour le Courrier de Lyon[5],[19].
La Révolution, qui l’enflamme d’un ardent patriotisme[4]:30, va enfin lui donner l’occasion de mettre un terme à sa vie terne et monotone. Roland ayant été élu député à la Constituante[4]:31, le couple vient à Paris en décembre 1791 à l’hôtel Britannique, rue Guénégaud, les époux dormant désormais dans une chambre à deux lits[20]. Enthousiasmée par le mouvement qui se développait, elle se jette avec passion dans l’arène politique.
L’égérie des Girondins
Manon Roland décide alors d’accueillir dans son salon de nombreux hommes politiques influents[5], dont Brissot, Pétion, Robespierre et d’autres élites du mouvement populaire dont notamment Buzot[21]. Il est presque inévitable qu’elle-même se retrouve au centre des inspirations politiques et préside un groupe des plus talentueux hommes de progrès.
Grâce à ses relations au sein de la Gironde, Roland devient ministre de l’Intérieur le . Dès lors, dans l’hôtel ministériel de la rue Neuve-des-Petits-Champs (l’hôtel de Calonne construit par Le Vau), Manon Roland devint l’égérie du parti girondin. Barbaroux, Brissot, Louvet, Pétion, et aussi Buzot auquel la lie une passion partagée, assistent aux dîners qu’elle offre deux fois par semaine[22]. Manon Roland, cependant, reste fidèle à son mari, ce « vénérable vieillard[23] » qu’elle chérit « comme un père[23] ».
À ses côtés, elle joue, au ministère de l’Intérieur, un rôle essentiel, rédigeant notamment la lettre dans laquelle Roland demande au roi de revenir sur son veto, lettre qui provoque son renvoi le [4]:33-4. Lorsque son mari retrouve son portefeuille après la prise des Tuileries, le , Manon Roland dirige plus que jamais ses bureaux.
Après les massacres de Septembre qui la révoltent, mais contre lesquels elle n’agit pas, elle voue à Danton une haine chaque jour plus féroce. Dans une lettre en date du 9 septembre, elle écrit sans illusions : « […] Danton conduit tout ; Robespierre est son mannequin, Marat tient sa torche et son poignard ; ce farouche tribun règne et nous ne sommes que des opprimés, en attendant que nous tombions ses victimes[24]. » Aussi entière et acharnée dans ses haines que dans ses affections, l’égérie des Girondins attaque Danton de plus en plus violemment par la voix de Buzot. Sachant d’où viennent ces attaques, le tribun s’écrie : « Nous avons besoin de ministres qui voient par d’autres yeux que ceux de leur femme[25] ». Manon Roland, dès lors, devient furieuse. Cependant, les Montagnards multiplient les attaques contre les Girondins, en particulier contre Roland surnommé « Coco Roland », Manon Roland devenant « Madame Coco » ou « la reine Coco[26] ».
Lassé des attaques, le ministre de l’Intérieur démissionne le [27]. Son épouse et lui s’éloignèrent du pouvoir, sans renoncer à jouer dans l’ombre, un rôle politique.
La prison, le procès, l’exécution
Le , lors de la proscription des Girondins, elle ne fuit pas, comme elle aurait pu le faire et comme le font, entre autres, son mari et Buzot. Son époux s’échappe vers Rouen, mais Manon Roland se laisse arrêter le à son domicile situé au second étage du no 51 rue de la Vieille Bouclerie, elle est incarcérée dans la prison de l’Abbaye[28]. Détachée de la vie, libérée de la présence de son mari, elle ressent son arrestation comme un soulagement qu’elle décrit à Buzot dans une de ces pages de la correspondance passionnée et déchirante qu’ils échangent alors : « Je chéris ces fers où il m’est libre de t’aimer sans partage[29] ». Le 22, elle écrit au même, avec une farouche détermination : « Les tyrans peuvent m’opprimer, mais m’avilir ? jamais, jamais[30] ! » Relâchée le 24 juin, pendant une heure, elle est à nouveau arrêtée et placée à Sainte-Pélagie puis transférée à la Conciergerie où elle reste cinq mois[31].
En prison, elle est respectée par tous les gardiens et certains privilèges lui sont accordés. Elle peut ainsi avoir de quoi écrire et recevoir des visites occasionnelles de ses amis dévoués. Elle y reçoit la visite de son amie Henriette Cannet qui lui propose d’échanger leurs vêtements pour qu’elle puisse s’échapper, ce qu’elle refuse[14]:175. C’est à la Conciergerie qu’elle écrit son Appel à l’impartiale postérité, mémoires destinés à sa fille Eudora où elle montre une étrange alternance entre louanges personnelles et patriotisme, entre l’insignifiant et le sublime[32].
Elle est jugée le . Tout de blanc vêtue, elle se présente devant le Tribunal révolutionnaire. Le procès se déroule entre 9 h et 14 h 30, et la sentence est mise à exécution le soir même, en même temps qu’un autre condamné, Simon-François Lamarche, ancien directeur de la fabrication des assignats, accusé de s’être rendu aux Tuileries, auprès du roi, le 9 aout[33]. La journée finissait et déjà la brume légère et la cendre grise du crépuscule enveloppaient les rues de Paris[34]:156. Quand la charrette est arrivée devant Saint-Roch, des forcenés les accablèrent d’injures, leur montrant le poing et criant : « À la guillotine ! à la guillotine ! » sans paraitre la troubler[35]:442. Se penchant vers Lamarche, de plus en plus accablé, elle tâcha de lui rendre un peu de courage et parut y parvenir[35]:442. La charrette s’arrêta au pied de l’échafaud à 5 heures et quart[35]:442. Elle aurait dû être exécutée avant Lamarche, mais c’est le contraire qui eut lieu[35]:442. Elle aurait proposé à ce dernier de passer le premier, mais ceci parait aussi apocryphe que son exclamation[35]:442.
Postérité
Deux jours plus tard, apprenant la mort tragique de sa femme, Jean-Marie Roland se suicide, le , à Bourg-Beaudouin dans l’Eure, sur la route entre Rouen et Paris. Buzot, qui ne l’apprend qu’en juin 1794, se donne lui aussi la mort, près de Saint-Émilion.
Eudora, devenue orpheline, est recueillie par Jacques Antoine Creuzé-Latouche, un ancien soupirant de Manon Roland[36]. Conformément à la volonté de Manon, c’est le naturaliste et botaniste Bosc d’Antic, un des principaux amis de Manon Roland et de son mari[37], qui, à la fin de la Terreur, devient son tuteur et se charge de l’éducation de la petite orpheline[38]. Eudora avait alors moins de quatorze ans et demi[38]. Entre avril et juin 1795, à l’occasion de leurs tête-à-tête en forêt de Montmorency, leur passion prend naissance[39]:144. Le 29 mars 1796, il écrivit à Broussonnet : « Elle m’est tendrement attachée et annonce les plus intéressantes dispositions ; aussi ne puis-je plus me défendre de répondre a son vœu et de la prendre pour femme, malgré la disproportion de nos âges[38]. » Craignant néanmoins de passer pour un suborneur, Bosc, âgé de trente-sept ans, l’envoya, le 5 décembre, à Rouen, chez les demoiselles Malortie, qui avaient caché son père, deux ans plus tôt, lors de la proscription des Girondins[39]:145. Là, en avril, Eudora commença à donner des signes de refroidissement, que viennent confirmer deux lettres en date des 26 et 28 avril[39]:147-8. Ne voulant pas répéter l’exemple de l’union disproportionnée de Manon avec Roland, Bosc rompit le projet et s’expatria, pour l’oublier[38]. La Révellière lui fit avoir une mission diplomatique aux États-Unis, en juillet 1796[38]. Eudora épousera, quelques mois plus tard, le , le frère cadet du botaniste Anselme-Benoît Champagneux, Pierre-Léon[40] dont elle s’est entichée[39]:151.
Publications
- Lettres de Madame Roland de 1780 à 1793 publiées par Claude Perroud, Imprimerie nationale, 1900-1902 tome 1 ; tome 2 disponibles sur Gallica.
- Lettres de Madame Roland de 1767 à 1780 publiées par Claude Perroud, Imprimerie nationale, 1913-1915 tome 1 ; tome 2 disponibles sur Gallica.
- Lettres de Roland à Bosc publiées par Claude Perroud, Paris, Noël Charavay, s.d., après 1902.
- Dix-huit Lettres de Madame Roland publiées par Claude Perroud, Paris, Noël Charavay, s.d., après 1905.
- Nouvelles lettres de Madame Roland publiées par Claude Perroud, Paris, Noël Charavay, s.d., après 1909.
- Mémoires de Madame Roland, Paris, Mercure de France, 1986, réédition : 2004.
- Mémoires de madame Roland : nouv. éd. critique contenant des fragments inédits et des lettres de la prison publiées par Claude Perroud, Paris, Plon, 1905 tome 1 ; tome 2 disponibles sur Gallica.
Notes et références
- Une très grande majorité d’historiens donnent le nom de Phlipon. Voir « BNF Catalogue général », sur catalogue.bnf.fr, (consulté le ).
- Fiche autorité de la BnF.
- (en) Evangeline Wilbour Blashfield, Manon Phlipon Roland. Early Years, C. Scribner’s sons, , p. 17.
- Madame Roland : sa détention à l’abbaye et à Sainte-Pélagie 1793, Paris, G. Hurtrel, , 239 p. (lire en ligne), p. 11.
- Yvonne Knibiehler et Martine Sagaert, Les Mots des mères : du XVIIe siècle à nos jours, Paris, Robert Laffont, , 1176 p., 20 cm (ISBN 978-2-22112-223-5, lire en ligne).
- Adolphe Granier de Cassagnac, Histoire du directoire, t. 2, (lire en ligne), p. 120.
- Gita May, De Jean-Jacques Rousseau à Madame Roland, Genève, Librairie Droz, , 271 p., 23 cm (OCLC 7958855, lire en ligne), p. 94-95.
- Claude Marie Perroud et Mathe Conor, Lettres de Madame Roland : 1767-1780, t. 1, coll. « de documents inédits sur l’histoire de France » (lire en ligne).
- Jean-Marie et Manon Roland, Union des sociétés historiques du Rhône, Archives départementales du Rhône, , p. 13.
- Luc Boisnard, La noblesse dans la tourmente : 1774-1802, , 363 p. (ISBN 978-2-23502-100-5, lire en ligne), p. 170.
- Madeleine Clemenceau Jacquemaire, Madame Roland, Paris, Plon, , 127 p. (lire en ligne), p. 20.
- Léon Lavedan, Étienne Lamy, Édouard Jean Alexandre Trogan et Albert de Luppé, Le Correspondant, t. 64, Paris, Charles Douniol, , 949 p. (lire en ligne), p. 263.
- Dominique Godineau, Les femmes dans la France moderne : XVIe – XVIIIe siècle, Paris, Armand Colin, coll. « U », , 312 p., 24 cm (ISBN 978-2-20060-385-4, lire en ligne).
- Charles-Aimé Dauban, Mémoires de Madame Roland : seule édition entièrement conforme au manuscrit autographe transmis en 1858, Paris, Henri Plon, , 442 p. (OCLC 897490371, lire en ligne).
- De ce mariage furent issues trois filles, Mme veuve Taillet, Mme veuve Marillier et Mlle Marie Chaley. Voir Claude Perroud, Collection de documents inédits sur l’histoire de France : Lettres de Madame Roland, t. 71, Paris, Bibliothèque nationale, (lire en ligne), chap. 2, p. 723.
- Pascal Duris, Linné et la France, 1780-1850, Genève, Droz, , 281 p. (lire en ligne), p. 182.
- Manon-Jeanne Phlipon Roland De La Platière, Saint-Albin Berville et Jean-François Barrière, Mémoires de Madame Roland : avec une notice sur sa vie, des notes et des éclaircissemens historiques, t. 1er, Paris, Baudouin frères, coll. « des mémoires relatifs à la Révolution française », , 455 p. (lire en ligne), p. 258.
- L’immeuble où ils vécurent, au no 793 de la rue Nationale, existe toujours.
- Jean-Marie et Manon Roland, op. cit., p. 118.
- Guy Chaussinand-Nogaret, Madame Roland, Paris, Seuil, , 356 p. (ISBN 978-2-02008-934-0, lire en ligne), p. 128.
- Alphonse de Lamartine, Histoire des Girondins, t. 1, Paris, L. Hachette, , 453 p. (lire en ligne), p. 30.
- Pierre Bessand-Massenet, De Robespierre à Bonaparte : les Français et la Révolution, Paris, Éditions de Fallois, , p. 138.
- G. Lenotre, Les grandes heures de la Révolution française, t. 4, Libraire académique Perrin, (lire en ligne), p. 96.
- Gustave Lanson, Choix de lettres du XVIIIe siècle, Paris, Librairie Hachette et Cie, , 708 p., p. 674.
- Charles-Aimé Dauban, Étude sur Madame Roland et son temps : suivie des lettres de Madame Roland à Buzot et d’autres documents inédits, Paris, Henri Plon, , cclxxi, 71, 23 cm (lire en ligne), cl.
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- Catherine Valenti, Les Grandes Femmes de l’Histoire de France, Éditions First, , 208 p. (ISBN 978-2-75404-858-3, lire en ligne), p. 98.
- Jacques Chabannes, Amours sous la Révolution, Librairie académique Perrin, , 347 p. (lire en ligne), p. 171.
- Gustave Lanson, Choix de lettres du XVIIIe siècle, Paris, Librairie Hachette et Cie, , 708 p. (lire en ligne), p. 677.
- Jean Butin, Ces Lyonnaises qui ont marqué leur temps, Éditions Lyonnaises d’Art et d’Histoire, , 283 p. (ISBN 978-2-84147-092-1, lire en ligne), p. 94.
- Anne Soprani, La Révolution et les femmes, 1789-1796, Paris, Dubois, , 238 p. (ISBN 978-2-86676-368-8, lire en ligne), p. 164.
- Jean François-Primo, Manon Roland : sa vie passionnée, son secret suivi du voyage à Soucis et des lettres d’amour à Buzot, Éditions Argo, , 454 p. (lire en ligne), p. 401.
- Hector Fleischmann, La Guillotine en 1793 : d’après des documents inédits des Archives, Paris, Librairie des Publications Modernes, , 316 p., in-8° (lire en ligne), p. 156.
- Edmond Biré, « La Mort de Madame Roland : Samedi 9 Novembre 1793 », La Quinzaine Revue littéraire, artistique et scientifique, Paris, t. ix 2e année, , p. 440-3 (lire en ligne, consulté le ).
- Jeanne Grall, Girondins et Montagnards : les dessous d’une insurrection, 1793, Rennes, Ouest-France, , 213 p., 23 cm (ISBN 978-2-73730-243-5, lire en ligne), p. 172.
- C’est lui, la Terreur passée, récupéra, intact dans sa cachette au-dessus du porche de la grande porte de Sainte-Radégonde, le manuscrit des mémoires de Manon Roland, et les imprima chez Louvet, en l’an III, sous le titre d’Appel à l’impartiale postérité par la citoyenne Roland, et en vendit, en peu de temps, douze mille exemplaires.
- André Berthelot, Camille Dreyfus et André Berthelot, La Grande Encyclopédie : inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts, t. 7, Paris, H. Lamirault, (lire en ligne), p. 452.
- Antoine Da Sylva, De Rousseau à Hugo : Bosc, l’enfant des Lumières, Ermont, Le Chemin du philosophe, , 265 p. (ISBN 978-2-95308-820-5, lire en ligne).
- Amandine Desmaison, Les Dessous de l’histoire : ces grandes dames et petites femmes qui ont fait la France, Scali, (ISBN 978-2-35012-032-4, lire en ligne), p. 259.
Voir aussi
Bibliographie
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- (en) Susan Dalton, « Gender and the shifting ground of revolutionary politics : the case of Madame Roland », Canadian Journal of History, vol. 36, no 2, , p. 259-282 (DOI 10.3138/cjh.36.2.259).
- Marie-Paule Duhet, Les Femmes et la Révolution, 1789-1794, Paris, Gallimard, coll. « Archives », 1979.
- Annie Jourdan, « La guerre des dieux ou l'héroïsme révolutionnaire chez Madame Roland et Robespierre », Romantisme : Revue du XIXe siècle, no 85 « Pouvoirs, puissances : qu'en pensent les femmes ? », , p. 19-26 (lire en ligne).
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- Antoine Lilti, Le Monde des salons. Sociabilité et mondanité à Paris au XVIIIe siècle, Paris, Fayard, 2005.
- Gita May, « Madame Roland devant la génération romantique », The French Review, vol. 36, no 5, , p. 459-468 (lire en ligne).
- Ruth Matilde Mésavage, « Écriture, répression et l'inconscient : Madame Roland », Historical Reflections / Réflexions Historiques, vol. 18, no 3 « The Eighteenth Century and Uses of the Past », , p. 77-93 (lire en ligne).
- Marie-France Morel, « Madame Roland, sa fille et les médecins : prime éducation et médicalisation à l'époque des lumières », Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, t. 86, no 3 « La médicalisation en France du XVIIIe au début du XXe siècle », , p. 211-219 (lire en ligne).
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- Ulysse Pérodeau, « Madame Roland à Amiens », Histoire et traditions du Pays des coudriers, no 46, mai 2013.
- (en) Siân Reynolds, Marriage and Revolution : Monsieur and Madame Roland, Oxford, Oxford University Press, , XIV-326 p. (ISBN 978-0-19-956042-4, présentation en ligne), [présentation en ligne].
- (en) Brigitte Szymanek, « French Women's Revolutionary Writings : Madame Roland or the Pleasure of the Mask », Tulsa Studies in Women's Literature, vol. 15, no 1, , p. 99-122 (lire en ligne).
- (en) Chantal Thomas, « Heroism in the Feminine : The Examples of Charlotte Corday and Madame Roland », The Eighteenth Century, vol. 30, no 2 « The French Revolution 1789-1989 : Two Hundered Years of Rethinking », , p. 67-82 (lire en ligne).
- Michel Vovelle (dir.), L'État de la France pendant la Révolution (1789-1799), Paris, Éditions La Découverte, 1988 (ISBN 978-2-70711-748-9)
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Iconographie
- Émile Joseph Nestor Carlier, Madame Roland, 1887-1893, statue en marbre, Saint-Denis, Maison d'éducation de la Légion d'honneur ;
- François Masson, Madame Roland, buste en marbre, v. 1792-1973, musée d'art du comté de Los Angeles.
- Charles Vital-Cornu, Madame Roland, buste en plâtre, salle de la République, musée de la Révolution française ;
- Madame Roland de profil, burin de E. Thomas d’après un dessin de H. Rousseau.
Liens externes
- Le procès de Madame Roland sur ledroitcriminel.fr
- Madame Roland et l'engagement politique sur histoire-image.org